Carole, un retour en France en couleurs avec Art For Me

Carole, un retour en France en couleurs avec Art For MeCarole a 46 ans. Mariée, elle a trois filles de 11, 18 et 21 ans. Elle vit en région parisienne depuis la rentrée 2016 après trois ans d’expatriation à Détroit, aux Etats-Unis. A son retour, elle a profité de l’élan de son expatriation pour créer une activité autour de ses passions : photographie et street-art. Elle s’est lancé avec sa complice de Détroit, Valérie, aujourd’hui expatriée à Stuttgart. Une entreprise qui sait se jouer des frontières. Un portrait plein d’énergie !

Nous avons fixé notre base de retour à Rueil-Malmaison. Nous y avions passé douze ans avant de partir. Mais je dirais que l’expatriation fait encore partie de mon quotidien, du fait de notre situation familiale. En effet, une de mes filles finit son lycée à Chicago, l’ainée étudie dans le sud de Paris et ne rentre que le week-end, et mon mari travaille quatre jours par semaine à Londres… Nous passons les semaines à deux avec ma plus jeune fille. Et la famille se regroupe les week-ends et pendant les vacances !

Je suis passionnée par la photographie, l’art, en particulier le street art, et le sport. J’en pratique d’ailleurs assez intensément depuis près de dix ans au travers notamment des raids sportifs féminins (treck, VTT, canoë,…).

Je suis diplômée d’une école de commerce, j’ai évolué pendant plus de quinze ans à des fonctions marketing au sein de grands groupes comme des PME, dans le domaine de la décoration, du luxe, des cosmétiques et des services. En partant en expatriation, j’ai abandonné mon emploi de Directrice Marketing dans les peintures décoratives. Cet arrêt brutal m’a amenée à me questionner, et finalement à me réinventer.

Une expat active

Etant de nature très active, je me suis investie dès mon arrivée à Détroit dans l’associatif. J’ai pris notamment la présidence de FPTA, l’association des parents d’Elèves de la French School of Detroit. J’ai adoré organiser des événements au sein de l’école, et fédérer les parents volontaires autour de projets, tels que le lancement d’un Guide Pratique de Détroit. Je l’ai développé pendant deux ans. Il en est maintenant à sa troisième édition.

Assouvir sa passion pour la photographie

J’ai surtout abordé l’expatriation comme une opportunité de me consacrer à mes passions. En premier lieu, la photographie. J’ai pris des cours. Et cette ville si atypique de Détroit a été un terrain d’exploration extraordinaire pendant trois ans. J’ai eu la chance de rencontrer quatre autres passionnées comme moi. Nous avons fait des sorties photos ensemble toutes les semaines, y compris dans la neige et par -25°C ! Forcément, ça rapproche et notre osmose nous a donné envie de créer un collectif de photographe.

Et développer des projets autour de la photo

La force photogénique des sites visités, notamment lors d’exploration urbaine dans des lieux abandonnés, l’effervescence de la scène street art, nous ont rapidement donné envie de partager nos cinq regards croisés sur le renouveau à Détroit. Au bout de dix-huit mois, nous avons monté une exposition présentant une centaine de photos.

La richesse de nos découvertes et de nos recherches nous a également permis d’animer des conférences sur le renouveau et le street art à Détroit, aux Etats-Unis, mais également à Paris.

J’ai également lancé en parallèle, Photos & ko, une gamme d’objets décoratifs réalisés à partir de mes photos, mon premier pas dans entrepreneuriat.

L’art de professionnaliser son expat

Ayant toujours eu l’habitude de travailler en entreprise, j’ai appliqué dès mon arrivée les mêmes méthodes que dans un contexte professionnel, surtout sur deux points essentiels. Avoir des objectifs (réalisation concrète, timing…) et les aborder de manière professionnelle.

J’ai réalisé que les compétences acquises en entreprise, les qualités humaines développées, pouvaient être mises au service d’autres projets, que ce soit associatif ou personnel.

Garder le cap

Donner un exemple positif à mes filles a toujours été un moteur : transmettre des valeurs de travail, d’effort, de persévérance… Cela se fait naturellement lorsque l’on occupe un emploi, mais l’expatriation m’a appris à l’exprimer différemment, à créer une trajectoire, à définir un projet, à me questionner sur mes aspirations, mes priorités.

J’y ai découvert un formidable moyen de ne pas se sentir ballottée par la vie, amené dans des directions non-choisies.

L’expatriation m’a aussi appris à être souple, capable de rebondir face aux changements, à gérer l’imprévu et surtout à être ouverte aux rencontres, aux opportunités.

Bien se connaître pour s’adapter en expatriation

Rompre radicalement avec un rythme de vie et devoir s’adapter à un nouvel environnement, créer des relations amicales, construire un nouveau projet, prend du temps. J’ai trouvé qu’il m’avait été utile de bien me connaître, pour me raccrocher à mes passions, à ce qui me rendait heureuse.

