Jack-o’-lantern ou une version bien automnale de l’expatriation

halloweenHalloween approchant, vous sentez venir déjà les questions hasardeuses de vos enfants du type: « Maman, les vampires perdent-ils aussi leurs dents ? Pourquoi le monsieur il a du sang partout ? Est-ce que toutes les sorcières ressemblent à grand-mère ? » Etc Etc.

 

Bon, comme vous n’avez pas particulièrement envie de passer votre temps sur Wikipédia pour remplir la tête de vos marmots, à broder des réponses encore plus loufoques les unes que les autres, ni de vous aventurer sur la piste hasardeuse du « Mon chéri, c’est la fête de morts… enfin des monstres, mais des gentils hein, enfin pas ceux qui sont sous ton lit quoi », j’ai une solution toute trouvée à vous proposer. Pourquoi ne pas annoncer votre départ en expatriation avec un conte d’Halloween ? Ou comment aborder deux sujets délicats de manière ludique avec votre progéniture.

 

Allons-y. Je pense qu’on peut commencer par « il était une fois » parce que techniquement en tant que narratrices, vous avez les pleins pouvoirs. Alors Il était une fois Jack. Evidemment, je vous fait confiance pour l’accent, parce que Jacques la lanterne, ça fait tout de suite moins peur. Donc Djack, Jack était un être avare, ivrogne, méchant et égocentrique. N’y voyez là aucun parallèle avec les expatriés, mais un Jack généreux, gentil, altruiste et qui aime la Volvic, ce n’est plus du tout le même registre. Un soir pendant que Jack était dans une taverne, le diable apparut et lui réclama son âme. Drôle de racket que voilà. Jack, fidèle à lui même et à la boisson, lui réclama un dernier verre avant de partir pour l’enfer. Non pas que papa soit alcoolique hein, n’allez surtout pas lui dire ça ! Mais Jack est irlandais alors il faut bien coller au personnage. Voilà, du jus de citrouille fermenté par exemple ! Le diable accepte et se transforme en pièce de six pence (Soit dit en passant, quelle étrange idée une pièce de six). Jack la saisit et la place immédiatement dans sa bourse. Cette dernière ayant une serrure en forme de croix, le Diable ne put s’en échapper.

 

Pause – Décryptage. Alors là, c’est le moment où toutes les interprétations sont possibles, laissez libre cours à votre imagination : Un diable DRH, l’enfer votre pays d’expatriation, la pièce de six un package bien avantageux, et la serrure en forme de croix votre magnifique signature. Evidemment, vous pouvez tout à fait dire à votre enfant, que Jack est une femme, que l’enfer c’est cool et que le diable est quelqu’un de tout à fait honorable même si je dois avouer que ça ne va pas forcément vous faciliter les choses pour plus tard.

 

Bref reprenons. Nous en arrivons à la partie de l’histoire où deux versions sont possibles. La première, fabulée, dans laquelle vous partez effectivement en expatriation et où Le Diable réussit finalement à s’échapper et envoie Jack tâter les flammes de l’Enfer (ou les feuilles des cocotiers si vous préférez). Auquel cas mon article s’arrête là et je ne vous cache pas que ça ne m’arrange pas du tout ! Non le mieux serait que finalement vous ne partiez pas en expatriation pour que la fin du conte puisse être appliquée : Finalement, Jack accepta de libérer le Diable, à condition que ce dernier lui accorde dix ans de plus à vivre. Là par contre je pourrais même flatter votre sens aiguisé de la négociation. Dix ans plus tard, Jack fit une autre farce au Diable, le laissant en haut d’un arbre sur lequel il avait gravé une croix grâce à son couteau avec la promesse qu’il ne le poursuivrait plus.

 

Bon… Pour être honnête, je doute que l’histoire prenne encore dans dix ans, ce serait largement sous-estimer vos chères têtes blondes, mais vous pouvez tout de même essayer, sur un malentendu, ça peut fonctionner !

Epilogue interdit au moins de 18 ans : Lorsque Jack meurt, l’entrée au paradis lui est refusée, et le diable refuse également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il place le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et est condamné à errer sans but, jusqu’au jour du jugement dernier. Il est alors nommé Jack of the Lantern, ou Jack-o’-lantern. Il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.

 

Techniquement, c’était sans doute la partie la plus intéressante à raconter à vos enfants. Malheureusement, si vous voulez éviter des questions métaphysiques précoces du type : « Comment Jack peut-il errer s’il est mort ? Comment a t-il pu allumer le combustible dans le néant ? Le jugement dernier c’est bientôt ? », Je vous conseille fortement d’en rester à la bourse ou au tronc d’arbre qui restent beaucoup plus rationnels.

 

Bien, je crois qu’avec Jack à vos côtés, vous êtes parées pour aborder tous les sujets préoccupants des deux prochains jours. En cas de questions imprévues de la part de vos enfants ou panique de votre part, je vous invite à consulter le site www.sortezleJackDaniels.fr et me dédouane de tout service après-conte.

 

Il ne reste plus qu’à vous souhaiter une bonne fête d’Halloween. Je m’en vais de ce pas préparer vos arrières pour Noël avec un autre conte tout aussi clair…

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