Claire, maman à Breda, Pays-Bas

Maman hollande pays-basSéverine, arrivée à Breda par amour et par raison, y vit comme une néerlandaise parmi les néerlandais. Elle a interviewé Claire, maman française installée à Breda comme expatriée, qui compte bien y rester.

– Claire, qu’évoque la ville de Bréda pour toi, en tant qu’expatriée française ?

Avant que je n’arrive aux Pays-Bas : rien de connu !

Maintenant que j’y habite depuis plus d’un an : charmante petite ville tranquille dans le sud des Pays-Bas.

– Quelles sont les qualités que tu trouves à cette ville ?

Agréable à vivre car :

Elle est à échelle humaine : on s’y sent parfois comme dans un village : on peut croiser des amis dans la rue, c’est agréable. Pour autant, elle est suffisamment importante pour proposer nombre d’activités : un des plus grands théâtres des Pays-Bas, des cinémas, une grande bibliothèque…

C’est une belle ville, bien aménagée. Concentrique, autour des canaux, on y trouve rapidement ses repères, et tout est accessible en vélo. C’est bien pour les écolos.

Breda pour moi, c’est un peu le rêve de la campagne à la ville. Je ne sais pas si les villes sont toutes comme ça car je ne connais encore que celle-là, mais il y a la forêt, des parcs incroyables avec des animaux, il semble que la nature reprend un peu ses droits au sein de la ville.

Elle est très bien située :

Première ville importante après la frontière belge, on est à 30 min d’Anvers, 4h de Paris, on se sent proche de tout.

– Pourquoi voudrais-tu y rester ?

Je souhaite rester à Breda car j’ai trouvé une culture et une population très ouvertes.

J’ai l’impression que c’est là que mes enfants peuvent s’épanouir : cadre de vie agréable, donc possibilité d’être autonome plus vite – scolarité avec moins de pression que dans le système scolaire français, un environnement international, et ils apprennent l’anglais et le néerlandais (c’est bon comme gymnastique du cerveau !).

J’ai l’impression que moi aussi, j’ai plus d’avenir ici en tant que française à l’étranger, qu’en France. Je me sépare de mon conjoint, j’ai tout à reconstruire, et le calme et le cadre de vie que je trouve à Breda apaisent la tempête intérieure !

– Que pensent tes enfants de leur nouvelle scolarité ?

Ils en sont très contents, mais ils sont pour l’instant dans une école internationale où l’enseignement est en anglais. Ils iront l’année prochaine dans le système scolaire néerlandais. Ils le savent et appréhendent un peu, car le néerlandais n’est pas une langue facile, mais ça devrait bien se passer.

– Que ressens-tu comme différences entre français et néerlandais ?

Je trouve les néerlandais plus efficaces et organisés que les français. Je ressens dans les interactions sociales et les comportements une certaine distance des « gens du nord » : on se serre la main, les distances de conversation ne sont pas les mêmes. C’est une société beaucoup plus égalitaire. Je vois beaucoup moins de misère qu’en France. La classe moyenne et élevée est plus importante. On sent une certaine sérénité par rapport à l’avenir, beaucoup plus qu’en France.

Je trouve que l’expression « la force tranquille » leur va bien : ils sont actifs, ne font pas d’éclat mais avancent. Deux choses m’interpellent : l’égalité au sein du couple, le partage des tâches, que j’ai pu constater nombre de fois. Leur extrême mobilité : ils voyagent et sont partout.

– comment trouves-tu les gens de Breda, et les femmes, les autres mamans ?

Les autres mamans, je ne les connais pas vraiment. Je suis encore dans un univers international des femmes expats, qui ne correspond pas à mon monde et à mon mode de pensée. J’ai hâte de découvrir l’univers des écoles néerlandaises.

Une ville très tranquille et bourgeoise, un niveau de vie élevé. Beaucoup de famille et de personnes âgées. Parfois me manque peut-être un peu des gens alternatifs ! Ce n’est pas une ville étudiante comme sa voisine Tilburg, ou mixte et active comme Eindhoven.

Beaucoup de gens sont « francophiles », on suscite en tant que français un intérêt dont je ne me doutais pas.

–  Dis-moi ce que tu ressens vis-à-vis de cette ville en tant que maman, que femme expatriée ?

En tant que femme expat’, étant donnée ma séparation, elle signifie la fin d’une histoire et le début d’une autre. Elle signifie aussi un challenge : s’implanter dans un pays et une ville de langue inconnue. Résultat des courses dans quelques années.

En tant que maman, un cadre de vie idéal pour les enfants : c’est le royaume des enfants ici !

Toutefois, l’immobilier est cher à Breda, et dans ma situation, il ne sera pas plus évident de se loger, voire moins facile, qu’en France en province…..

Propos recueillis par Séverine

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