Sophie Le Doré, « French Personal Chef » en Californie

Sophie French Personal ChefAvec un profil de journaliste culinaire, complété par une solide formation en cuisine, Sophie a su saisir l’opportunité de l’expatriation pour se lancer en tant que « personal chef » en Californie. Elle nous raconte son aventure.

 

 

Sophie, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis née à Annecy en juillet 1978 et j’y ai grandi. J’ai passé un bac littéraire et me suis destinée assez naturellement à des études de journalisme. D’abord à Lyon, puis à Paris au sein de l’Université Paris II Assas où j’ai obtenu un DEA de l’Institut français de Presse.

Ensuite, j’ai intégré France Inter. J’ai d’abord travaillé sur les Matinales du Week-end, puis sur l’émission de Jean-Pierre COFFE, « Ca se bouffe pas ça se mange ». Les deux dernières années avant mon expatriation, j’ai aussi travaillé aux côtés de Julie ANDRIEU pour des émissions telles que Fourchette et Sac à Dos diffusée sur France 5. J’étais donc devenu une journaliste culinaire.

 

Le projet d’expatriation

Je ne voulais pas déménager à l’étranger ! Et je dois dire que mon mari Stéphane a mis plus de 10 ans à me convaincre !

Le déclic s’est produit après 12 années de vie à Paris tout d’abord, puis en région parisienne. A ce stade, un changement de cadre de vie s’imposait… Mon mari a eu une opportunité professionnelle pour venir travailler en Californie du Nord du côté de San Francisco, à Palo Alto très exactement. Comme je bénéficiais de la possibilité de travailler grâce à son visa, j’ai dit « Let’s go !« .

Par contre, sans une parfaite maîtrise de la langue, il était alors devenu clairement inenvisageable de copier/coller mon profil de journaliste ici aux Etats-Unis. J’ai donc réfléchi à l’opportunité professionnelle que pourrait m’offrir ce changement de vie et j’en ai discuté avec mon frère, Chef du restaurant Aromatik à Annecy. A cette époque, j’avais déjà un pied en cuisine puisque je créais des recettes pour la presse et venais d’écrire un livre sur la pomme de terre aux Editions Plon.

L’idée était donc de pouvoir concilier mon expérience de journaliste culinaire à mon envie de travail manuel. Le profil de « Personal Chef » s’est imposé à moi… et c’est comme ça que tout a commencé ! Ni une ni deux, j’ai cherché une formation pour adulte et j’ai contacté l’Institut Bocuse à Ecully. On m’a répondu « Il nous reste une place pour notre formation qui commence dans 15 jours ! Une petite précision, comme nous accueillons des élèves du monde entier cette formation est dispensée en Anglais, cela ne vous pose pas de problèmes ? ».

J’ai ensuite travaillé à La Grande Cascade, restaurant une étoile Michelin à Paris avant de finalement faire le grand saut en avril 2011, direction la Californie.

 

Personal Chef en Californie

Pour trouver mes premiers clients, le bouche à oreille a été déterminant. Mon public est divers et c’est ce que j’aime :

  • Cela peut très bien être une famille avec deux enfants, Monsieur travaille chez Google, Madame travaille chez Apple et sont à la recherche de petits plats français et organics (bio) à réchauffer en rentrant le soir.
  • Mais c’est aussi des Françaises expatriées ici à qui je donne des cours de cuisine, de pâtisserie, de pain…
  • Ou encore des particuliers américains qui sont à la recherche d’un Chef pour prendre en charge un dîner marquant.
  • Enfin, plus rarement, des entreprises qui possèdent une cuisine et qui font appel à moi pour des évènements.

Ma philosophie de travail de Personal Chef

Mon credo depuis toujours est de cuisiner des ingrédients locaux, organiques (l’équivalent du BIO en France), non OGM et avec une identité forte. Pour ma part, il ne s’agit pas uniquement du côté business ; c’est un choix de vie, une philosophie au quotidien. Le bio n’est ni plus ni moins l’équivalent des produits que produisaient nos grands parents avant guerre, le label en plus.

L’actualité des dernières élections a d’ailleurs montré que les californiens étaient très concernés par la Proposition 37 qui encourageait un étiquetage des ingrédients utilisant des OGM ; la proposition en question n’a malheureusement pas recueilli le nombre de voix suffisante, mais on progresse sur le sujet.

 

Mon rythme de travail

Le rythme de travail peut effectivement être assez soutenu selon les périodes de l’année. Il ne faut pas avoir peur de travailler tard le soir et le week-end. Je vais donner naissance d’ici quelques jours à notre premier enfant, donc il est certain qu’il y aura un équilibre à trouver dans les premiers temps.

 

Ce que l’expatriation m’apporte

Cette expérience d’expatriation est globalement très positive. Les plus, c’est effectivement d’avoir vérifié sur le terrain que la formule « You can do it«  n’était pas vaine ! Les américains aiment la réussite. La leur, mais aussi celle des autres, de leur entourage. Ils partent du principe qu’il faut évoluer dans un cercle vertueux et n’ont de cesse de s’encourager. Au quotidien, cela est déterminant pour aller de l’avant. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment pour commencer à tisser mon réseau.

Les difficultés, c’est bien sûr l’éloignement avec nos proches, la famille, les amis restés en France… mais on s’organise.

 

Mon conseil

Je dirai qu’une expatriation ne s’improvise pas. Il faut être bien préparé et, dans mon cas, cela représente beaucoup d’heures de travail. Il faut garder à l’esprit que le coût de la vie aux Etats-Unis, et particulièrement dans la Silicon Valley,  est élevé (santé, garde d’enfant, études…). Et même si mon activité professionnelle semble prometteuse, cela ne représente pas encore à ce jour un revenu conséquent.

Il est certain que rien n’est jamais gagné d’avance mais cette ouverture sur un autre monde, une autre culture est en soi déjà très précieuse…

 

Sophie Le Doré
French Personal Chef
Visitez son site : https://www.sophieledore.com

* Sophie nous précise que la photo a été prise à l’occasion de la Tasting week en octobre 2012 dans une des écoles publiques de Palo Alto : « J’y ai dispensé bénévolement un cours de baguettes françaises et les élèves ont pu comparer le goût de leur pain français tout juste sorti du four (farine organique – eau – sel – levure) avec le goût et la texture d’un « pain » américain qui affichait une liste d’additifs et d’exhausteurs de goûts longue comme le bras ! »

 

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