ON A CHOISI L’ECOLE PUBLIQUE AMERICAINE

Véronique habite à Chicago  avec son mari et ses deux petites filles.
Comment s’est fait, avant le grand départ, le choix de l’école pour ses enfants alors âgées de 5 et 3 ans ? Ses incertitudes après la rentrée des classes, puis son bonheur de voir ses deux petites filles parfaitement intégrées et « fluent in English » au bout de 7 mois…

jardin-d-enfant

 

Réflexions et décisions : école française ou école américaine ?
Il faut remonter à Noël 2007, période à laquelle nous avons appris la nomination de mon mari à Chicago. Pendant les vacances de Noël, mon mari et moi avons beaucoup discuté de nos valeurs et de ce que nous voulions inculquer à nos enfants en termes d’éducation.
Il est très clair que, pour nous, cette expatriation aux Etats-Unis avec de jeunes enfants était une chance. Nous voulions qu’elles en profitent pour apprendre l’anglais.
Notre premier choix a donc été celui de l’immersion totale et en conséquence nous nous sommes orientés vers une école américaine.

 

Publique ou privée ?
Telle fut la seconde question. Nous nous sommes très vite rendu compte que les frais de scolarité des écoles privées américaines étaient très élevés. De plus, nous avons fait, tant mon mari que moi, tout notre cursus scolaire dans le public. Notre cœur, et notre compte bancaire, se sont donc orientés vers une école publique américaine.

Carte scolaire, logement et inscription.
En parallèle, mon mari s’est renseigné sur internet et par le biais de ses connaissances. Nous avons appris que le quartier le plus résidentiel et familial de Chicago était Lincoln Park. Nous avons donc limité notre recherche à ce quartier. Nous avons ensuite découverts que pour inscrire des enfants dans une école publique à Chicago à partir du Kindergarden (pour notre aînée, Lisa), il fallait habiter dans les limites de la carte scolaire de l’établissement.

En conséquence, nous avons décidé de trouver d’abord l’école qui nous convenait dans cette zone puis l’appartement de nos rêves. Nous avons alors sélectionné la Louisa May Alcoot School.
En effet, cette école répondait à un de nos critères : elle a une école maternelle qui accepte les enfants de 3 à 5 ans.
Si nous réussissions à avoir une place dans ce programme, Nina, notre fille cadette de 3½ ans, resterait scolarisée et irait dans la même école que sa grande soeur.

 

Un de nos objectifs était de ne pas les séparer pour éviter une trop grosse rupture.
Il faut savoir que seulement une douzaine d’écoles publiques de Chicago ont ce type de programme (payant) et qu’aux Etats-Unis les enfants ne sont scolarisés qu’à partir de l’âge de cinq ans (c’est à dire à partir du Kindergarden).
Nous sommes alors à la fin du mois de janvier 2008.
La seule procédure que nous ayons à faire depuis la France est d’inscrire Nina pour avoir une place à la rentrée de septembre 2008 (le nombre de place étant limité).

 

Pour inscrire notre aînée, il faudra attendre d’être sur place car il convient d’avoir une adresse dans les limites de la carte scolaire.
Nous arrivons fin juillet 2008 à Chicago. Nous nous empressons de visiter des appartements et maisons. Mais notre recherche est extrêmement limitée car elle se réduit à l’offre de location dans les limites de notre carte scolaire !!
En trois jours, nous avons trouvé notre petit nid. De mes fenêtres, j’entends aujourd’hui les cris des enfants dans la cour de recréation.

Les six premiers mois : des questionnements… à la non remise en cause de notre choix.
2 septembre 2008 : mes deux petits bouts âgés de 5 ½ ans et 3 ½ ans font leur rentrée à la Louisa May Alcott School. C’est une révolution totale pour elles.
Lisa rentre en Kindergarten, l’équivalent de notre grande section de maternelle, et elle ne parle pas un mot d’anglais.
Nina, qui avait fait sa rentrée à l’école maternelle française en janvier 2008 en toute petite section, rentre en première année de pre-school. Elle ne comprend rien à la langue de Shakespeare.

Les premières semaines, que dis-je les premiers mois, sont difficiles.
Je me retrouve à pleurer dans le giron de ma voisine-amie irlandaise en lui disant : « Qu’est-ce que je suis en train de faire à mes enfants ? ».
« Du bien, du bien » me répondra-t-elle en substance.
« Dans six mois, elles parleront français et anglais et ce sera pour la vie. », renchérit-elle.

A Noël 2008, Lisa avait fait de gros progrès de compréhension.
Elle était capable de nous expliquer tout ce que disait la maîtresse et de nous relater des petites histoires de cours de récré. En mars 2009, elle s’exprimait clairement et participait très bien en classe.
Pour Nina , cela s’est avéré plus compliqué.
Elle qui parlait et s’exprimait beaucoup en classe en France, ne pouvait plus le faire dans son nouvel environnement. Personne ne la comprenait. Elle était frustrée. Nous en avons beaucoup parlé à la maison.

Mon mari et moi avons décidé de patienter et si aucun progrès n’avait lieu, Nina irait peut-être au lycée français à la rentrée 2010.
Mais le déblocage a eu lieu au début du mois de février 2009. Elle avait beaucoup écouté et avait intégré tout ce qui se passait en classe. Un jour, elle en a eu assez et elle a poussé le bouton sur « ON ». A un tel point, qu’il a fallu lui rappeler qu’à la maison on parlait en français et en français seulement.

Mon amie avait raison : sept mois après la rentrée scolaire, mes filles parlent couramment l’anglais !
Yes, we can !

VMP-signature

Véronique Martin-Place
Rédactrice et éditrice indépendante
Depuis 2012, Véronique s’est installée avec sa famille en Asie, où elle poursuit son activité et anime des conférences auprès du Cercle Francophone de Shanghai sur les différents aspects de la vie en expatriation.
Auteur :  Finding Your Feet In Chicago – The essential guide for expat families
Site Internet :  https://www.writerforever.com/
Blog : https://expatforever.blogspot.com/

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