Choc culturel : iceberg droit devant !

Choc culturel : iceberg droit devant !Qu’est-ce que le choc culturel ?

Est-ce tout simplement le fait de changer ses habitudes alimentaires ? Une soupe thaï épicée à la place d’un vol-au vent à la sauce béchamel ? Ou s’imprégner d’une langue locale ? On parle le Chinois en Chine et le Thaïlandais en Thaïlande ? Nous sommes bien d’accord : même l’apprenti expatrié n’ayant jamais franchi la frontière belge est au courant de ces différences culinaires et linguistiques ! Alors quel est donc le secret bien gardé que nous découvrons sur place . Celui qui s’avère si perturbant qu’il peut nous conduire jusqu’au fameux choc culturel ?

Rappelons tout d’abord que les effets du choc culturel ne sont pas des plus drôles à vivre.

Les effets vont de la simple fatigue à la dépression, aux attaques de panique, à l’hypersensibilité, etc.  Le choc culturel peut toucher tout type d’individu. Et il intervient quand une personne vit trop de changements à la fois.

Imaginons la culture comme un iceberg.

La culture d’un pays ou d’un groupe évolue, change de forme au fil du temps. Certaines parties sont très anciennes, d’autres toutes neuves. La partie émergée de l’iceberg (la langue, la cuisine, les fêtes, les traditions, la littérature, la musique, la mode, etc.) ne sera pas si choquante aux yeux du nouvel arrivant. Car il peut s’y préparer et régler l’éventuel problème relativement facilement.

Vous ne supportez pas la cuisine locale ? Vous pouvez toujours vous réfugier dans les restaurants qui servent une cuisine internationale. Selon le pays et votre goût pour l’exotisme, vous serez soit agacé, soit fasciné par ces différences. Mais vous devriez trouver rapidement votre propre stratégie pour vous adapter sans trop offenser vos nouveaux compatriotes.

Le secret bien gardé vient donc de la partie cachée de l’iceberg,

C’est-à-dire toute la partie intangible de la culture : les valeurs, les comportements, les croyances, les présomptions, les processus cognitifs (comme la manière dont on prend une décision). Voici une liste d’exemples des éléments de la partie immergée de l’iceberg :

La conception de la modestie, de la beauté, de l’indépendance, les liens familiaux, amicaux, les statuts sociaux. Mais aussi la conception du passé et du futur, de la justice, la place accordée aux enfants, aux adolescents, le rythme de travail, l’importance du travail.

Tout comme le rapport à la compétition ou à la coopération, la place de la maternité et du rôle de la mère, celui du père, la perception du temps, la valeur accordée au mariage, le rapport à la hiérarchie. Le terme « self-made man » est valorisé dans certains pays contre le terme certainement moins valorisant de « parvenu » dans d’autres. N’oublions pas le rapport à l’ordre, à la police, aux immigrés, à l’argent, à la religion etc. etc.

Et cette longue liste non-exhaustive est invisible !

Nous ne sommes parfois que peu au courant de nos propres valeurs et comportements. Notre carte mentale est profondément ancrée dans notre culture d’origine. Nous en connaissons les codes. Beaucoup d’entre eux font partie intégrante de notre mode de fonctionnement.

En arrivant dans un nouveau monde, notre carte mentale, nos repères culturels deviennent  inadéquats et il faut tout recommencer.

C’est à ce moment précis que le choc culturel le plus important intervient.  Des incompréhensions violentes face aux manières d’agir, d’être ou de penser peuvent surgir. Nous nous cognons à l’iceberg sans toutefois comprendre immédiatement ce qu’il se passe. Notre capacité au changement peut alors être poussée à bout. Nous n’avons pas terminé de nous adapter à la partie émergée de l’iceberg que nous découvrons peu à peu un pan immense de nouveaux changements à appréhender.

Au sein d’un même pays, nous avons aussi des opinions et des valeurs différentes.

Il existe des sous-groupes, souvent par catégorie socio-professionnelle ou par région. Mais nous gardons un socle commun très fort. Nous avons également une tendance à peu nous mélanger et à côtoyer des personnes évoluant dans le même monde que le nôtre. (Professeur en Auvergne, vous côtoierez beaucoup plus de professeurs auvergnats que de fromagers nordistes !)

L’expatriation, c ‘est tout l’inverse !

Dépasser le choc culturel, c’est aller explorer un monde différent du nôtre. C’est explorer la partie émergée via la géographie du pays, sa musique, ses programmes de télévisions et ses traditions. Mais c’est également s’aventurer au-delà d’un met exotique ou d’un sport local pour explorer la partie immergée et comprendre d’autres modes de pensées et de vie.

Et vous comment faites-vous pour explorer l’ensemble de l’iceberg et éviter la collision (le choc culturel) ?

Lucie Goutagny

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