Vivre à Téhéran – Iran

Vivre à Téhéran - IranVous êtes de plus en plus nombreuses actuellement à partir à Téhéran. Grâce au témoignage d’Audrey, préparez votre expatriation. Découvrez, avant votre premier voyage sur place, comment vivre à Téhéran ! De belles surprises en perspective…

Lorsque mon mari m’a annoncé que son entreprise lui proposait un poste à Téhéran, capitale située au nord de l’Iran, j’ai tout de suite été emballée par le projet. Nous avions toujours rêvé de vivre une aventure à l’étranger en famille et notre motivation à tous les deux était solide. Ainsi, mon voyage découverte n’a fait que confirmer mon enthousiasme. Nous étions prêts, avec nos trois enfants (11, 8 et 5 ans), à découvrir une autre culture et à nous adapter à notre nouvel environnement.

S’acclimater

Nous sommes arrivés à Téhéran le 1er janvier 2017. Et nous sommes restés en appartement hôtel un mois, le temps d’effectuer les diverses démarches concernant le contrat de location de notre futur logement. Avec le recul, ce mois à l’hôtel a été bénéfique pour tous. Car les services proposés par la structure nous ont aidés à nous acclimater plus facilement à notre nouvelle vie sans s’encombrer des petits riens de la gestion quotidienne.

Les enfants ont ainsi pu prendre sereinement leurs marques à l’École Française. Et nous avons pu apprendre ensemble à découvrir notre nouveau cadre de vie. Nous nous sommes ainsi concentrés sur l’essentiel. Et cela nous a permis de mieux gérer la fatigue due à notre arrivée.

Une métropole toute en contraste

Au-delà du stress engendré par le déménagement, le voyage, nous nous sommes retrouvés dans une métropole moderne de quatorze millions d’habitants. Nous avons tout de suite constaté que Téhéran souffrait d’une mauvaise image. En effet, la ville est surprenante car elle est tout en contraste. Tout d’abord géographiquement. Elle se divise en deux parties distinctes. L’une, au nord, est composée de résidences et de malls luxueux, alors que la zone sud, plus vétuste, abrite la vieille ville, le centre culturel et le Grand Bazar. Malgré l’agitation et le bruit qui y règnent (la ville est notamment envahie de chantiers, aboutis ou non), elle cache de véritables havres de paix et de magnifiques espaces verts qui permettent de se ressourcer.

Se déplacer dans Téhéran

L’un des points les plus difficiles est sans doute la circulation impressionnante qui rythme la capitale iranienne et le manque de politique d’urbanisme. Il est, par exemple, très difficile de se balader à pied car les trottoirs sont pratiquement inexistants, et traverser une rue relève de l’exploit au départ. Le chauffeur est donc appréciable et fortement conseillé pour se déplacer plus facilement. La conduite est un sport national à Téhéran. A chacun de voir s’il se sent capable d’affronter son dense réseau routier.

Il existe néanmoins des lignes de bus, que j’avoue n’avoir jamais testées. Ainsi qu’un métro peu onéreux et très bien entretenu que j’ai expérimenté deux fois avec un peu de difficultés, car il n’est pas simple de se repérer sur le plan. Les taxis, et notamment les Snap (le cousin d’Uber), sont très utilisés par les Téhéranais… et les expats !

Faire ses courses à Téhéran

L’autre point crucial est bien évidemment les courses. Il est très utile d’apprendre rapidement à lire les chiffres afin de comprendre comment fonctionne leur monnaie. Celle-ci est un peu déstabilisante au départ puisque faite pour faciliter la lecture des multiples zéros. Les Iraniens utilisent les tomans à la place des rials, sans toujours le préciser. Ce qui peut rapidement créer des quiproquos. D’autant que les prix sont rarement affichés, exceptés dans les grands centres commerciaux (un million de rials étant l’équivalent de cent mille tomans). Mais vous trouverez toujours quelqu’un prêt à vous aider !

Dans les quartiers, il existe de nombreuses épiceries, appelées « baroli », très bien achalandées, aussi bien en produits locaux qu’importés. Elles vous permettent de vous approvisionner facilement. On y trouve vraiment de tout. C’est la caverne d’Ali baba !

Il est également simple de se procurer de beaux fruits et légumes (la grenade est un des délices du pays). Un peu plus compliqué pour la viande et le poisson car il faut trouver l’endroit qui se rapprochera le plus de nos critères occidentaux. C’est d’ailleurs dans les supermarchés que ces produits frais se trouvent le plus aisément. Il en existe plusieurs, le plus grand étant Hyperstar, l’équivalent de Carrefour, situé à l’extérieur de Téhéran, au sud-ouest.

