Ma vie à Durban en Afrique du Sud

durban

Estelle est arrivée à Durban il y a quelques mois, avec seulement 2 valises, pour y retrouver son amoureux. Elle partage ici ses impressions et son enthousiasme pour son nouveau pays.

– Qu’est-ce qui vous a amenée à Durban ?
J’aime dire : l’Amour. Mon fiancé sud-africain et moi vivions à 10 000 km de distance : la frustration d’être au loin et le coût de notre idylle (aller-retour par avion tous les 2-3 mois + les factures de téléphone) ont fini par nous faire prendre une décision. Comme j’avais déjà vécu à l’étranger, je me suis sentie capable de relever le défi de recommencer à zéro loin de la France, une énième fois. J’ai donc pris mes deux valises (en tout et pour tout) et je suis venue m’installer à Durban en Août 2013, bientôt 1 an. Nous nous sommes mariés début 2014 🙂

– En arrivant là-bas, quelles ont été vos premières émotions et réflexions ?
J’étais venue plusieurs fois pendant 3 ou 4 semaines à chaque fois, donc le déménagement n’a pas été une totale découverte. J’étais déjà mise au parfum comme on dit. J’ai tout de suite adoré le côté « relax » de Durban. Les gens y sont généralement très sympa et cool et cela se ressent même au niveau de la tenue vestimentaire : tongs (ou parfois même pieds nus), short et t-shirt. Cape Town et Johannesburg sont en comparaison plus « bling bling ». Durban est connue pour son climat: le meilleur de toute l’Afrique du Sud. La chaleur humide est parfois un peu oppressante, surtout au mois de janvier- février lorsque c ‘est l’été. Aujourd’hui nous sommes en plein hiver, et à titre d’information : il fait 27 degrés. Dès mon arrivée, ma belle-famille m’a expliqué en long et en large les mesures de sécurités à suivre. Je ne sais pas encore si les sud-africains sont paranos à tort ou à raison, mais en tous cas ils sont ultra focalisés sur leur sécurité physique et matérielle.
J’ai tout de suite été en admiration, et je le suis encore à ce jour, devant la végétation de Durban. Même en ville, les arbres sont partout: des couleurs vibrantes, des troncs solides, une diversité incroyable, c’est tout simplement magnifique et je m’arrête souvent pour les prendre en photo. La deuxième chose qui m’a tout de suite frappée c’est la diversité culturelle, raciale et linguistique. Dans la région on parle principalement anglais et zoulou. Il y a des noirs, des blancs, des indiens et plein d’étrangers (j’ai rencontré des francophones venant de toute l’Afrique, mais aussi des bulgares, des russes, des allemands, des portugais, des italiens qui habitent ici).

Durban est la ville principale de la province « KwaZulu-Natal », sur la côte Est du pays (la capitale de la province étant Pietermaritzburg). L’Océan indien y est chaud et puissant: c’est le paradis pour les surfeurs. Nous avons beaucoup de chance car la province est vaste et les paysages changent très rapidement. C’est à mon avis la plus belle province d’Afrique du Sud.

– Qu’est-ce qui vous plaît plus et qui vous dérange le plus ?
Ce qui me plait le plus c’est le brassage culturel qui me fascine totalement et m’inspire beaucoup. Ce qui me dérange le plus c’est le sentiment de vivre dans une prison vitrée. En Afrique du Sud la sécurité a un coût : alarmes, vidéo-surveillance, compagnie de patrouille, gardien, installations électriques… la liste est longue. On finit par s’y habituer et « faire attention » devient un mode de vie.

– Quels sont les quartiers où il fait bon vivre ?
J’ai vécu à Westville pendant plusieurs mois et j’aime beaucoup ce quartier, qui se trouve assez loin de la ville pour être tranquille mais au final à seulement 20 min de l’océan. C’est un quartier assez tranquille et sécurisé.

Je vis à présent dans le quartier Berea, plus central. Evidemment, il y a plus de bruit en ville, mais c’est un quartier bien situé à proximité de l’autoroute N3, et de toutes les commodités.

–  Se déplacer 
La conduite se fait à gauche, comme en Angleterre. C’est pas si difficile au final: il faut simplement bien se concentrer au début, mais le cerveau s’habitue vite. En Afrique du Sud malheureusement sans voiture vous êtes « grillés ». J’ai vécu 8 mois sans voiture et je me suis sentie emprisonnée. Malheureusement il n’y a pas de système de bus, tram ou métro. Les gens qui n’ont pas la possibilité d’avoir une voiture prennent les « taxis », qui sont en réalité des vans publics. On m’a formellement déconseillée de monter dedans. J’ai tenté l’expérience le mois dernier car je voulais voir par moi-même. Cela coûte seulement 5 rands pour aller en ville ( environ 40 cts en euro) par contre, on était 21 personnes alors qu’il n’y a que 14 places. Les chauffeurs des « taxis » sont connus pour rouler très dangereusement, ne pas prendre soin de l’état de leur véhicule et sortit la machette ou le pistolet assez facilement en cas de conflit. Donc je me répète, sans voiture, il est assez difficile de se rendre quelque part. Si malgré tout vous voulez prendre ces « taxis », pensez à n’avoir aucun bijou de valeur visible, ou appareil photo autour du cou. L’Afrique du Sud est riche en histoire et garde encore beaucoup de séquelles du passé: j’ai noté que les noirs et indiens prennent les taxis, mais très peu de blancs.

