Attentats – Vos témoignages qui nous ont tant touchés

PrayForParisUneDe Sydney à Londres, en passant par Rio et New York, Berlin, Francfort, Madrid – et la liste pourrait continuer longtemps – la solidarité des Français et du monde s’est exprimée si fortement. Les couleurs de la France ont été arborées partout sur les monuments nationaux. La Marseillaise a retenti partout, dans les stades (à Wembley, que de frissons !!), les salles de concert, dans les rues, devant les ambassades… Vous avez été nombreux à nous envoyer des messages de soutien, de fraternité, de solidarité.

L’onde bleu blanc rouge est internationale, et vous, les expatriées en avez été les témoins les plus directes. Vous êtes traversés d’émotions, de peine. Douleur de ne pas pouvoir marquer en personne votre solidarité, douleur de ne pas être là, avec vos proches, touchés de près ou de loin, impression de ne pas pouvoir communier vraiment. Et pourtant. L’onde de solidarité fraternelle internationale vous touche – et nous touche – aux tripes. La France est un pays aimé, respecté, célébré. Vous le sentez, chacun de vous, dans votre pays d’accueil, par les grands élans et les petits gestes. Et nous, ici, dans l’hexagone, on sent cette chaleur qui nous console. Merci à vous, merci amis du monde.

Nous avons lu beaucoup de témoignages, dans lesquels nous savons que vous vous reconnaîtrez. Nous en avons sélectionné quelques uns, les voici.

 

Marie, dans un texte qui nous a beaucoup touchées, nous parle des jours d’après, ceux où on cherche à joindre ses proches, où on se sent perdu et si loin, mais aussi isolé et incompris dans un pays étranger. La solidarité internationale, pourtant, réchauffe le cœur et permet de vivre les événements, même si c’est différemment. Nous aimons sa belle conclusion : « La France pour les étrangers est bien le pays de la liberté, la France est bien un pays avec des valeurs fortes, que les autres pays admirent, et je vous assure que quand on est loin de son pays, ce soutien et l’admiration que les autres pays peuvent porter à la France fait du bien… Vous avez découvert les monuments en bleu, blanc, rouge, vous avez découvert les drapeaux français sortis à travers le monde et nous ici, loin de notre pays, nous avons découvert que la France est un symbole, un symbole de liberté, d’égalité, de fraternité. Nous avons découvert que la France est aux yeux du monde un pays libre et un pays pour lequel on se lève… Oui le monde nous soutient, oui le monde nous aime, oui, le monde respecte nos valeurs. Oui nous sommes loin, oui nous sommes impuissants, mais une chose est sûre, nous ne sommes pas seuls… » (Nous vous conseillons de lire tout son texte)

 

Laurence évoque son sentiment de culpabilité lié à la vie à l’étranger. Notamment, être loin signifie ne pas pouvoir rendre hommage en personne, à ceux que l’on connaît qui nous quittent, mais aussi lors des événements qui frappent son pays et qui soulèvent de grandes vagues de solidarité et de fraternité. Son billet ne concerne pas que les événements récents, mais le sentiment de culpabilité que peuvent ressentir les expatriés en général. Vous pourriez vous y reconnaître, en tout ou partie. Pour le lire, c’est ici.

 

 

Le texte d’Elodie, sur Slate, nous a aussi beaucoup touchées. Il s’intitule « Être Français, souffrir de loin ». Voici un extrait de ce qu’écrit cette expatriée en Asie-Pacifique : « C’est fou comme on se sent impuissant et comme on culpabilise aussi, quand on vit loin et que le drame frappe. Alors, après avoir consacré des heures à contacter des proches, on écume la presse française comme internationale, on erre de réaction en réaction à la recherche d’un peu de réconfort. » Et de constater que les Français, en France comme à l’étranger, rendent hommage à ceux qui ne sont plus en faisant ce qu’ils savent faire le mieux : célébrer la vie, à coups de verres de vin et de soirées fromage.

 

Ce à quoi fait aussi écho Anaïs, en Bolivie : « Ma tristesse paraît bien futile par rapport à ceux qui ont véritablement vécu les attentats. Je m’avance peut être, mais je pense que comme la plupart des Français qui vivent à l’étranger, j’aimerais à l’heure actuelle être en France, j’aimerais pouvoir participer aux rassemblements, j’aimerais chanter “Imagine” avec d’autres Français, j’aimerais respecter une minute de silence avec mes compatriotes, j’aimerais déposer une bougie place de la République, j’aimerais donner mon sang pour sauver les victimes et j’aimerais boire un verre en terrasse et me balader dans les rues de Paris… »

 

Isabelle, à Kansas City, témoigne de la solidarité de « [sa] magnifique ville de Kansas City, [qui] a déployé le drapeau français le plus grand du monde en oubliant d’un coup son bleu royals et les américains nous ont témoingé tant de solicitude… » dans son billet « après l’horreur à Paris, la solidarité à Kansas City« . Son PS est révélateur d’un forme de résignation, que vous serez peut-^tre nombreux à partager, plus ou moins fortement : « en me relisant, je trouve que je manque d’émotion. Je crois que j’avais versé toutes les larmes possibles en janvier et que face à cette seconde série d’attentats, je me suis malheureusement blindée, comme pour m’anesthésier de cette douleur. Nous l’avions vécu « presque » dans l’indifférence, en voyant de loin, les rassemblements. cette fois-ci, c’est différent : la tristesse et la peine sont plus enfouies, comme si la certitude que cela allait bientôt recommencer, m’insensiblisise. Peut-être aussi que cet élan de solidarité bien plus important que celui du mois de janvier, chez nous, nous a permis de mieux vivre cela. Rappelez-vous, à Kansas City, le silence avait été assourdissant. »

 

Johanna, à Rio, a mis en dessins sa journée du 13 novembre 2015. On adore ses dessins, son état d’esprit, et la manière dont elle a vécu les événements vous touchera, où que vous soyez. Ils sont sur Facebook, dans un album d’illustrations. Faites tourner !

 

La presse s’est emparée de ce sujet. Nous vous recommandons la lecture de cet article de l’Express : Attentats, la douleur de l’exil pour les Français expatriés, ainsi que celui de notre partenaire, LePetitJournal.com : Expatriés, le coeur en France, ou encore de celui du Figaro.

 

Merci à chacun d’entre vous pour vos mots de soutien, nous nous sentons unis au delà des frontières.

Nous ferons probablement un prochain article sur le sujet « vivre les événements qui marquent son pays lorsque l’on habite à l’étranger ». N’hésitez pas à nous faire part de vos textes, émotions, sentiments… editorial@femmexpat.com. Et vous, comment vivez-vous les attentats qui ont touché la France en ce vendredi 13 novembre, lorsque vous résidez à l’étranger ? 

 

 

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