Maayon Buntag (bonjour en visayan) !

 

 

Cebu est la troisième ville la plus peuplée des Philippines. Elle est située à 750 km au sud de Manille dans la région des Visayas. Cebu City est la capitale de l’île de Cebu (Les Philippines, c’est un archipel de 7107 îles dont 2000 seulement sont habitées et/ou ont un nom).

Les Philippines, c’est simple, quand on en parle en France, personne ne connaît vraiment.

Les Philippines, c’est le pays du sourire ! La population a toujours un visage rayonnant malgré la dureté du quotidien et toujours un mot gentil, prêts à aider les autres.

Où vivre à Cebu ?

Les principales subdivisions où vivent les expatriés et les riches familles philippines se nomment Maria Luisa, Northtown Homes, Sunny Hills, Sylver Hills, Santo Nino village, Garden Ridge, Paradise Village, Country Club Village.

Là, vous pourrez vivre dans une maison, souvent avec piscine (ou dans une petite copropriété avec piscine commune), avec de 3 à ….. X chambres. Les maisons avec terrain sont rares. Les propriétaires ayant la fâcheuse manie de construire sur la totalité de la parcelle qu’ils possèdent. Donc il n’est pas rare d’avoir une maison de 280 m2 construite sur un terrain de 300 m2. Les loyers les plus courants pour une maison de 3 chambres sont d’environ 1200 à 1400 euros. Le style des maisons peut aller du super kitsch au raffiné. Et les loyers seront alors exorbitants mais parfois négociables. 

Il n’est pas rare de devoir payer de 6 mois à un an de loyer d’avance, avec 2 à 3 mois de dépôt. Qu’il sera difficile de récupérer, les proprios n’étant pas très fairplay de ce côté-là. Donc il faut s’armer de patience même si c’est l’entreprise qui paye. 

La scolarité à Cebu

Il n’y a pas d’école francophone. Donc les enfants sont devenus bilingues rapidement, car n’avaient pas le choix. Les écoles publiques philippines n’ayant pas un niveau équivalent à ce que l’on a en France, vous aurez le choix entre différentes écoles privées, plus ou moins sérieuses. Les trois principales écoles recommandées sont la CIS (Cebu International School), la CIE (Center for International Education/ British School) et la SSC (Singapore School of Cebu).

A la CIS, les classes vont de Preschool 3 (Petite Section de Maternelle) à G12 (terminale). C’est le seul établissement permettant de préparer l’IB (International Baccalaureat). 

A la CIE, étant fondé sur le modèle britannique, les élèves sont diplômés à 16 ans.

Enfin, à la SSC, les classes vont de la maternelle à l’équivalent de la seconde, car c’est une école créée il y a quelques années seulement. Et les classes ouvrent en fonction des élèves déjà inscrits.

Nos quatre enfants sont à CIS.

Les trois grands depuis notre arrivée en 2011, le dernier les a rejoint ensuite. Les trois aînés ont bénéficié d’un accompagnement en anglais afin d’acquérir un niveau correct compte tenu de leur niveau scolaire à notre arrivée. Le calendrier scolaire est calqué sur le modèle américain. Car CIS était au départ l’American School.

Les cours commencent en août et se terminent début juin. En maternelle, il n’y a cours que le matin. Mais à partir de l’élémentaire, les enfants ont classe jusqu’en milieu d’après-midi. Ils ont ensuite des clubs qui changent chaque semestre.

Notre dernier avait dans un premier temps intégré une école privée. Il y avait en effet une classe correspondant à une crèche afin qu’il côtoie d’autres enfants, et également apprenne à parler anglais.

Uniforme obligatoire

Aux Philippines, l’uniforme est obligatoire, que l’on soit en école publique ou privée. Les filles dans la plupart des écoles n’ont pas le droit de porter des pantalons en classe avant l’entrée à l’université.

Un apprentissage différent

L’approche dans les apprentissages est totalement différent de la France. Il a fallu nous adapter : notre fille (en G6/6ème cette année) n’a quasiment jamais eu de devoirs avant la 6ème.

Notre fils aîné (en G11/1ère) en a beaucoup mais souvent sous forme de projet à élaborer en partie à la maison et l’autre partie en classe. Il a commencé l’IB cette année et nous apprécions l’aide apportée par l’école aux élèves et leur famille afin de préparer l’après bac. Il y a un réel accompagnement dans les recherches d’université et les démarches d’inscription, selon les pays où les élèves veulent/peuvent aller étudier.

Nos deux plus jeunes fils (en G3/CE2 et G1/CP) n’ont pas de devoirs.

La santé

Ici on fonctionne sur le modèle américain. Tu as de l’argent, tu as donc accès aux soins dignes de ce que l’on peut trouver en Europe. Sinon, tu peux rester devant la porte de l’hôpital sans qu’on te soigne ! J’ai dû me faire opérer du genou, j’ai payé 1000€ simplement pour être admise. Ensuite, comme à l’hôtel, j’ai choisi ma chambre. Et j’ai dû payer ma prothèse et ma genouillère une heure avant d’entrer au bloc.

Les tarifs des médecins sont variables également. Tu as la peau blanche, tu es donc foreigner (Américain dans l’esprit des Philippins). Donc tu payes plus cher ! Il faut savoir où aller et le bouche-à-oreille entre expats est le meilleur moyen de savoir quel médecin consulter.

Les Philippins communiquent beaucoup avec les téléphones portables et les médecins n’hésiteront pas à vous donner leur numéro en cas de problème. Nous avons donc très vite enregistré un maximum de noms de docteurs en tout genre afin de palier à tout problème. Car avec quatre enfants, tout peut arriver.