Quasiment tous les jours il y a des bouchons à cause d’accidents sur les voies principales. Il vaut mieux aussi éviter les heures de pic de trafic pour rentrer ou sortir de la ville (6h30-8h et 16h-17h30).

–  Les courses, l’alimentation
En bonne française, je déplore de ne pas avoir mis la main sur un bon camembert haha! À Durban sortir au restaurant est plutôt abordable, donc autant en profiter! Durban est appelée « little India » car c’est l’endroit au monde où il y a le plus d’indiens en dehors de l’Inde, et on profite de tous les « curry », « bunny chow » et autres spécialités épicées.

Les formules petits déjeuners sont disponibles en général jusqu’à 11h du matin dans la plupart des restaurants: deux tranches de pain grillées, bacon, tomate et oeufs, servis avec café ou thé pour R20, soit 1€50!!
Pour les supermarchés,  il y a, comme en France plusieurs niveau de qualité: Pick’nPay, Checkers et Spar sont assez semblables, tandis que Woolworth se place au-dessus tant au niveau tarif que qualité des produits. Il y a de grands centres commerciaux (the Pavilion, Gateway) où l’on retrouve des grandes marques internationales comme Zara, Polo, Hugo Boss, etc…et à peu près tout ce que l’on peut vouloir, tant qu’on peut y mettre le prix. Mais il y a aussi des magasins à prix très abordable mais ça se ressent sur la qualité des tissus. Je recommande particulièrement les « usines », où l’on peut trouver habits et chaussures de bonnes marques à des prix bradés.

 –  Concernant les enfants
Je n’ai pas encore d’enfants mais j’ai pu observer quelques points. Ici tout est payant en ce qui concerne l’éducation des enfants. Depuis la maternelle à l’université, l’inscription à l’école sera payante, même pour une école publique. Une bonne école privée sera plus onéreuse. Les enfants portent des uniformes (je trouve cela plutôt pas mal personnellement) et leurs journées scolaires sont courtes: à 14h ils ont fini.
Il y a beaucoup d’école à Durban dans quasiment tous les quartiers. Certaines écoles sont uniquement pour filles, ou garçons. Il y a une université assez réputée.

–  Les loisirs, les activités
Ici la culture veut qu’on « braaii » le week-end. Le braaii est le barbecue sud-africain et qu’est-ce qu’ils aiment ça! Souvent les gens s’invitent et chacun amène de la viande et du vin ou de la bière et tout le monde profite du bon braaii. A Durban, beaucoup vont surfer. Mon mari et moi aimons beaucoup la musique en général et je dois dire qu’il y a beaucoup de concerts et l’Orchestre philharmonique de Durban est mondialement reconnu pour sa qualité. Aller au restaurant à Durban est assez abordable et il y en a pour tous les goûts : bars, fast food, chinois, asiatique, italien … etc

 – Les réseaux francophones
L’Alliance française de Durban est très sympa: ils essaient d’être dynamiques un maximum. Il y a souvent des soirées organisées, des concerts (payants ou gratuits), des cours de français mais aussi zoulou et portugais. Il y a un petit restaurant français sur place, tenu par un couple de Cannois où l’on peut trouver de bonnes baguettes et quelques bons plats de chez nous. Les français sont principalement sur Johannesburg et le Cap, donc il y a moins d’activités et de rencontres franco-françaises sur Durban. Néanmoins on entend souvent parler français à Durban, car il y a une grande population de réfugiés africains francophones très sympathique!

Il y a TV5 Monde Afrique qui permet de voir les informations en français et quelques séries et films dans notre langue.

Parlez-nous de votre blog :
Je ne m’attendais pas aux difficultés administratives et à ne pas avoir le droit de travailler en Afrique du Sud. J’avais vécu au Vénézuela, et je n’avais jamais eu aucun problème pour obtenir un visa de travail. Malheureusement, l’Afrique du Sud est de plus en plus stricte au niveau de ses frontières et des permis qu’elle veut bien donner. J’ai toujours rêvé d’être « chroniqueuse de voyage ». Du coup, grâce à mon mari, est venue l’idée de commencer un blog sur mon expérience en Afrique du Sud, car il y a vraiment matière à photos et anecdotes ici! J’essaie de partager le plus sincèrement possible ce qu’est la vraie vie ici, sans chichis. Je montre du mieux que je peux les endroits, manies culturelles, ou les habitants qui me fascinent. Quand on me dit « Estelle tu m’as donné envie de venir en Afrique du Sud et de visiter Durban« , je me dis que j’ai atteint mon but 🙂

Estelle
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