Maid, Ayah, nini, muchacha, ces femmes qui nous aident en expat

maid-ayah-nini-muchacha-ces-femmes-qui-nous-aident-en-expat-UNE-FemmExpat-559x520.jpgMaid, Ayah, nini, muchacha, tels sont les petits noms de ces femmes nous secondent en expat dans certains pays…

Comment s’y prendre et pourquoi en avoir ? Faut-il se faire aider à la maison pour tout ce qui concerne les tâches ménagères, la cuisine, ou la garde des enfants ?

Certaines futures expatriées qui viennent en formation chez Expat Communication disent ne surtout pas vouloir embaucher une personne à domicile. Comme dans un premier temps, elles ne travailleront pas, il faut bien, expliquent-elles, qu’elles s’occupent au moins du foyer.

Et puis, quand même, ça fait cliché, ça fait FemmExpat qui se la coule douce pendant qu’une autre travaille à votre place.

Alors parlons donc de ce sujet finalement un peu tabou dans notre culture judéo-chrétienne…

 

Les bonnes raisons de recruter

Ayah, cook, nini, muchacha, criada… Elles changent de noms suivant les pays, mais remplissent toutes le même rôle : nous seconder. Alors quand on est peu ou pas habituée à ce luxe, de vieux relents de discours colonialistes, voire esclavagistes nous tambourinent le ciboulot.

On a peine à avouer à nos copines marathoniennes de notre vie d’avant, qu’on est dans un pays où finalement en recomptant nos noisettes, on arrive à une évidence : se faire aider n’est plus un luxe inaccessible, et dans le pays où nous vivons, moyennant une somme décente qui n’a rien à voir avec salaire+assurance maladie+retraite+congés payés (bien que déductibles des impôts), on peut trouver facilement une bonne « technicienne de surface » voir plus si affinités.

Car dans ce nouveau chez-nous, force est de constater que les maisons sont plus grandes. La traque à l’hygiène peut donc se révéler « himalayesque » (microbes, bactériens, petites et grosses bêtes, lavages des légumes). En plus, les distances sont souvent importantes (pour trouver le ou les produits ad hoc, accompagnements scolaires et activités). Bref si on ne veut pas se transformer en « Mère Denis » du matin au soir, cette aide s’avère souvent vraiment utile. Seulement pour que votre vie avec cette aide précieuse ne tourne pas au cauchemar quotidien, il y a quelques règles de bases à respecter.

 

 

Pour taire une bonne fois nos complexes

Il faut se dire, et c’est une réalité sociale et économique, qu’employer une personne locale, c’est souvent donner un vrai pouvoir économique à dse femmes à qui ce salaire permet de payer scolarité, soins des enfants, etc.

C’est évidemment par nécessité et non par choix qu’elles cherchent à travailler. Certaines ont même laissé leur famille, enfants et conjoints, pour venir travailler « en ville » et l’envoi régulier d’une somme mensuelle est indispensable pour la survie de sa famille.  

Bon, jusque là vous acceptez?  On continue ?

 

Comment et sur quelles bases recruter ?

Le recrutement se fait souvent par le bouche à oreille. vous pouvez même consulter avant d’arriver dans le pays des personnes dans l’annuaire des expats.  Certaines associations de femmes françaises ou étrangères ont des listing et connaissent de réputation telle ou telle personne. Il vaut toujours mieux d’avoir des candidatures de personnes qui ont des références. 

Discutez de façon claire, nette, précise du salaire, des avantages (logement, nourriture, voyages éventuels, horaires de travail, définitions des tâches, permis de travail (pour les immigrés). Vous avez tout à y gagner et ne pensez pas que peu ou prou on s’arrangera. Pour votre future aide,  il est plus agréable de savoir exactement ce qu’on attend d’elle. Notez aussi que certaines tâches peuvent lui être interdites en fonction de sa caste et/ou de sa religion.

Dans certains pays où des risques endémiques de maladies (tuberculose…) peuvent exister, vous pouvez exigez un test de santé (que vous rembourserez) surtout si la personne est amenée à s’occuper d’enfants, de la cuisine. Pensez aussi à fournir une protection sociale en cas de maladie … En engageant du personnel, vous avez aussi une certaine responsabilité concernant sa santé et sa retraite.

Nous parlions de scrupules tout à l’heure…

 

Nous savons bien qu’avec les kilomètres, les convictions morales peuvent évoluer.

