Vivre à Bujumbura au Burundi

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Si on laisse de côté le « Pain de sucre », la baie où est bâtie la ville de Bujumbura au bord du lac Tanganika n’a rien à envier à celle de Rio. La ville se love dans un large arc de cercle bordé à l’est par des plages puis par la réserve naturelle de la Rusizi,  et à l’ouest par les montagnes de la République démocratique du Congo qui forment un magnifique écrin aux couchers du soleil sur le lac.

Etagé entre 700 et 2670 m d’altitude, le Burundi bénéficie d’un climat de type équatorial avec beaucoup de pluies d’octobre à avril. La température diurne dans la capitale oscille entre 25 et 35 ° quand le soleil est à son zénith, la chaleur de l’après-midi étant compensé par la brise du lac. Ces conditions climatique favorisent la croissance d’une végétation luxuriante et des cultures variées de fruits et légumes tropicaux mais aussi, en altitude, de fruits et légumes des pays tempérés. On trouve ainsi aisément toute l’année des petits pois, haricots verts, salades, fraises et champignons frais.   Accompagnés de viande de bœuf ou de porc, et des poissons du lacs, ces produits permettent des repas variés et savoureux.

Concernant les habitants : depuis la fin du mandat belge en 1962, les Burundais ont eu une histoire  empreinte de violence en raison, notamment, des affrontements entre les deux ethnies majoritaires (Hutus et Tutsis) dont le dernier épisode s’est conclu par les accords d’Arusha (2000). La population, majoritairement chrétienne et rurale, a un caractère réservé mais accueillant envers les étrangers. Seule une minorité qui a été suffisamment scolarisée, parle le français. Les tambourinaires, qui frappent avec des bâtons sur de grands tambours en faisant des acrobaties,  symbolisent souvent le pays.IMG_5762

Les bâtiments de la ville n’ont guère évolué depuis les années 60, et beaucoup d’entre eux ont un côté  rétro qui remonte à la période coloniale belge. On rencontre peu d’immeubles en hauteur,  mais la ville est en revanche très propre grâce aux bataillons de « dames balayeuses » qui s’activent régulièrement sur celles des artères qui sont bitumées dans la capitale.
Les quartiers où se logent les expatriés sont la colline de Kiriri, très recherchée, Kinindo (proximité de l’école belge) et Rohero (proximité de l’école française).   

La circulation et la conduite :
La majorité des expatriés conduit, mais cela implique de s’adapter à des chaussées de qualité très inégales (pistes parfois même en ville), une signalisation très parcellaire, une application fantaisiste du code de la route, des piétons omniprésents en l’absence de trottoirs et surtout une très faible visibilité la nuit (qui tombe à 18h). Il est donc formellement déconseillé de rouler de nuit à l’extérieur des villes.

Habiter à Bujumbura suppose de trouver un modus vivendi avec  les différents représentants du règne animal qui occupent le terrain, certains dangereux – moustiques et cantharides -, d’autres impressionnantes – serpents verts, singes, hippopotames – d’autres encore simplement gênants – nuées de papillons gris par période, lézards et geckos omniprésents qui laissent dans le maisons des traces dont on se passerait volontiers, fourmis de toutes tailles- etc. L’hygiène dans la cuisine est un impératif.

Pour les courses, l’alimentation :
En l’absence de grandes enseignes, l’approvisionnement se fait auprès de petits supermarchés qui importent des produits le plus souvent de Belgique. Fruits, légumes, viande et poissons sont disponibles en abondance.  Les biens manufacturés, presque tous importés, sont très chers et de piètre qualité.

Autour des enfants expatriés :
Les écoles au Burundi fonctionnent sur le rythme nord. Ecole française et belge se partagents les enfants expatriés francophones, la première étant désormais la plus nombreuses (700 élèves). De statut associatif, elle est homologuée par l’AEFE jusqu’en 6ème à ce stade, et en enseignement direct jusqu’un seconde.  Taux de réussite au bac supérieur à 96% et de 100 % au brevet des collèges en 2014.

La période d’adaptation implique également de renoncer aux principes du code de la route français et d’adopter un rythme d’activité compatible avec le contexte local, c’est-à-dire pas trop pressé…

IMG_5637Les activités, les loisirs
Une fois cette période passée les expatriés, qui forment une communauté relativement importante en raison de la présence de nombreux bailleurs et partenaires étrangers, peuvent partager leurs loisirs entre diverses activités sportives : tennis, squash, équitation, golf, yoga, pêche, VTT, sports nautiques… Les activités culturelles sont plus rares en revanche, et tournent essentiellement autour de l’Institut français du Burundi qui dispose de la seule salle de spectacle de la ville. Hôtels et restaurants complètent cette offre de manière ponctuelle par quelques soirées musicales ou de cinéma. Le nouvel arrivant n’oubliera pas les démonstrations des célèbres tambourinaires.

 Nombreux sont ceux qui choisissent de sortir de la capitale pour découvrir les « collines », aux paysages variés et, le pays étant essentiellement agricole, très préservé. Deux sites naturels sont spectaculaires à 3h30 de la capitale : les chutes de la Karera et la « faille des allemands ». Il est aussi possible de passer les frontières le week-end pour aller vers la RDC, la Tanzanie ou le Rwanda voisins, qui offrent notamment des possibilités d’excursions dans des réserves animalières.  Une précaution nécessaire : ne jamais rouler la nuit, qui commence à 18h.

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Geneviève Jean-Van Rossum

 

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