Vacances d’expat 2022 : entre retrouvailles et télétravail

vacances expat

A quoi ressemblent des vacances d’expat en 2022 ? Entre retrouvailles après de longs mois d’absence, télétravail sur son lieu de vacances ou simplement routine familiale, les vacances d’expats se suivent et ne se ressemblent pas toujours !

Camille, en télétravail sur son lieu de vacances : mode « hybride » ne veut pas dire mode « n’importe quoi »

Cette expression de mode hybride, c’est une formule que j’ai trouvée le premier jour des vacances de mes enfants, quand ma boss a fait remarquer à toute l’équipe que j’avais écrit un mail à 6h du matin. Ce jour là, j’avais mis mon réveil 2 heures plus tôt, pour profiter d’une maison calme. Mais aussi parce que je savais que je n’aurai pas une journée entière à me consacrer à mon travail. Depuis 2 ans maintenant, mes vacances d’expat sont longues, puisque je « disparais » deux mois de mon pays d’accueil pour un retour en France et parce que j’ai la chance d’avoir un travail qui peut me suivre un peu partout.

En revanche, je peux dire que depuis 2020, j’ai réussi à améliorer mon organisation. Car effectivement, travailler sur son lieu de vacances semble facile. Une connexion Wi-Fi, des enfants plus ou moins laissés en liberté (il paraît que c’est bon pour eux, alors…) et une pièce un peu isolée. Alors oui, bien sûr, on jongle, comme on sait si bien le faire. Des nuits raccourcies, des mails après la plage, des coups de fils en plein marché. Effectivement, ça marche. C’est gratifiant aussi, la preuve vivante que Wonder Woman existe. Surtout quand on rentre d’expatriation et que tout le monde pense que vous ne faites rien de vos journées. L’an dernier, j’ai poussé le système jusqu’à sa limite. J’étais au travail. Et en vacances. Et en famille. Et au final, au bout de 10 jours, j’étais surtout au bout du rouleau. Frustration de ne pas avoir donné assez ni là, ni à mes enfants, encore moins à mon mari.

Alors cette année, j’ai fait autrement (et pour le moment, ça marche…) J’ai identifié des journées où je serai totalement disponible pour mon travail et j’aurai délégué un peu ma vie de famille. Des journées sans doute plus longues, mais où mon esprit est à 100 % dans mes dossiers. Et puis, il y a d’autres journées, des journées de voyage ou de retrouvailles, où je suis totalement off.

Mon conseil en plus : communiquez sur cette présence à votre équipe. Clarifiez aussi si vous souhaitez être appelée, et dans quel cas précis. Cela vous rassurera et évitera l’exercice délicat du « est-ce qu’on peut déranger Camille pendant ses vacances ou pas ».

Marine : oui aux vacances en tribu, à condition de ne pas s’oublier soi même

Depuis le Covid, les vacances d’été ne riment plus avec célibat géographique, et ça, c’est tout bénef pour toute la famille. Les enfants voient leur papa le matin (selon les grasse mat), parfois à midi, toujours le soir, et parfois même en fin d’aprem à la plage ! Cette année, comme souvent l’été, c’est maisons de famille et famille à gogo. On a réussi à planifier une semaine avec une famille amie d’expat, nos cousins d’Amsterdam. Ça va faire une super respiration entre deux séjours familiaux. On a bien hâte !

Et moi dans tout ça  ? Eh bien j’ai envie de retrouver des vacances actives, comme quand j’étais enfant. Après tout, j’ai réalisé que je passais mes vacances au même endroit qu’enfant, mes enfants sont grands et vont faire plein de trucs, alors pourquoi pas moi ? Je me suis inscrite au kitesurf, espérant cette année dépasser la phase de prise en main. En espérant aussi que ma cheville ne me lâchera pas. Et s’il n’y a pas de vent, je ferai du wingfoil, pour voir. La difficulté, comme chaque année, sera de réussir à profiter d’être ensemble, tout en réussissant à aménager des moments seule. Ou juste à 4. Sans la tendance à culpabiliser de faire un truc dans son coin, pas toujours bien accepté dans la tribu. 

