Ces enfants expat’ qui étudient loin de la famille

Enfants-expats-qui-etudient-loin-UNE FXP - 559x520Parents d’enfants étudiant loin de la famille, Sandrine, Sylvie, Julie, Aude, Félicie, Catherine, Virginie, Fanny ont toutes un point commun : elles ont le cœur en bandoulière…

Leur enfant, devenu grand, est parti faire ses études, loin, très loin, trop loin. Une autre réalité de l’expatriation.

Merci à toutes qui avez ouvert votre cœur tout en pudeur pour nous dire ce que le départ d’un enfant représente, particulièrement quand nous sommes expatriées.

Preuve s’il en est que c’est un sujet sensible : les nombreuses et longues réponses.

Votre enfant est-il le premier à quitter le nid familial ?

Pour Virginie à Hong Kong,  l’aîné avaient ouvert la voie.  Félicie du Caire a vu partir ses filles successivement.

Aude au Vietnam a laissé partir son fils en seconde tandis que pour Sylvie à New York, Sandrine de Shanghai et Julie à Hong Kong, il s’agit de leur premier enfant à quitter le nid.

Sylvie :

« C’est l’aîné, actuellement en 2e année à Exeter en Angleterre. Notre seconde partira l’an prochain : elle rentre en Terminale. »

Aude :

« Notre deuxième fils quitte le Vietnam après 3 ans en école internationale anglophone pour réintégrer le système scolaire français. Il est parti pour entrer en seconde. »

Comment préparez-vous son départ en cette période de Covid-19 ?

Pour la majorité des étudiants, les inscriptions étaient déjà faites, donc le Covid-19 n’a pas impacté le choix des écoles. Cependant cela a pu engendrer de nombreuses discussions au moment des résultats et des choix définitifs, en fonction des situations familiales.

Sandrine :

« En expatriation, l’année de Terminale est une année où toute la famille se prépare au changement. Tous les jeunes de cette classe d’âge sont concernés et nous avons beaucoup échangé en début d’année avec les autres familles. Il faut les aider à prendre du recul et couper les liens avec la fratrie.

Le Covid-19 n’a pas changé grand chose pour nous. Ça sera peut être compliqué de voyager dans les mois à venir mais heureusement les moyens de communication facilitent la transition. »

Fanny :

« Tout s’est fait dans le désordre : mi-mars nous avons appris notre rapatriement d’urgence en France.  Entre le déménagement précipité et les résultats d’admission, ça a été panique à bord ! Heureusement il a choisi d’étudier en Europe et nous sommes en France, on ne sait pas encore pour combien de temps, mais au vu des derniers rebondissements, nous serons encore là en septembre. On pourra aller l’installer !  Même en voiture s’il le faut ! (s’il n’y a plus d’avions).

“Nous avons fait en sorte de laisser à notre fils le plus long délai de réflexion possible et ce, afin que ce choix lui appartienne vraiment. Avec tout ce qui se passe en ce moment je suis contente qu’il soit en France. Je préfère le savoir proche de la famille. »

Dans quelles dispositions d’esprit est votre enfant aujourd’hui ?

Les enfants de Félicie et Julie partent « sereins » avec une bande de copains.

Celui de Virginie, lui, revendique son indépendance : « t’inquiètes maman je gère ! » – tout comme Félix ou le fils de Sandrine qui se sentent grisés, impatients … même s’ils ne savent pas trop à quoi s’attendre.

Quant à Sylvie et Fanny, le plus dur pour leur fils est de voir la famille déménager pour une future maison qui ne sera jamais chez lui :

« Il revendiquait son indépendance mais le plus dur pour lui c’est  de nous voir en même temps quitter Hong Kong, notre futur chez nous n’est plus sa maison. De plus, on va devoir le laisser tout seul fin août. Je sais qu’il appréhende un peu. »

Pour Aude :

« Je dirai surtout indécis pendant longtemps, si bien qu’il a attendu quasiment le dernier moment pour finaliser son inscription. Je suppose qu’il devait être anxieux à l’idée de choisir. »

Et vous, ses parents ?

Si dans l’ensemble comme Julie et Virginie, la sérénité affichée des enfants leur inspire confiance, Félicie est teintée d’inquiétude.

En revanche pour Sylvie, c’est dur :

« J’ai prévu de le rejoindre pour l’installer à l’université, mais je ne sais pas comment la situation du Covid-19 va évoluer d’ici là. Est-ce que je vais pouvoir quitter New York ? Est-ce que je vais pouvoir rentrer après l’installation ? Heureusement, nous avons des amis à Londres qui vont l’accueillir chez eux avant sa rentrée.

Ça me rassure de savoir qu’il ne sera pas tout seul et qu’il aura une famille si besoin. Notre fils est quelqu’un qui ne se plaint jamais, il se débrouille et il m’a toujours déculpabilisée, il voit toujours le côté positif, ce qui est vraiment un soulagement pour nous, parents. »

Tout comme Aude :

« Moi je suis de nature très anxieuse, même si l’équipe du lycée en France est à notre écoute et que tout semble s’organiser au mieux. »

De même Fanny qui trouve que :

« A 17 ans, partir vivre seul dans un nouveau pays, y faire des études exigeantes et faire la balance entre indépendance et liberté, c’est mettre beaucoup de pression sur ses jeunes épaules. »

Pour Sandrine aussi, c’est un moment difficile :

« Il y a une grosse différence de ressenti entre mon mari et moi. Pour lui, cela semble plus facile. Je sens que je vais vivre cela comme un déchirement lorsqu’on va le laisser en France à la fin des vacances… même si je sais que tout va bien se passer. »

Sur le plan pratique comment gère-t-on au mieux et de loin le départ de son enfant ?

