Vivre à Fuzhou, Chine

Vivre à Fuzhou (Jiangxi), ChineFuzhou, petite ville du sud de la Chine

Lorsque l’on a annoncé l’année dernière aux  gens que nous partions en expatriation à Fuzhou en Chine et également lorsque mon mari m’a demandée « tu veux vivre 9 mois à Fuzhou ? » le premier réflexe que l’on a tous eu a été de regarder sur Internet. Plutôt rassurée je vois qu’il s’agit d’une grande ville en bord de mer qui a l’air plutôt bien. « Non non, me dit mon mari, c’est l’autre Fuzhou, dans le Jiangxi« . Et là quand je découvre la description et les photos sur Google je ne suis pas vraiment rassurée.

Pas vraiment rassurée parce que c’est une petite ville du sud, parce que j’emmène avec moi mes 2 enfants de 7 mois et 2 ans 1/2 et parce que le climat de la Chine dans cette région n’est pas des plus agréables. Mais, ça n’est que pour une période de 9 mois, c’est une opportunité professionnelle et financière et c’est le moment pour nous de partir. Mes enfants sont petits et je peux vraiment en profiter. Et puis la Chine m’attire malgré tout.

Le choc !

Nous quittons donc en début d’année le cœur de Paris où nous habitons, je quitte également mon travail (j’ai pris une année sabbatique) pour aller vivre à Fuzhou
L’arrivée fut un choc ! Je me souviendrai toujours du taxi, mes enfants dans les bras et l’approche de la ville qui m’est apparue très pauvre, pluvieuse, bruyante et chaotique.
Il faut dire que mon mari était parti 1 mois en repérage en novembre mais le climat était printanier à ce moment-là avec beaucoup de soleil, et ça change beaucoup la perception des choses.

Lorsque nous arrivons dans l’appartement, celui-ci est très sale puisque personne n’y a habité depuis 3 mois. Le chauffage ne fonctionne pas, l’appartement n’est que partiellement meublé, pas de vaisselles, de casseroles… Bref c’est un peu la douche froide. Un emménagement n’est jamais simple mais avec 2 enfants en bas âge, alors dans le fin fond de la Chine avec la barrière de la langue… C’est très très rude.

Les premiers jours ont consisté à faire des allers-retours entre le centre commercial et l’appartement. Lorsqu’au bout de 5 jours nous avons un appartement chaud, propre, de quoi nous faire à manger, un téléphone et Internet, c’est déjà un peu la résurrection.

On trouve des solutions

Mon mari commence donc son travail et moi mes journées à la maison qui sont très longues car je dois garder mes 2 enfants et il pleut non-stop. Très vite nous décidons de mette le plus grand au jardin d’enfants. Même si on nous dit qu’ils ne les prennent qu’à partir de 3 ans nous tentons notre chance. Au bout de 5 minutes d’entretien mon fils est inscrit au jardin d’enfants. C’est ce que j’apprécie en Chine, rien n’est vraiment immuable, on peut toujours trouver une solution, les gens veulent vous aiderVivre à Fuzhou (Jiangxi), Chine

Je trouve également très vite une femme de ménage qui vient 2 fois par semaine. Je ne veux pas une aide à demeure qui s’occupe des enfants, l’objectif étant de profiter d’eux au maximum pendant ces quelques mois. 

A Fuzhou il y a 10 expatriés…

Lorsque mon mari est venu en repérage en novembre il s’est donné pour mission de trouver des anglophones (il devait bien y avoir quelques uns) afin que nous ne soyons pas trop isolés. Il passait donc ces soirées autour du quartier de l’université et un soir bingo… Alors qu’il était au Pizza Hut il entend quelqu’un parler avec un fort accent américain, il est tout de suite allé lui parler, il s’agissait d’un professeur à l’université et rapidement Kevin a présenté à mon mari les quelques autres professeurs anglophones et le petit groupe était fait.
Il ne s’agissait que de professeurs, mais le fait que ne le soyons pas n’a posé aucun problème et on nous a invités à l’English corner, un rdv hebdomadaire le vendredi soir dans un restaurant où les professeurs et les élèves peuvent venir discuter.

Mon mari a tenu à troVivre à Fuzhou (Jiangxi), Chineuver un appartement très central dans le quartier de l’université pour que je puisse passer du temps avec ces professeurs qui parlent anglais et qui ont du temps libre. Je me suis très vite rapprochée d’une professeur d’anglais, chinoise et maman d’un petit garçon de 2 ans. Elle a beaucoup de temps libre et donc nous passons beaucoup de temps ensemble avec nos enfants. Le fait qu’elle connaisse Fuzhou et surtout qu’elle parle chinois m’est d’une grande aide.
On a vite fait le tour de Fuzhou, je me suis donc rapidement ennuyée et pour m’aider je me suis offert un abonnement dans un centre de massages et un abonnement à la salle de sport. Le personnel est formidable et les massages me font un bien fou. 

Visiter la Chine ? Pas si simple.

Nous voulions profiter d’être en Chine avec mon mari pour voir un peu du pays mais avec 2 petits enfants, les escapades sont compliquées. Après 1 essai infructueux à Hangzhou, nous avons abandonné l’idée de crapahuter à travers la Chine, je suis quand même partie 3 jours avec mon cousin à Shanghai et 1 semaine à Xiamen avec mes parents qui sont venus nous voir. Ces escapades m’ont fait un bien fou. Manger dans des restaurants sympas, visiter, faire les boutiques.

Le retour à la réalité de Fuzhou a été dur d’autant que le climat est devenu difficilement supportable (40 degrés en ce moment) humide avec de fortes pluies.

La gentillesse, ce qui nous  fait tenir

Vivre à Fuzhou (Jiangxi), ChineHeureusement, malgré tous ces désagréments, ce qui m’aide à tenir c’est la gentillesse des gens, il faut dire qu’avec 2 enfants, tous 2 blonds aux yeux bleus, on ne passe pas inaperçus. Les gens les prennent en photo, les embrassent, me demandent leur âge, leur offrent des gâteaux, des fruits. 

C’est LE point positif de cette expérience et pas des moindres, cette gentillesse, cette sympathie.

En résumé, c’est donc une expérience avec des hauts et des bas que nous sommes en train de vivre. Mais même si je pense que cette expatriation est dure dans le sens où nous sommes quand même très isolés et que l’on a vite fait le tour de la ville, c’est une expérience qui aura le mérite de me faire plus apprécier ce que j’ai et à voir désormais les choses autrement, en ayant à l’esprit d’autres standards que le confort français auquel nous sommes habitués.

Quant à mes enfants, mon bébé profite de sa maman et le plus grand à une capacité d’adaptation incroyable, il est le plus petit de sa classe et il ne parle pas un mot de chinois mais il est tout heureux et dans quelques années quand il verra les photos du petit blond au milieu de tous ces petits chinois je sais que ce sera magique.

 Par Sophie.

 

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