Mais je me réjouis ! Et je sais aussi que je serai contente, à la rentrée, de me retrouver seule, enfin 😉

Astrid : ma recette, c’est cette semaine à moi

Ma solutions aux vacances d’expat qui n’en sont plus vraiment ? Couper la poire en deux en quelques sortes. Depuis quelques années, je n’arrivais pas à trouver la formule idéale entre famille omni présente, boulot qui me sollicitait quand même… Un jour, j’ai suivi les conseils d’une amie coach qui m’a dit « Et si tu te posais la question de ce que tu veux, toi pendant tes vacances? Quel est ton format idéal ? » J’ai mis un peu de temps à trouver. Car parfois j’avais l’impression de râler et de traîner des frustrations (argh… ma belle-mère, suivie de Argh… ces neveux mal élevés. Agrémentés de : Oooh mais j’en ai marre de la Bretagne où il pleut tout le temps) sans vraiment proposer d’alternative. Alors j’ai posé mes conditions à tout le monde : ma semaine farniente en Italie, en famille. Ma condition sine qua none pour dire oui à tout le reste : réunions de famille, kilomètres avalés pour accompagner les enfants ici et là, télétravail à gogo. Même la pluie et les embouteillages ne me font plus peur. Car à la clé, il y a ma semaine à moi.

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Marion : mon chez moi, mais en France

Après des années à parcourir des kilomètres à travers la France, squatté avec mes valises chez les uns et chez les autres, j’ai fait le choix, il y a quelques années, de choisir mon pied à terre. Nous avons connu plusieurs options : la location longue durée sur 1 mois en Bretagne, et, finalement, quelques années plus tard, notre maison à nous. C’est finalement le format idéal. La maison est assez grande pour recevoir amis et famille. Les visites se succèdent, mais j’adore, car finalement, au Qatar, personne ne vient jamais nous voir. Cette année, avec les enfants qui grandissent et qui ne sont pas à 100 % là pendant toutes les vacances, j’ai décidé de garder une semaine pour nous, histoire d’en profiter encore plus ! 

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Stéphanie : des vacances d’expat assumées

Moi j’avoue, toute l’année, j’attends ce moment. Même si cela fait des années que je l’expérimente, ma montée dans l’avion pour rentrer à la maison est un instant de pure félicité. Pour les enfants, ce retour c’est une énorme fête et je vois le bien que cela leur fait. Alors ça me réjouit aussi ! On retourne dans l’ancienne école des enfants, et si on arrive assez tôt, on peut même croiser certains profs. Oui, c’est épuisant, mais que c’est bon ! On enchaîne les soirées, les dîners. Et puis il y a la famille. A se demander parfois si l’attachement aux grands-parents n’est pas renforcé par le manque et l’éloignement. Ces périodes de vacances, pour les enfants, cela les aide à se situer dans la filiation, dans les générations, à garder une place dans leur famille élargie.

Et à chaque fois, ce même sentiment dans mon vol retour. C’était extra. Je me sens ressourcée d’amour et de bonne humeur par la simplicité d’avoir pu, le temps des vacances, communiquer dans ma langue natale ; d’avoir pu faire des courses dans un endroit familier où tout me donne envie (surtout le rayon Yaourt du Super U). Je sais aussi que tout ça me permettra, de repartir encore une autre année loin du bercail. C’est donc pour cela, que malgré tout ce qu’on en dit, moi, j’y reviens toujours. There’s no place like home…

Mon secret pour que cela se passe au mieux ? Je planifie. Oui, j’avoue, mon calendrier de juillet août est booké depuis mars, mais cela me permet aussi de bloquer des périodes assez larges, pour laisser, pourquoi pas, la place à un peu d’improvisation !

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