Pour la grande majorité et quand c’est possible l’anticipation et l’organisation sont les meilleures antidotes aux dérapages non contrôlés.

Virginie :

« Le départ demande un certain nombre de préparatifs sur le plan pratique (et tout cela à gérer pendant l’été). »

Dans la To-do-list en vrac, il faut penser aux aspects :

  • Financier 
    Ouverture d’un compte bancaire, explications sur la gestion d’un compte (pas de découvert svp) et le règlement des factures à temps, l’établissement d’un budget, sa tenue, analyse de son dépassement etc. ;
  • Vestimentaire
    Il faut parfois équiper nos enfants pour un climat différent ;
  • Locatif
    Le choix du logement peut parfois virer au casse-tête : foyer, colocation, studio, etc. ;

Virginie :

« Notre choix en tant que parent s’arrêtait sur un foyer mais cela a été refusé net par notre aînée. Nous nous sommes rabattus sur une colocation avec des camarades de terminale s’installant dans la même ville. Ils ont tous un rythme de travail et des personnalités différentes sans compter la gestion des sorties/invitations à l’appartement… On a décidé de tous faire le point à la Toussaint et d’ajuster si besoin. En revanche c’est un véritable parcours du combattant pour louer une simple chambre ! Les bulletins de  salaires édités à l’étranger n’ont pas toujours bonne presse et rendent les propriétaires méfiants. Nous avons dû demander une caution à ma sœur et son mari pour obtenir un bail ! »

  • Médical
    Pensez à identifier un médecin traitant à proximité de leur nouveau lieu de vie pour savoir vers qui se tourner à la première angine
  • Administratifs et logistiques de base
    Il faut bien entendu penser à tous les autres aspects pratiques liés à une installation habituelle (téléphone, internet, etc.).

Qu’en disent les autres mamans ?

Julie toujours pragmatique s’est assurée « qu’il ait tout ce dont il avait besoin pour vivre : ouverture de compte en banque, couverture santé, vêtements chauds, envoi de ses affaires. »

Internet a permis à Aude de bien défricher le terrain : « J’ai fait de longues recherches sur internet pour trouver un lycée. Il nous fallait trouver un établissement qui propose le Chinois en LV2 et un internat. Heureusement que les démarches se font en français ! « 

Comme le souligne Sandrine l’éloignement accroît la difficulté :

 « Entre les dossiers divers et le logement, on est très occupé et on est amené à faire des choix, donc à anticiper le départ tout au long de l’année. »

Mais quand les événements se précipitent ou changent radicalement de braquet, c’est sans filet que l’enfant part – comme le fils de Fanny :

« En l’occurrence rien ne devait se présenter ainsi. Nous avons donc choisi arbitrairement une chambre d’étudiant et à lui de se débrouiller. Facteur aggravant il n’est pas majeur, ce qui complique singulièrement le schmilblick. »

Félicie a joué la carte de la prise de conscience dans sa globalité :

« Nous lui avons fait bien prendre conscience de toutes les différences qu’il aura à vivre dans la vie quotidienne : plus de responsabilités, gestion matérielle du quotidien, gestion du budget, des loisirs et des tracas ! Sans compter les différences de mentalités, de rythme de vie, de climat, et sans doute parfois… un sentiment de solitude. »

Sylvie souligne la difficulté d’un double déménagement :

« Pas simple puisque la famille déménage de Hong Kong à New York et lui part en Angleterre. Ceci dit, nous avons su seulement le jour des résultats du Bac qu’il allait aux UK, c’était son 1er choix mais il lui fallait 14 de moyenne au bac. S’il ne les avait pas, il partait au Canada… donc pas facile d’anticiper ! Avec la distance et le Covid-19 en plus, on a tout géré à distance : pas de visites d’universités, etc. Mais nous avons l’avantage d’avoir déjà vécu 4 ans auparavant au Royaume-Uni, donc il connaît. « 

Et pour la suite ?

La rentrée universitaire 2020-2021 s’annonce challenging pour des milliers d’étudiants à travers le monde. C’est une situation inédite pour les établissements également.

Heureusement de nombreuses ressources sur les réseaux sociaux, entre autres, existent aujourd’hui pour s’assurer que tout se passe au mieux.

Vous trouverez des groupes Facebook (Mon bébé passe le bac, FemmExpat…), des réseaux de parents, des groupes locaux de mamans ‘ »Mums in..), des associations d’Accueil (du style les Accueils du réseau Fiafe) dans à peu près toutes les villes du monde entier, pour vous aider à trouver un logement étudiant, proposer des recommandations de médecins ou encore des informations pratiques. N’hésitez pas à les contacter !

En attendant que votre bébé quitte le nid, profitez de cet été pour recharger les batteries !

Sixtine- Rond NL FXP - 2019Sixtine Gontier

Coach certifiée CTI, ICF, ALC et certifiée Expat Communication Coach Academy, formée à la thérapie brève de l’école de Palo Alto, spécialisée dans l’accompagnement des jeunes de 15-25 ans.
Elle vit en Californie depuis 8 ans.

Auteur de  « Post Bac mode d’emploi pour être un expat bien informé »  (18,98 euros)

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