J’ai surtout hésité entre travailler en entreprise et saisir l’opportunité de ce nouveau temps libre pour aller au bout de mes passions. Avec l’inconnu, les incertitudes et le risque d’arrêt brutal à la fin de l’expatriation.

S’il y a une chose que j’ai comprise en expatriation, c’est que ce qui compte le plus pour moi, ce sont les rencontres, les expériences. Et que l’on gagne toujours à faire ce que l’on aime.

Les USA, le pays de la création d’entreprise

Les Etats-Unis sont un pays formidable pour se lancer dans la création d’entreprise. Les démarches sont simples et pragmatiques. Les gens sont enthousiastes. Ce qui donne beaucoup d’énergie. L’échec n’est pas stigmatisé et cela contribue à lever les blocages éventuels…

On peut lancer son activité même sans l’immatriculer au départ, sous couvert de la Cottage Law, une version simplifiée du statut d’auto-entrepreneur. Le principal avantage à lancer son activité durant son expatriation, c’est que l’on accède à une communauté captive et très solidaire, au travers de la communauté française et internationale.

C’est ce que j’ai fait lorsque j’ai lancé Photos & ko, une gamme d’objets décoratifs réalisés à partir de mes photos. J’ai organisé des ventes privées, seule ou avec d’autres créatrices. J’ai pris un stand sur des marchés de Noël. Puis je me suis associée avec une animatrice de vente directe qui développait son activité auprès d’une clientèle américaine, afin d’élargir mon réseau.

Nouveau projet au retour en France, Art For Me

Valérie à Stuttgart, l’esprit créatif qui vient chez vous avec Art For MeNous avons lancé Art for Me à mon retour en France. Valérie, mon associée est, elle, encore en expatriation en Allemagne.

Nous proposons des ateliers de peinture pour les entreprises pour aider nos clients à découvrir les bienfaits de la pratique artistique et à libérer leur créativité.

Un projet à deux, entre l’Allemagne et la France, né à Détroit

Valérie et moi nous sommes connues en expatriation à Détroit. Nous y avons mené ensemble des projets autour de la photographie et du street art. Nous avons apprécié de travailler ensemble. Si bien que nous avons souhaité lancer une activité ensemble.

Nous partageons des valeurs communes, et la même envie de mettre l’art et la création au cœur de nos vies. Nous sommes aussi complémentaires, car Valérie est artiste peintre. Elle amène sa sensibilité et son intuition. Je suis active sur le développement commercial et l’animation des réseaux.

L’idée n’est pas venue immédiatement, c’est plutôt un enchaînement d’expériences, de découvertes, de rencontre qui nous y ont amenée… Nous nous sommes notamment inspirées d’un concept très populaire aux Etats-Unis, qui consiste à aller peindre entre amis, entre collègues, dans un lieu public, pour partager un vrai moment de convivialité.

Art For Me, se développer à travers les expatriés

Nous souhaitons déployer notre concept auprès des entreprises en Région Parisienne. Que ce soit dans le cadre de team-building, réunion d’équipes, séminaires d’entreprises. Nous organisons également des événements privés, notamment chez les particuliers.

Nous envisageons de déployer le concept en Europe en nous appuyant sur les réseaux d’expatriés, en particulier en Allemagne et en Espagne.

Un message pour une femme expatriée qui hésite à lancer son activité ?

Oser se lancer dans entrepreneuriat, dans la pratique artistique. C’est l’occasion !

Aller au bout de ses passions, et mettre de la passion dans ses projets.

Pour celles qui veulent se lancer en France

En France, les réseaux de jeunes créateurs d’entreprise, notamment de femmes nous ont apporté beaucoup d’énergie positive et d’entraide…

Par ailleurs, nous avons choisi de développer notre concept accompagnées d’une couveuse, qui nous porte juridiquement, socialement et fiscalement jusqu’à l’immatriculation de l’activité. Tout en nous apportant coaching et réseau d’entraide.

Valérie à Stuttgart, l’esprit créatif qui vient chez vous avec Art For Me
Valérie et Carole, Art for Me
Envie de découvrir Art for Me ?

Le blog : artformeleblog.com

Sur Facebook : www.facebook.com/artformeparis/

Valérie et Carole ont participé au salon Expat’Entrepreneurs organisé par Expat Value. Retrouvez la vidéo de leur interview !


FemmExpat vous recommande de lire aussi :

Valérie à Stuttgart, l’esprit créatif qui vient chez vous avec Art For Me

Un boulot au retour d’expatriation, mode d’emploi en 6 points

Projet professionnel : sortir des limbes

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !

  • Le guide de la carrière internationale

    Piloter sa carrière à l'international : le guide à destination des expatriés, des chercheurs d'emploi et des entrepreneurs !

    Le guide de l'expatriation

    Tout ce qu'il faut savoir pour préparer sereinement son déménagement à l'étranger ! Conseils, check-lists, bonnes adresses!

    Notre site vous intéresse ?
    Ne partez pas sans vous inscrire à notre Newsletter !

    Chaque mardi, le mail qui prend soin des expats !
    Un boost de bonne humeur et de conseils.

    Rejoignez-nous !