Quand on part en expatriation, même dans des contrées aux noms imprononçables, il y a toujours un petit frisson : l’inconnu, la joie de se dépasser, l’apprentissage d’une langue, les découvertes culinaires… Mais quand on rentre à Paris, on a vraiment l’impression de passer du statut de super héros à celui de super Raymonde… On connait (au moins de noms !) les curiosités touristiques, on sait que les Parisiens ne nous regarderont pas comme de douces curiosités, on redoute les transports en commun et les 4 saisons qu’on avait parfois oubliées…
Mais voici notre Top 5 des BP (bons plans) de l’expat de retour !
1. Le fromage ne coûte pas cher !!! (c’est pour faire des économies)
Oui oui, incroyable ! D’abord on en trouve partout et on n’a plus à choisir entre roquefort OU camembert ! Rassurez-vous, vous prendrez 3 ou 4 kg, mais rapidement votre consommation deviendra raisonnable, l’abondance crée rapidement une impression de satiété ! D’autant que vous retrouvez ses compagnons de route : le pain et le vin.
2. Le vin est ici une religion ! (c’est pour bien s’intégrer et ça va avec le point 1.)
Évidemment celles qui rentrent d’Afrique du Sud, d’Australie ou d’Italie n’ont pas eu le même sentiment de sevrage que celles qui habitaient à Singapour où la moindre bouteille coûtait 30€ ! Ici, le vin c’est à toute heure (modérément bien sûr !) : à midi en terrasse pour fêter le moindre rayon de soleil et le soir pour fêter la fin de la journée. Un conseil : la visite de Lavinia dans le quartier de la Madeleine pour retrouver les vins du monde qui ont enrichi vos soirées en expatriation.
3. Les musées sont gratuits le 1er dimanche du mois (c’est pour avoir l’air malin)
Vous pouvez donc y aller 12 fois par an sans bourse délier, y rester 30 à 45 min (le temps de la sieste du petit dernier dans la poussette) et repartir sans frustration aucune !
Pour celles qui reviennent d’Asie (le Musée Guimet, le Musée Cernuschi) ou d’Afrique (le Musée du quai Branly, l’Institut du Monde Arabe, le Musée Dapper), ces petites visites auront le goût de la madeleine de Proust (ou presque). Pour celles qui n’ont vécu qu’en maillot, le musée de la Mode s’impose. Pour celles qui ont eu trop de personnel et ont du mal à se remettre aux tâches ménagères : le musée Escoffier des Arts Culinaires. Pour celles qui ont besoin d’être épatées : le Musée de la Magie. Pour celles qui ont l’esprit scientifique : le Musée des Arts et Métiers. Pour celles qui sont en manque : le Musée du Vin et pour tout le monde le Musée du Louvre : 210 000 m² et 300 000 œuvres !
4. Tout le monde veut venir vous voir (c’est pour ne pas couper avec son réseau)
Vous verrez que vous n’avez pas encore atterri à CDG que tous vos contacts FB, LinkedIn, Snapchat, Google+ auront déjà une date de visite à vous proposer. Paris est un vrai friends magnet, tout le monde veut venir, si ce n’est pas pour la culture ce sera pour l’expérience culinaire ! Pensez à mettre en place un calendrier pour éviter les bagarres autour du cliclac du salon.
5. Tout le monde vous comprend dans la rue (c’est super pratique de ne plus se balader avec vos 15 dictionnaires)
N’oubliez pas de bien l’expliquer à votre progéniture également pour éviter les « Ou la ! Le chauffeur de taxi, il conduit comme un fou Maman hein ? Et en plus sa voiture elle sent pas bon, ça me donne envie de vomir ! » Finis les problèmes avec le handyman qui ne comprend pas vos explications (pourtant extrêmement claires) sur les réparations à faire ! Ici on vous comprendra, on prendra en compte vos remarques… pour les délais d’intervention, c’est un autre problème !
Et en vrac tous ces petits plaisirs dont vous avez rêvés sans vraiment l’avouer : Le cinéma à gogo avec les abonnements (c’est toujours mieux en salle pour les cinéphiles), Les librairies, les livres soldés de Gibert Jeune, les soldes avec des vêtements et des chaussures à sa taille (le bonheur de ne pas passer pour un monstre quand on chausse du 41 et qu’on revient d’Asie), les surgelés Picard dont on ressort avec 3 fois la capacité de son congélateur, les coquillettes et les cornichons extra-fins (pour les jours où la comfort food est un impératif), le saucisson (parce qu’honnêtement il y a peu de pays où il est aussi bon), se promener en petite tenue chez soi parce qu’on n’a plus de personnel à la maison (et des rideaux pour celles qui viennent d’Europe du Nord), ouvrir un compte en banque à son nom sans avoir besoin de demander l’autorisation à son mari, travailler sans visa de travail (ou pas d’ailleurs !), conduire sans repasser le permis de conduire, faire les courses de la rentrée scolaire avec les cahiers Seyes en 5 min sans s’arracher les cheveux et même se les faire livrer à domicile (de nombreuses librairies proposent de livrer la sacro-sainte liste de la rentrée en un temps record), manger un poireau vinaigrette au restaurant (pour se rappeler la cantine du collège) etc.
N’oubliez pas de profiter de tous ces petits riens, de prendre le temps d’établir la liste de vos envies pour votre retour à Paris ! Bon retour et bon courage !
