Ma maternité à Singapour

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Ma maternité à Singapour – avoir son premier enfant à Singapour

J’ai donné naissance à mon premier enfant à Singapour en 2014. Mon mari était en contrat local et moi femme au foyer, nous n’étions pas rangés dans la catégorie « expat à package » à proprement parler. Puisque dans notre projet il était prévu d’avoir un enfant rapidement après notre mariage, et donc à Singapour, nous avions fait le choix de prendre une excellente assurance santé pour moi (le coût de la santé étant élevé). Beaucoup de femmes se rendent compte à quel point c’est important seulement après avoir découvert qu’elles étaient enceintes.

Une fois l’heureuse nouvelle apprise je suis partie à la recherche d’informations sur comment se déroule une grossesse à Singapour, étant déjà un peu renseignée sur le sujet grâce au groupe Facebook d’entraide « Singapour nanas », une aide précieuse. Nous avons fait le choix de ne pas nous rendre dans un hôpital « estampillé expat » (où vont la plupart des étrangers) mais d’aller au KKH (hôpital femme et enfant, qui jouit d’une excellente réputation en plus de disposer d’un des meilleurs centres néonat du pays). Non seulement cet hôpital se situait à 10 minutes à pied de chez nous (ce qui est rassurant en cas d’urgence) mais il nous assurait également que le bébé et moi serions dans le même établissement en cas de complication à la naissance (ce qui n’est pas le cas dans les cliniques privées qui doivent envoyer les bébés en néonat au KKH ou SGH sans que les mères puissent suivre).

Etant donné mon choix d’établissement j’ai eu beaucoup plus de mal à trouver des informations sur le déroulement ou encore la tarification (bien que secondaire avec une excellente couverture santé à 100%) ou encore une recommandation de médecin.

C’est par hasard en me rendant aux urgences en début de grossesse que j’ai rencontré le médecin qui finalement m’a suivie toute ma grossesse. J’ai ainsi découvert que le KKH disposait d’une clinique privée (la Women’s private clinic et la children’s private clinic). Un rendez-vous de contrôle chaque mois avec une petite échographie pour faire coucou à bébé puis 4 scans dans le centre d’examen de l’hôpital. En fin de grossesse, les rendez-vous se multiplient à fréquence de tous les 15 jours puis toutes les semaines. Ayant eu une grossesse sans complications, les rendez-vous sont très rapides comme souvent à Singapour, une pure routine. Pas de tests contre la toxoplasmose pour les non-immunisées, c’est une maladie très rare ici. Nous avons également suivi les cours de préparation au Patient Education Center de l’hôpital; cela concerne non seulement l’accouchement mais aussi les soins du bébé, l’allaitement, la nutrition et la prise de médicaments pendant la grossesse et l’allaitement. Pendant ce suivi j’avais un peu l’impression d’être « chouchoutée », toujours très bien reçue par le personnel de l’hôpital.

La naissance étant une césarienne programmée, nous nous sommes rendus au matin du jour prévu au service chirurgie ambulatoire. Ici on ne se badigeonne pas de bétadine chez soi avant d’arriver à l’hôpital, le personne nous accueille avec le calme et le sourire, me prépare et effectue une dernière auscultation. J’ai pu être accompagnée de mon mari la plupart du temps, et une fois au bloc opératoire il a pu être présent lors de la sortie du bébé puis nous nous sommes retrouvés peu de temps après en salle post-opératoire pour la deuxième session de peau à peau (la première ayant eu lieu au bloc) et la mise en route de l’allaitement avec l’aide d’une sage-femme. Le reste du séjour à l’hôpital s’est déroulé sereinement, rythmé par la visite des médecins (médecin de garde et le médecin qui m’a suivie), les infirmières, la pédiatre, la conseillère en lactation, la personne en charge des médicaments… ainsi que les journaux du matin et la « dame des menus » qui venait me demander mon choix pour le repas !

De manière très globale nous avons été très contents du service, non seulement du médecin mais aussi des infirmières (qui venaient se présenter à chaque rotation de personnel). Sur le plan médical, tout a été très efficace (j’ai même fait l’expérience de leur réactivité à l’occasion d’un malaise le 2e jour) mais le seul et unique reproche serait le manque de communication. J’ignore s’il s’agit d’un problème interculturel ou non mais il y a certaines choses que j’aurais aimé savoir (par exemple on ne m’a jamais dit à partir de quel moment je pouvais prendre une douche après l’opération). J’ai également été très surprise que le premier rendez-vous pédiatrique soit un mois après la naissance, c’est vraiment long. Et comme beaucoup de parents au final nous nous sommes rendus à la children’s clinic moins d’une semaine après car nous étions stressés !

Enfin, dans les avantages secondaires mais utiles, la présence d’un « mall » dans l’hôpital avec magasin de puériculture, fleuriste, photographe (nous avons pu avoir de belles photos de notre fils lors de son deuxième jour de vie pour son passeport), un grand food court et une variété de restaurants qui ont permis à mon mari de prendre ses repas sans avoir à sortir de l’établissement. La déclaration à l’état civil de Singapour (obligatoire) a pu également se faire directement à l’hôpital, bref tout a été pensé pour se simplifier la vie !

Contrairement aux cliniques privées il n’y a pas de package (un nombre de consultations, le prix de l’accouchement etc…). Enfin, au contraire de la France où il faudrait réserver sa clinique dès que le test de grossesse est positif, nous avons effectué notre réservation 3 semaines avant la date prévue après une visite guidée de l’établissement. Nous étions ravis de notre choix, les chambres sont très agréables, confortables (avec banquette lit pour les papas), le personnel adorable et nombreux et le calme du service.

Au choix : la catégorie de la chambre (seule, chambre de 4 voire plus, et pour les catégories les moins onéreuses, 12 lits et sans climatisation !). Concernant la tarification elle est si variable que l’on ne peut savoir à quel prix s’attendre : Singapourien ou pas, type de visa, choix du médecin « traitant » ou médecin de garde, type d’intervention, consommables utilisés etc…

Pour notre part et afin d’avoir une idée générale nous avons « payé » (l’assurance ayant totalement payé ce montant sans avance de notre part) un total d’environ 10 000sgd pour : une césarienne programmée avec anesthésie locale,3 nuits, quelques heures en nursery, les tests de routine et d’audition, vaccins, kiné pour bébé, médicaments…

Pour conclure, je n’ai pas de point de comparaison avec la France mais après avoir vécu mon expérience et entendu de nombreux échos sur le fonctionnement français, je n’ai aucun regret quant à mon choix. Avoir un premier enfant peut être angoissant à l’étranger mais je n’ai jamais eu de doute quant à mon expérience dans ce pays, j’ai été très confiante au sujet de son bon déroulement. Je trouve également qu’à Singapour tout est pensé pour les enfants et les bébés, les locaux les adorent et les considèrent beaucoup plus qu’en France. Cela rend la vie un peu plus facile !

Clémentine

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