La présence et la communauté française

Il y a environ 300 français sur Cebu. Nous nous retrouvons au gré des connaissances ou lors des manifestations organisées par l’Alliance Française, si l’on y est invité. L’Alliance Française organise chaque année un festival du film français, la fête de la musique, quelques concerts ou expositions, la soirée du 14 juillet ou encore la fameuse soirée Beaujolais. Il n’y a en revanche pas d’accueil FIAFE proposant des « coffee morning » ou après-midi avec les enfants, des soirées à thème et c’est bien dommage. Chacun se retrouve donc au gré des soirées organisées de manière privée.  

Entre adultes, on se fait un petit resto de temps en temps entre français ou expat. Et ainsi, on profite de ces moments- là pour faire connaissance et se lier d’amitié. La plupart des sorties se font grâce aux connaissances faites à CIS.

Se ravitailler ou faire du shopping à Cebu

Pour les fruits et les légumes, je vais (accompagnée de ma helper pour plus de sécurité) à Carbon Market où la fraîcheur et les prix défient toute concurrence. En revanche, pour la viande, les principaux magasins où se fournissent les foreigners sont Rustan’s Supermarket (à Ayala et Oakridge) et SnR (qui est une immense succursale semblable à COSCO aux USA). Les produits sont principalement importés des USA ou d’Australie. Et ce magasin fonctionne avec une carte de membre que l’on doit acheter pour pouvoir y faire ses emplettes. Pour le reste de l’alimentation, n’importe quel supermarché pourra faire votre bonheur. Et dans certains petits supermarchés, on trouvera des produits Casino. 

La ville a des centres commerciaux importants : Ayala , SM City, SM Seaside et Robinson’s Galleria. On y trouve de tout, des magasins comme en Europe, des restaurants d’ici et d’ailleurs et les prix sont intéressants.

Manger japonais pour moins de 10€, c’est quand même pas mal !

Pour manger français, quelques adresses à retenir :

  • à Tymad, Philippe fait d’excellentes crêpes et pâtisseries, de vraies baguettes, croissants et pains au chocolat
  • L’Artisan où Geoffrey fait découvrir le confit, les moules frites à qui veut découvrir de nouvelles saveurs et ses desserts sont succulents et enfin,
  • chez Bocas, Modern Pâtisserie, Jean Louis fait des macarons et autres gourmandises délicieux.
La vie culturelle, les activités des enfants et les sorties du week-end

Je conseille le Sugbo Museum dans le vieux Cebu. Ilest situé dans une ancienne prison et retrace toute l’histoire du pays. Sont également à voir dans Cebu, la croix de Magellan, la basilique de Santo Nino, le Taoist Temple, la vue panoramique depuis les Tops en direction de Busay et Casa Gorordo.

Les activités pour les enfants se sont développées ces cinq dernières années. Il y a quelques centres/aires de jeux en intérieur et/ou extérieur avec des piscines à balles et autres toboggans pour les plus jeunes. Et pour les ados, il y a le cinéma ou le bowling, la patinoire (si si !) ou encore l’aéroparc (salle regroupant des trampolines géants) comme lieu de retrouvailles.

Sport

Les salles de gym, centres de bien être qui proposent des massages sont aussi des lieux de retrouvailles entre expats. La meilleure salle de fitness de la ville est tenue par une famille française. Elle s’appelle Fitness Nation. Pour les massages, Spa at Cebu et Meddha Spa sont mes préférés.

Pour le week-end

La ville de Cebu en elle–même n’est pas une destination de rêve pour les vacances. En revanche, on peut aller sur l’île ou les îles voisines pour le week-end (comptez 3 heures de route en moyenne et/ou 2h de bateau) et ainsi profiter des merveilles de ce pays magnifique.

Travailler, s’occuper

Étant instit en France et ayant fait des études de FLE, j’ai trouvé en arrivant un poste à l’Alliance Française. Et j’y ai donné des cours durant un an et demi. Obtenir un visa de travail aux Philippines est possible mais c’est long. Et la lenteur et/ou lourdeur administrative philippine (un peu semblable à celle de France) peut être un frein à avoir une activité rémunérée. La loi philippine n’autorise pas un foreigner à détenir un business à 100%, donc il faudra alors s’associer avec un /une citoyen(ne) philippin(e).

Bénévolat dans les ONG

On peut en revanche s’investir autrement par l’intermédiaire des ONG présentes dans la ville. Et il faut dire que l’adaptation n’est pas toujours des plus simples car le bénévolat/volontariat n’est pas valorisé en France.

J’ai ainsi pu rencontrer et aider à ma manière quelques ONG. Et j’avoue que ce qui est accompli est génial ! Voici quelques ONG sympas et dont les représentants et actions méritent d’être connus et reconnus : Passerelles Numériques, Eau et Vie, LP4Y, Rise Above Foundation, Enfants d’Asie, Enfants du Mékong, Little Bambou pour ne citer qu’elles.

Une envie : faire découvrir les Philippines !

Bref, Cebu, c’est notre ville, notre vie depuis cinq ans et demi maintenant. Et après les premières semaines et/ou mois d’adaptation dont nous avons eu besoin, nous n’avons qu’une envie : rester ici et faire connaître ce pays encore trop méconnu en France. Le pays est certes pauvre, les plus riches côtoient les plus pauvres sans jamais se mélanger mais il y a tant de choses à faire et à découvrir aux Philippines que nous sommes très heureux ici.

Si vous souhaitez en apprendre encore plus sur les Philippines, j’ai, depuis notre arrivée ici en 2011, co-écrit un livre documentaire sur le pays : « Philippines, Archipel des Paradoxes » de Alexia Delas et Stéphanie Larrandabure, paru aux éditions Olizane.

Stéphanie Larrandabure

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