Surinvestissement au travail : quels remèdes ?

surinvestissement au travail

Les changements de pays fréquents ou le peu d’opportunités existantes dans certains endroits entrainent parfois un break professionnel subi de nombreuses années. Quand enfin une mission intéressante se présente à l’étranger ou au retour en France, l’enthousiasme est à son apogée : travailler en équipe, s’investir dans des projets valorisants, se réaliser… J’ai tellement envie de m’épanouir dans ma vie professionnelle, que je me lance à fond ! Je ne compte pas mes heures, au risque de mettre en péril mon équilibre de vie.

Surgissent ces questions : est-ce que je n’en fais pas trop ? Ces heures sup sont-elles vraiment utiles ?  N’y a-t-il pas le risque de me griller les ailes et de perdre en qualité de vie ?

 

Suis-je trop investie dans mon travail ?

Stimulé, investi, c’est très positif mais attention… on peut en perdre le bénéfice si on est trop investi, surinvesti. A quel moment votre motivation peut-elle vous jouer des tours ? Comment doser votre implication dans votre travail ? La recherche de performance, la pression hiérarchique, l’envie de faire ses preuves et de se réaliser professionnellement sont autant de facteurs qui vous incitent à vous investir toujours plus.

Quand dois-je considérer que je suis surinvestie ?

Si je veux toujours en faire plus et que je trouve que ce n’est jamais assez bien. Je suis à la fois très enthousiaste et insatisfait de ce que j’obtiens. Je deviens de plus en plus performant et en même temps toujours plus exigeant avec moi-même.

Quand je suis corvéable à merci, que je prends en charge toutes les demandes.

Lorsque le travail prend tout mon temps, que je n’arrive plus à me rendre disponible pour mes proches. Je ne prends plus de temps pour moi, pour faire du sport ou un loisir.

Si travailler devient obsessionnel, si je pense à ça tout le temps. Je sens ou mon entourage me dit que mon comportement est excessif…

Quels sont les risques ou les dangers ?

A la longue, on cumule des tensions, on a du mal à évacuer le stress, on se sent de plus en plus nerveux. Parfois on a envie de tout arrêter, de tout plaquer.

On alterne les phases d’excitation et d’épuisement, mais la fatigue devient plus fréquente. On n’arrive plus à se ressourcer, à vraiment récupérer.

On s’isole de plus en plus, de ses proches, de son conjoint, de ses enfants, de ses amis. Au risque de créer des conflits au sein de son couple et sa famille, qui nous reprochent de ne pas être présent pour eux, physiquement ou mentalement.

Danger : on met tout notre bonheur dans la réussite au travail. En cas d’échec, on s’effondre, le travail a pris une part trop grande dans notre vie. Il n’y a pas d’équilibre.

Pour sortir de ce schéma, la première étape est de comprendre son origine.

D’où provient ce surinvestissement ?

Il provient souvent de notre besoin de reconnaissance extérieure, de montrer qu’on est à la hauteur et parfois aussi d’une forte envie de réussite sociale.

Cela peut venir aussi de notre besoin de nous sentir aimé et apprécié, de nous montrer serviable et utile voire indispensable.

Il est possible également qu’il provienne de notre envie d’être parfait, toujours plus performant, plus compétent et par conséquent de mettre toujours la barre plus haut.

Il est fréquent que ce soit des phénomènes de compensation, on recherche à l’extérieur ce que l’on ne s’accorde pas soi-même : de la confiance, de la reconnaissance et de l’amour de soi.

Quelques pistes pour garder son élan… sans excès !

Comment garder tout son élan sans être dans un comportement excessif et nuisible de surinvestissement ?

Appréciez-vous, aimez-vous comme vous êtes !

Accordez-vous vous-même de la reconnaissance, de l’amour, de l’estime pour ce que vous êtes, en valorisant vos qualités, vos talents et en acceptant vos faiblesses et votre vulnérabilité. Vous remplissez vous-même votre réservoir de confiance pour réduire vos attentes vis à vis des autres. Cela est apaisant et fait baisser la pression. Vous pouvez ensuite faire de votre mieux sans en faire trop.

Affirmez-vous et dites non

Posez un cadre et des limites dans votre travail. Prenez du recul et clarifiez votre périmètre de responsabilités et d’actions, ainsi que votre organisation, vos horaires, déplacements, réunions… Apprenez à dire davantage non, quand la charge de travail devient trop importante. Respectez vos propres besoins de travailler dans un climat serein.

Trouvez votre « juste » investissement

Vous vous êtes engagé pour un temps partiel, pour une mission précise. Gardez en tête ce sur quoi vous vous êtes engagé et dosez votre investissement afin de sentir que cela est juste pour vous. Posez-vous régulièrement cette question : est-ce que je suis satisfait de l’équilibre actuel entre ce que je donne et ce que je reçois ? En prenant en compte tout ce que vous retirez de cette expérience : de nouvelles compétences, un tremplin vers de futurs responsabilités…

Priorisez et déléguez

Quand on est surinvesti, on pense souvent être le seul à pouvoir réaliser correctement certaines missions. Identifiez ce qui est urgent, prioritaire et important et consacrez-y vous entièrement. Décalez ce qui peut attendre, déléguez ce qui est urgent mais peu important, oubliez ce qui est ni urgent ni important.

Prenez conscience de ce qui compte dans votre vie

Qu’est-ce qui est vraiment important pour vous ? S’il ne vous restait qu’un mois à vivre qu’est-ce que vous feriez ?

Reconnectez-vous avec l’essentiel, ce qui a de la valeur à vos yeux. Autorisez-vous à y accorder du temps : une passion, votre couple, vos enfants, vos amis, votre sport favori, du bénévolat pour une cause qui vous est chère…

Remettre du poids sur tous les domaines de votre vie est un remède très efficace au surinvestissement professionnel. C’est la clé pour trouver un bon équilibre de vie, gage d’une capacité à se ressourcer, se recharger régulièrement en énergie et… être plus performant au travail !

 

Et vous, quelles sont les composantes de votre équilibre de vie pour vous épanouir dans votre job passionnant tout en préservant votre bien-être ?

Envie de partager votre situation personnelle, nous sommes là pour vous écouter !

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Claire Aladel

Claire Aladel

Aix-en-Provence, France
Française, expatriée en Malaisie.

Langues de coaching : français, anglais.

Coach certifiée ICF, formée à l’Approche Neurocognitive et Comportementale, Claire est spécialisée dans la transition internationale, la carrière des conjoints expatriés, l’aide au retour d’expatriation et le coaching interculturel. Depuis son expatriation en Malaisie, elle a à cœur d’accompagner ses clients dans leur aventure internationale vers plus d’épanouissement, de confiance et de réussite.

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