Sur le plan alimentaire, nous arrivons à cuisiner « français », même si certains produits nous manquent par moment comme la baguette, le fromage, les yaourts, le porc ou le vin…

Une communauté française accueillante

Pour autant, nous nous sommes très vite habitués à cette fourmilière. Et l’accueil chaleureux qui nous a été réservé par l’école, la communauté française ou encore le voisinage nous a aidés à supporter ces désagréments. De mon côté, j’ai découvert « Café Téhéran », une association dynamique animée par des Iraniennes et des femmes expatriées qui souhaitent proposer des ateliers afin d’accueillir les nouvelles arrivées, et de leur offrir de multiples activités comme la cuisine, le club cinéma/ lecture, la marche…

Les groupes comme « passe l’info à ma copine » ou « surviving à Téhéran », via Telegram ou WhatsApp, sont très actifs et permettent de partager les bons plans et de rencontrer du monde.

Se loger

Notre logement se trouve dans un des quartiers nord de la ville à Elahiyieh. Il faut savoir que la plupart des expatriés vivent dans cette zone de Téhéran (Darrous, Farmanieh, Tajrish, Velenjak, Zafaraniyeh…). Car, étant au pied des montagnes, elle se trouve au-dessus du centre, et bénéficie ainsi d’un air beaucoup moins pollué et plus agréable aux beaux jours.  

Ces quartiers sont d’ailleurs très agréables à vivre. Les avenues y sont beaucoup plus larges, aérées et la verdure envahit les rues, apportant ainsi un peu de fraîcheur l’été, dès que le thermomètre frôle les 40° à partir du mois de juin.

L’école française

L’autre point central qui rassemble les familles dans cette zone, c’est bien évidemment l’École Française. Il est judicieux de choisir un logement peu éloigné de cet endroit stratégique si vous ne voulez pas passer des heures dans la voiture !

L’endroit est d’ailleurs très apprécié par les enfants. A taille humaine, à l’abri de l’agitation, ils trouvent un cadre rassurant. L’école mêle les nationalités et l’apprentissage des langues est mis à l’honneur : dès la maternelle, l’anglais et le perse sont insérés dans les heures de cours. L’établissement suit majoritairement le calendrier de l’école en France. Les cours débutent à 8h30 et se déroulent du dimanche au jeudi midi, l’après-midi étant consacré aux activités sportives pour les élèves du secondaire. Pour les élèves de maternelle et du primaire, qui terminent les cours à 15:30, il est proposé une variété d’activités extra-scolaires : yoga, activité artistique, danse, musique… La cantine est obligatoire afin de limiter les entrées et les sorties dans la journée pour des raisons de sécurité.

Activités extra-scolaires

Nous n’avons pas encore eu le temps de regarder les activités qui pouvaient être proposées à l’extérieur de l’école. Mais d’après les familles installées de plus longue date, il est tout à fait possible d’inscrire son enfant au tennis, à l’équitation, à la danse… L’anglais étant la langue utilisée dans ces endroits.

A voir, à faire à Téhéran et dans ses environs

Pour l’instant,  nous avons profité de nos week-ends et des nombreux jours fériés pour visiter la ville et ses environs. Téhéran est une ville culturelle qui regorge de musées et de parcs où il est agréable de flâner. Pour les sportifs, c’est aussi une place de choix : à 15 mn des montagnes, il est aisé de partir faire une randonnée dépaysante et de prendre un bon bol d’air. Nous avons ainsi expérimenté les chemins du Damavand et sommes montés jusqu’à 3600 m, à dos d’ânes pour les enfants, pour leur plus grand plaisir !

L’hiver, il est donc possible de partir skier et les stations à une heure de route ne manquent pas.

Quitter la capitale est aussi très attractif dès que nous avons quelques jours devant nous. Nous avons ainsi visité les merveilleuses villes d’Ispahan, Kashan et Abyaneh, un petit village traditionnel situé dans la montagne de Karkas. Nous projetons une balade dans le désert salé de Dasht e Kavir en septembre prochain. Et nous espérons aussi nous rendre à Persépolis, Shiraz et Yazd. Sans oublier les abords de la mer Caspienne au nord du pays…

L’Iran est un grand pays, magnifique, qui nous donne envie de poursuivre l’aventure !

Par Audrey P.

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