Les mystères de l’expatriation : comment ça nous change !

Les mystères de l'expatriation : comment ça nous change !Souvent femme varie. C’est encore plus vrai en expatriation. Pour Marine, Yasmine, Constance et les autres, c’est même un voyage au bout d’elles-mêmes. Les mystères de l’expatriation…

Les voies de l’expatriation peuvent devenir aussi impénétrables que celles du Très-Haut. Parfois cette expérience sert de réactif dans une vie en noir et blanc et y met ses couleurs.

On était partie pour une vie toute tracée. Limite si on n’avait pas vissé notre plaque, quand l’expatriation nous est tombée sur la tête. Bousculant en effet le jeu de quilles qu’on s’était bien appliquée à aligner et qui balisait notre vie d’avant.

Comme dit Yasmine, expatriée à Seattle

« Quand mon mari m’a dit que nous partions en expatriation, j’ai été immédiatement frappée par la similitude sémantique du en comme on dit entrer en religion. C’est dire si ça ne me paraissait pas cool. En effet, prof assistante de fac, j’ai suivi par amour et résignation. Avec du recul, ça a été l’opportunité de ma vie. Ainsi lestée de quelques publications sur le dada de mes études : la poésie française, on m’a offert un poste où mes étudiants étaient autrement motivés que ceux que j’avais laissés à Lille. Depuis je suis rentrée en France et je continue d’intervenir régulièrement aux USA. J’ai pu acquérir ainsi en la matière une petite notoriété, modeste certes. Mais dont je ne pouvais même pas rêver en fin de carrière en France. »

Liliane avait deux passions : les gens et l’œnologie.

Assistante sociale de formation, son métier n’était pas « expatriable » en Argentine où son mari était nommé.

« J’ai proposé à des amis argentins de faire des foires en France pour faire découvrir leurs vins. Je ne pensais même pas être capable de vendre de l’eau dans le désert et là, ça a été la révélation ! Je me suis ainsi découverte une âme de commerciale. J’en suis encore toute étonnée, et ça marche du tonnerre ! »

L’expatriation mène à soi

Pour un peu qu’on soit suréquipée du ciboulot et qu’on ait des diplômes, on se retrouve dans un pays où ils valent peanuts. Ou alors, quand bien même ils vaudraient quelque chose, exercer ses compétences en swahili ou en manbala n’est pas chose aisée. Plutôt que filer le parfait ennui, on décide  finalement d’avoir un riche dialogue avec soi-même et d’écouter la petite voix qui toque à notre tympan. Et qui va servir de catalyseur à nos rêves enfouis.

Constance*, avocate en propriété intellectuelle, gros job, s’est retrouvée parachutée en Arménie.

Et là, sa vie a pris un nouveau sens. Jetés aux orties les dossiers et Stilettos de wonder woman et découverte d’un continent inconnu d’elle : le journalisme.

« J’ai en effet eu la chance de rencontrer le directeur d’un important magazine publié en France et destiné à la diaspora arménienne. Il était alors à la recherche de nouvelles plumes susceptibles d’apporter à son lectorat un regard neuf sur l’Arménie. Me voilà donc l’une des correspondantes de ce magazine, à l’affût de nouveaux sujets au détour de chacun de mes voyages et rencontres. Et j’avoue adorer cela ! »

Nathalie (lire son témoignage « je suis peintre à Singapour »), elle, parle d’une heureuse reconversion que cette expatriation.

Cadre prometteuse dans l’industrie, elle part avec son mari à Singapour. Là, elle se retrouve les bras ballants. Enfin le bras puisque l’autre est occupé par son fils. Une opportunité lui fait prendre un virage professionnel à 180°.

« Je ne suis pas très à l’aise avec ma nouvelle situation de femme d’expatrié. Car j’ai sans arrêt l’impression d’être parfaitement inutile… Je me rends à l’Association Française de Singapour qui propose des activités. Entre autre, il y a un atelier de peinture. J’y vais les mains dans les poches, sans pinceaux, sans peinture ni toile. Je sonne et l’animatrice, Christine Bedel, une ancienne des Beaux arts, m’ouvre alors la porte d’un autre monde. Une révélation. Je me jette à la peinture comme on se jette à l’eau. C’est l’émerveillement total. Une révélation ! »

Marine, elle, part en solo pour Hong Kong représenter un groupe de luxe.

Ses jeunes années, son ambition sous le bras et une volonté hors normes, elle se jette dans sa nouvelle mission. Mais la vie est un roman. Elle venait de l’ouest, il venait de l’est et sur l’autoroute de l’expatriation, ils se sont croisés.

« Quatre mois après mon arrivée, j’ai rencontré mon désormais mari, diplomate australien. J’ai hésité, tergiversé, supputé pendant 18 mois. Sur un coup de fil en forme d’ultimatum, j’ai tiré un trait sur mes années d’études, le boulot que j’avais décroché avec mes griffes et mes dents, pour le rejoindre au Canada où je suis devenue une geekette gestionnaire de communauté ( community manager)…Et dans trois mois, ce n’est pas un bébé, mais deux que nous attendons ! L’expatriation m’a joué un tour (agréable) dont mes proches ne sont toujours pas revenus. Ni moi d’ailleurs ! »

Et vous ? 

Avez-vous aussi été touchée par les mystères de l’expatriation qui a bousculé votre vie bien tracée ? Racontez-nous votre expérience en écrivant à : editorial@femmexpat.com.

Merci !

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