Les crêpes : une recette pour 6 personnes

Recette de la pâte à crêpe pour 6 personnes

Ingrédients pour 24 crêpes minces – base : poêle de 22 cm

recette crêpes 6 personnes
  • 250 gr de farine
  • 50 cl de lait
  • 3 oeufs
  • 2 cuil à soupe de beurre fondue ou d’huile
  • 1/2 cuil à café de sel fin
  • 2 cuil à soupe de sucre semoule (si crêpes sucrées)
  • parfum au choix : 1 cuil à soupe de rhum ou de liqueur, sucre vanillé, zeste d’agrumes,
  • beurre ou huile pour la cuisson

(source : Le Larousse de la cuisine, édition 2009)

Préparation – 20 min + 1h à 2h de repos

  • Dans une terrine, faites un puits avec la farine et versez-y la moitié du liquide. Diluez avec la spatule en partant du centre et en faisant tomber peu à peu la farine dans le liquide
  • Battez les oeufs en omelette et incorporez-les. Ajoutez de la matière grasse, le sel, et le sucre s’il y a lieu.
  • Versez peu à peu le reste du liquide. La pâte doit être coulante mais non liquide. Ajoutez éventuellement le parfum choisi. Le robot de cuisine permet une préparation très rapide. Laissez reposer 1h à 2 h à couvert dans un endroit tempéré.
  • Dans une poêle graissée bien chaude, versez 1/2 louche de pâte. Inclinez la poêle pour napper régulièrement le fond. Après quelques secondes de cuisson, les bords se décollent tout seuls.
  • Retournez la crêpe avec une spatule souple et faites-la cuire de l’autre côté. Faites ensuite glisser la crêpe sur un plat !

En expat, la crêpe, ce bon goût de la maison

Quand on commence à avoir quelques expats dans sa besace, on sait qu’en matière culinaire, la crêpe est une valeur sûre. D’abord parce qu’elle a le bon goût de la maison, et qu’avec quelques simples et quasi universels ingrédients, on retrouve le bon goût de son enfance, de sa maison, de son lointain chez-soi. Combien d’ados n’avons-nous pas consolé autour d’une bonne crêpe « comme chez mamie » ? Avec quel plaisir non dissimulé n’avons-nous pas accepté de faire partie du comité crêpes avec les autres mamans de l’école française, pour la traditionnelle chandeleur ? Quand le bon pain français manque, quoi de plus simple pour se remonter le moral que de préparer des crêpes pour sa tribu ?

Le témoignage d’Aimée : une première crêpe, comme une première expat !

Aimée Rinkler écrivait il y a quelques années pour FemmExpat :

Quand j’étais petite, nous ne manquions jamais la chandeleur. Mon frère et moi plongions nos doigts dans la pâte délicatement épaisse, laissant tomber quelques gouttes sur le plan de travail. Puis nous faisions notre première crêpe de la main droite, en tenant une pièce dans la main gauche. Posées sur le haut de la vieille armoire de la cuisine, ces pièces devaient nous apporter prospérité. Certes, nous n’avons jamais fait fortune, mais ces souvenirs d’enfance n’ont pas de prix.

Plus grande, devenue parisienne, je n’ai jamais raté la chandeleur. Dans mon minuscule appartement au sixième sans ascenseur, nous nous serrions pour partager des montagnes de crêpes. (…)

Quand j’ai rencontré celui qui deviendra mon mari, je n’ai pas hésité à le suivre en expat. J’avais 26 ans. Je venais de survivre à un gros plan social. Dans mon open-space, un bureau sur trois était vide. Le monde était à moi et ne m’effrayait pas. Nous avons fait nos cartons pour le Portugal, et atterri dans une petite ville au bord de l’océan atlantique. Passés les premiers mois d’étés, les vacances étaient finies. Je me retrouvais seule dans une grande maison un peu vide.

Ma première chandeleur
Le 2 février, mon homme travaillait. J’étais enceinte et seule. Les hivers au Portugal, s’ils ne sont pas très rudes, sont très humides. Maison mal isolée, chauffage mal conçu, je passais mes journées nauséeuse devant la TV sur mon canapé, entre deux cours de portugais et un cours de dessin qui étaient mes uniques liens sociaux. Disparue la working girl parisienne !

Alors quand j’ai fait ma première crêpe, dans ma grande cuisine en marbre, j’ai regardé le disque doré en regrettant ces moments de partage avec ceux que j’aimais et qui étaient en France, eux. Non, le confort de l’expat n’empêche pas d’avoir le cœur gros.

Et puis mon homme est rentré du travail. Heureux de me retrouver et de partager les crêpes avec moi, entre nos bons souvenirs et l’avenir qui se dessinait en rondeur dans mon ventre.

Ma première expat, ça a été ma première crêpe. Celle qui n’est pas encore bien cuite, celle qui accroche un peu mais qu’on se régale à savourer, même déchirée, même un peu brûlée. Parce qu’elle est pleine de promesses.

Petit à petit, notre famille s’est agrandie, notre cercle social aussi. Au fil de nos différentes expats, nous avons appris à nous ouvrir de plus en plus aux autres sans perdre notre identité. J’ai développé mes propres activités. Et nous avons toujours partagé la chandeleur avec des amis du monde entier.

Cette année, mes filles feront sauter les premières crêpes. C’est leur tour !

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