Hong Kong : dans la vie d’une femme-expat

Hong Kong : Dans la vie d’une femme-expat en AsieHong Kong, l’ancienne colonie britannique plus célèbre pour ses forêts de grattes ciel que pour ses nombreux parcs naturels, pourtant très prisés, vient juste de “fêter” les 20 ans de sa rétrocession à la Chine. A cette occasion, pour FemmExpat, Laurence Lemoine est allée à la rencontre d’Eva, installée dans le sud de l’île principale (où se trouve La City), l’une des 262 îles que compte au total l’archipel.

Un endroit idéal

Eva, ses deux fils et son mari viennent de s’installer à Hong Kong après 8 ans d’expatriation en Roumanie, dans le cadre d’une nouvelle mobilité pour une importante multinationale française. Un endroit idéal selon Eva qui n’en finit pas d’énumérer les avantages qu’offre l’île. “J’adore la vie ici !” dit-elle, le visage éclairé par un beau sourire !

“Dans cette partie de Hong Kong, la nature est superbe ! Et entre les sorties en bateau pour aller d’île en île et les randonnées en moyenne montagnes, on n’arrête pas. La météo est super agréable avec un hiver très doux (équivalent à un printemps ensoleillé français) et un été très chaud et humide, mais supportable grâce aux averses de pluie qui rafraîchissent l’atmosphère”.

Alerte typhon

Il y a quelques semaines Eva et sa famille ont vécu leur premier typhon : plus de peur que de mal et surtout “une excellente organisation” selon Eva. En effet, grâce à une appli spéciale, elle était alertée en avance, puis en temps réel ,des dangers… Les enfants (tous très excités !) ont étés évacués de l’école française avant les heures les plus dangereuses. Et ce typhon s’est finalement soldé par quelques inondations et glissements de terrains. 

Des mondes parallèles

Concernant ses relations avec les habitants, Eva avoue que les contacts et amitiés sont rares car compliqués. “En fait, nous sommes dans un quartier d’expats (mes voisins sont presque tous européens). Et entre le barrage de la langue, les différences culturelles et le fait qu’ils travaillent beaucoup, on a un peu l’impression qu’il y a deux mondes parallèles » regrette-t-elle. En plus, les logements sont souvent petits, ce qui fait qu’ ils reçoivent peu chez eux.

Un grand sentiment de sécurité

Parmi les aspects positifs de cette nouvelle vie d’expat, Eva insiste sur le sentiment de sécurité qui est réel ici. Pas de stress ni d’inquiétude, il n’y a aucun problème d’insécurité. Ce qui rend la vie vraiment plus facile. 

La possibilité de travailler

Coté travail, elle se réjouit de constater le rôle important joué par la Chambre de Commerce qui, via son pôle emploi, permet à de nombreuses femmes de s’intégrer sur le plan professionnel. N’oublions pas que la femme-expat d’aujourd’hui n’est plus forcement un personnage oisif  dont l’agenda n’est rempli que par des séance de massage, des sessions au bord de sa piscine et des déjeuner entre amies pour  critiquer son pays d’origine et son personnel de maison ! Car oui, la “suiveuse de conjoint” des années 2000 a très souvent envie, tout simplement, de travailler pour  rendre ses années d’expatriation aussi enrichissantes que constructives.  Hong Kong délivre facilement des permis de travail. Et l’accès à l’emploi est facilité par l’action de la Chambre de Commerce Française qui compte plus de 800 membres.

Commerces et cuisine

“Dans les supermarchés, on trouve de tout” dit elle tout sourire, “même si les produits originaires d’Europe sont beaucoup plus chers. Les produits manufacturés en Asie ont heureusement une étiquette en anglais, ce qui permet d’éviter les erreurs !” Eva a pu s’intéresser à la gastronomie locale et commence à connaitre le nom et la manière de cuisiner un grand nombre de légumes, tous plus exotiques les uns que les autres. Elle a pour cela un joli petit livre de photos légendées qui lui permet d’aller au marché et d’acheter les racines de bambou, graines de lotus, kale, fleur de bananes, choux chinois, feuilles de moutarde, fleur d’aile et autres tamarin ou chayote presque comme une autochtone ! Elle a aussi pris des cours de cuisine asiatique. Mais confesse qu’elle ne sait faire qu’un seul plat car c’est une cuisine très compliquée !

Hong Kong : Dans la vie d’une femme-expat en Asie
Laurence interview Eva à Hong Kong
Entre médecine traditionnelle et moderne

Eva avoue par contre ne rien connaitre de ces produits déshydratés qui remplissent tant d’échoppes. Ils constituent pourtant la base des traitement médicaux asiatiques. Poudre de cornes de rhinocéros ou de carapace de tortue, certains ingrédients peuvent coûter jusqu’à 1 000 euros les 100 grammes ! La médecine traditionnelle chinoise utilise depuis les temps anciens des animaux et leurs organes pour soigner de nombreuses maladies. Écailles de pangolins,  hippocampes, gecko, scorpions, serpents, cigales, concombres des mers, champignons ou poudre de penis de cerf sont donc en vente. Car, encore aujourd’hui, la croyance populaire chinoise veut que la consommation de certains animaux et insectes mélangés à des plantes médicinales, sous forme de décoction, aient des vertus et des pouvoir de guérison de toutes les maladies. 

Cette cohabitation entre les grattes ciel ultras moderne et lumineux et cette médecine ancestrale surprend les visiteurs, pourtant seuls à penser qu’il s’agit d’un anachronisme. D’ailleurs, “le système de santé conventionnel (privé et public) fonctionne parfaitement” se réjouit Eva. Même si certaines consultations à 130 euros lui paraissent chères.

Une des villes les plus chères au monde

Justement coté prix, elle est choquée de constater que le coiffeur coûte environ 300 euros alors que la même prestation ne coûte que 120 euros en France… Hong Kong fait partie effectivement des villes les plus chères au monde… Louer une maison de seulement 200 mètres carré dans un quartier résidentiel coûte la bagatelle de 15 000 euros par mois. Un appartement de 150 mètres carré dans les quartiers d’expats comme Repulse Bay, Mid Levels, South Bay, ou Stanley coûte en moyenne 9 000 euros par mois . Et récemment, une place de parking en ville s’est vendue près de 600 000 euros ! Par contre, l’eau, l’électricité, les taxis et les bus sont très bon marché.

Une base pour découvrir le reste de l’Asie

Bangkok, Shanghai, Puckett, Bali ne sont qu’à quelques heures d’avion. Eva et sa famille comptent bien profiter de leur présence à Hong Kong pour découvrir d’autres parties de l’Asie. Ils espèrent passer au moins trois ans à Hong Kong, ce qui devrait leur permettre quelques belles et nombreuses escapades !

Hong Kong : Dans la vie d’une femme-expat en Asie

Les quelques 22 000 ressortissants français qui ont choisi Hong Kong ne s’y sont pas trompé ! Au cœur d’un continent en perpétuel mouvement, l’archipel dont la richesse repose sur la finance internationale et le trafic portuaire impressionne par sa modernité et ses contrastes, offrant un cadre de vie qui frise la perfection.

Par Laurence Lemoine

Laurence LemoineAprès le Liban, Haiti, le Royaume Unie, La Gambie et le Portugal, Laurence Lemoine, journaliste française, a posé ses valises à Valence en Espagne. Elle y a créée l’agence de relocation valencia-expat-services. Et elle propose également des séjour touristiques sur mesure pour faire découvrir Valencia d’une autre manière, avec des visites insolites et des parcours personnalisés.

 

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