Florence et Silvia font connaissance en 2012 et engagent un travail en collaboration virtuelle. Leur idée ?
Recueillir des témoignages d’expatriés sur leur perception de leur pays d’accueil dans un livre. Un livre fait d’expériences uniques à travers le monde.
Florence et Silvia, dîtes-nous qui vous êtes, notamment parlez-nous en quelques mots de vos parcours d’expats
Bonjour, pour ma part, Florence, j’ai été expatriée trois fois, à trois stades différents de ma vie. Une première fois en tant qu’enfant, à Pointe-Noire au Congo, une fois en tant que jeune mariée à Barcelone (mon fils aîné y est né) et enfin en tant que mère la dernière fois, à Prague. A chaque fois, j’ai suivi, soit mes parents, soit mon mari.
Quant à moi, Silvia, je suis italienne, arrivée en France en 1999 dans le cadre de mes études en Erasmus, et jamais rentrée. En 2011, je pars aux US à St Louis (MO), pour suivre mon conjoint qui a un contrat d’expatriation de 3 ans avec son entreprise. Je suis de retour en France depuis juin 2014.
Vous sortez un livre, Expat’s world view, quelle en est l’idée principale ? S’agit-il d’un recueil de témoignages, d’un ouvrage de formation, d’un livre de coaching… ?
Il s’agit d’un livre, en français, sur la manière dont les expats perçoivent leur(s) pays d’accueil. Il regorge de témoignages que nous avons récoltés à partir de questionnaires.
Comment avez-vous collaboré, comment est née cette idée ?
Nous nous sommes connues par internet. A cette époque, l’une, Silvia, habitait à Saint-Louis aux Etats-Unis et l’autre, Florence, en France. Nous travaillions chacune de notre côté et nous faisions des points toutes les semaines via Skype. C’est un outil formidable et la distance nous séparant ne nous a jamais gênées pour mener à bien ce projet.
L’idée est née suite à différents échanges. Nous étions à la recherche d’un projet. Florence démarrait son entreprise et Silvia avait besoin d’un objectif pour enrichir son expérience aux US vu qu’une carrière classique ne pouvait pas être envisagée.
Quel a été l’accueil des personnes interviewées ?
Nous avons soumis notre questionnaire à de nombreux expatriés. Globalement, nous avons eu 10% de réponses. Ceux qui nous ont répondu l’ont fait avec bonté et nous les en remercions car, sans eux, le livre n’aurait pas pu exister. Certains étaient curieux de ce que nous entreprenions mais tous nous ont livré leur vision.
Quelle a été votre principale découverte lors de l’élaboration de ce livre ?
Nous avons découvert qu’il est possible de tisser des liens de collaboration professionnelle, de confiance et d’amitié malgré la distance. Nous sommes l’exemple qu’internet et les réseaux sociaux peuvent aussi créer des liens positifs.
Y a-t-il autant de manières de percevoir son pays d’accueil que d’individus, de cultures, de pays d’accueil ?
Oui, totalement. Avec simplicité nous pouvons remarquer que, même si les stéréotypes existent, ce sont les personnes qui font la différence.
Ainsi, par exemple, nous avons eu une personne pour qui Londres était peu sûr et une autre qui s’y sentait, au contraire, en sécurité. Tout dépend de la personne !
Y a-t-il un témoignage qui vous a fait sourire particulièrement ?
Blu_balu, Allemand en expat à Hong-Kong, nous fait sourire en écrivant comment les Chinois, qui ont l’habitude de faire tourner et partager les plats, se comportent de la même façon dans les restaurants étrangers installés en Chine. Partager une pizza et des pâtes dans un restaurant italien n’est pas trop compliqué, mais voir, dans un restaurant allemand, mélangés dans la même assiette de la salade et du chocolat peut tout de même paraître bizarre aux palais européens, mais a priori semble, pour les Chinois, avoir un goût très agréable.
Informations pratiques
158 pages – illustrations
Prix : broché : 8,97 €
numérique : 4,12 €
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