Au bout de certaines années, certains expatriés peuvent oublier jusqu’aux fondements des principes sociaux qu’ils avaient en arrivant. Entre s’adapter aux réalités locales et laisser la maid dormir dans un réduit parce que « ici, c’est comme cela que ça se fait », il y a évidemment un gouffre que vous, vous ne franchirez jamais ! Ca va mieux en le disant.

 

Il faut être précis au début, pour pouvoir déléguer ensuite

Au départ, soyez très rigoureuse et signalez ce qui ne vous convient pas.  Vous pouvez lui expliquer que c’est un rapport de confiance que vous cherchez à établir pas un rapport de force ce qui est valorisant pour tout le monde. N’hésitez pas à relever chaque irrégularité, (à ne pas confondre avec une erreur de compréhension ou de jugement) et si vous ne voyez pas d’amélioration, il faudra peut-être mettre fin rapidement à cette première relation.

Comme souvent vous ne connaissez pas la culture locale, fiez-vous à votre première impression, elle est souvent la bonne, en plus des critères objectifs !

 

 

Se découvrir les uns les autres

Vous avez fait le bon choix, maintenant vous allez cohabiter et les intérêts de l’une peuvent devenir ceux de l’autre. Par exemple, enseignez-lui des recettes bien françaises. Pour elle c’est une plus-value pour l’avenir et pour vous, quand vous saliverez à l’idée d’un dîner aux allures de petite madeleine de Proust, elle sera ravie de vous faire plaisir.

Dans les premier temps faites avec elle les tâches que vous lui demanderez. Double, triple, plein d’avantages, elle ne vous prendra pas pour une bille puisque vous savez aussi le faire, elle comprendra parfaitement ce que vous attendez. Vous pourrez créer un climat de complicité, elle vous enseignera les petits trucs locaux, elle sera une véritable porte d’entrée à cette nouvelle culture.

De même dans un premier temps, faites le marché pour les produits courants et locaux avec elle pour connaître, les prix, les commerçants et eux vous repéreront, très important !

 

C’est avec elle que vous allez faire vos premiers pas dans la langue du pays

Alors n’hésitez pas à vous lancer notamment en parlant avec elle la langue locale. Entraînez-vous et  demandez-lui conseil pour les petites phrases de tous les jours, les noms des fruits, légumes, et le nom des choses dans la maison. Elle sera sensible à vos efforts, et cela contribue à resserrer les liens. Apprenez-lui aussi quelques mots en français !

Enfin, posez-lui des questions sur sa famille, ses habitudes, sans être trop intrusive. Elle aussi a ses jours sans et ses jours avec. Montrez lui bien que vous n’êtes pas indifférente sans que ça deviennent le bureau des pleurs pour autant.

 

 

Toute relation humaine est complexe, celle-ci plus encore

 

Au départ, nous sommes généralement pétries de bonnes intention, et convaincues de la chance que nous avons.

Et puis, au fur et à mesure du temps, des épines apparaissent. Des retards, des erreurs, des malaises. Il fut un temps où le monde occidental était divisé entre des maîtresses de maison qui avait l’habitude de gérer du personnel et des femmes qui avaient l’habitude d’être ce personnel. Chacune connaissait les codes. Pourtant la littérature foisonne d’exemples qui montrent combien ces relations s’avéraient déjà complexes.

D’autant plus pour nous lorsque nous découvrons ce type de relations. Pensons à celle qui n’ose plus regarder une série à la télévision pour ne pas sembler oisive. Ou à  celle qui s’éternise à l’extérieur pour ne pas se retrouver entre les enfants et l’ayah. Et celle qui se dit  dès le mois de novembre,  » tant pis, on part en juillet, je ne fais pas de remarque « . On voit bien qu’au fil de l’eau, la relation peut se dégrader insensiblement jusqu’à devenir franchement gênante.

 

Manager demande du courage. Savoir dire non, faire une remarque, répéter une exigence n’est souvent pas confortable.

Mais, c’est la condition pour que la relation puisse perdurer de façon harmonieuse. C’est votre confort qui se joue, c’est aussi l’avenir de la personne que vous employez. Pour elle et pour vous, n’hésitez donc pas à demander des avis aux femmexpat qui semblent avoir de bonnes relations avec leur aide. Elles auront sans doute de bons conseils à partager.

Il sera bien plus utile à moyen terme d’être franche sur vos difficultés de management que de se joindre au concert de jérémiades sur le personnel local. Entre nous, ce concert n’est pas, vous en conviendrez surement, l’aspect le plus sympathique des conversations d’expat!

 

En somme, tout est question de respect mutuel et ce n’est pas parce qu’on a un balai au bout des bras qu’on n’en est pas moins femme. On ne le sait que trop bien !!!!!

 

 

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