Vivre à Ouagadougou au Burkina Faso

Burkina Faso

Premières impressions

L’arrivée au Burkina Faso

Ouagadougou, début septembre. L’avion qui nous amène au Burkina Faso avec mon mari vient d’atterrir. Ce n’est ni notre premier voyage, ni notre première expérience à l’étranger. Nous avons déjà roulé notre bosse et nous n’en sommes pas à notre premier défi, mais nous voilà déjà un peu déboussolés, à peine le pied posé sur le tarmac. Il faut dire que nous arrivons fatigués … d’une année marathon à boucler des déménagements, une thèse, un mariage, la préparation du départ… Nous avons pratiqué tous les aspects logistiques du départ mais nous sommes si peu préparés à le vivre.

Des messieurs en blouse blanche me demandent de me laver les mains avec du gel antibactérien et de me tenir droite pour qu’on me prenne la température. Je réalise mais à moitié seulement qu’ici, Ebola est aux frontières du pays. Je suis fatiguée, j’ai hâte d’en finir avec les formalités. On récupère nos valises…Nous avons eu beau nous y prendre des semaines à l’avance pour les faire, ça n’a pas manqué… Un excédent de poids et nous nous sommes retrouvés devant le comptoir d’enregistrement à Roissy, les yeux tout gonflés de sommeil, la tête dans les sacs, à faire passer frénétiquement des affaires d’une valise à l’autre, à essayer de gagner quelques grammes…

Á la découverte d’Ouagadougou

Le lendemain de notre arrivée, au réveil après une bonne première nuit, nous partons à la découverte des recoins de la maison qui nous a été assignée. Nous avons de la chance, la maison est grande et meublée … Mais nous commençons déjà à réfléchir à comment apporter notre touche personnelle pour nous y sentir plus à l’aise quand on entend du bruit dans la cuisine. Le cuisinier et le jardinier viennent nous dire bonjour et nous nous sentons un peu bêtes dans nos pyjamas. Toute cette première journée, plusieurs personnes défileront dans cette maison. Nous ne savons pas qui est qui mais chacun a l’air de savoir pourquoi il est là : l’électricien place des ampoules, un menuisier cloue une moustiquaire, le cuisinier s’active, ouvre les fenêtres … Nous laissons faire, un peu perdus…

Nous profitons du week-end pour faire quelques repérages dans le quartier, acheter une puce téléphonique… La 3G marche à merveille et nous pouvons vite écrire des mails et communiquer par Skype avec nos familles pour les rassurer.

La vie à Ouagadougou

Nous sommes arrivées en septembre, pendant la saison des pluies. Il fait bon, voire chaud et en un instant, un orage éclate et le ciel se déverse pendant des heures. Les jardins sont foisonnants, un éclat de tons de vert, sur la terre rouge.

Ouagadougou est une ville très étendue, peu dense, elle n’est pas vraiment faite pour marcher, mais c’est le paradis des motos. Chaque marque a un surnom ici (C’est le moment ou Mon mari le mérite). La conduite dans ce flot de deux-roues est périlleuse et demande beaucoup de dextérité et de concentration. Les voitures d’occasion importées d’Europe sont, quant à elles, surnommées « France Au-revoir ! ».

L’ambiance dans les rues est détendue, très animée aux abords du marché central. Notre premier jour ici, les Étalons jouaient et la plupart des gens que nous avons croisés portaient le maillot de l’équipe de football ou un drapeau du pays.

J’habite dans le centre-ville, un quartier peu résidentiel mais je peux au moins me rendre à pied au marché central. On y trouve de tout ! Des fruits et légumes aux pagnes, bijoux et en période des Fêtes, des sapins de Noël en plastique.

Logement

La plupart des expatriés choisissent de s’installer à « Petit Paris » ou à « Zone du bois », deux quartiers de la ville. Le second est à proximité d’un grand parc agréable, où il fait bon se promener, courir ou faire du vélo et on y trouve de nombreux restaurants de qualité.

Alimentation et courses

Il y a plusieurs supermarchés à Ouagadougou, on y trouve facilement tous les produits de base. Le fromage ou les yaourts ainsi que les produits importés coûtent un peu cher. En revanche, le Burkina Faso a de nombreuses cultures maraîchères et on se régale des bons produits locaux : les mangues, les papayes et les fraises sont particulièrement bonnes. On peut s’en procurer sur tous les marchés de Ouagadougou.

Loisirs et activités

Le Burkina a une offre assez variée en termes de sorties culturelles : des scènes de danse contemporaine, une belle tradition de théâtre, un festival international de cinéma (le FESPACO). Il est facile et agréable de sortir le week-end à Ouagadougou. Les bars offrent des petits concerts. On peut aussi aller danser ou assister à une représentation des compagnies de théâtre de la ville.

On trouve aussi de bons restaurants. Des lieux hauts de gamme où on mange une cuisine à l’européenne au petit maquis simple qui propose des brochettes avec des alloco (bananes plantains frites) et de la Brakina (la bière locale).

La pratique de certains sports est plus accessible qu’en France. Beaucoup pratiquent l’équitation ou se mettent au tennis. On peut difficilement courir en ville, mais certains le font au parc ou dans le stade municipal. Il y a aussi des salles de sport qui proposent des cours de danse, de yoga…

La difficulté que j’ai eu à mon arrivée c’est de m’habituer au rythme de la journée. Ici, les gens se lèvent très tôt. Les journées de travail des administrations commencent à 7h30 et se terminent à 18 heures avec une pause de plus de deux heures le midi. C’est assez déstabilisant au début mais je commence à m’y faire. Cela me permet de déjeuner avec mon époux ou avec des amis, de faire une petite sieste et de m’accorder une vraie pause.

Ce que j’admire est le sens du consensus chez les Burkinabè. Les relations sont peu conflictuelles et plutôt détendues car tout le monde va essayer de trouver un accord. On a pu le vivre pendant la révolution de fin octobre 2014. Il y a de bons artisans, de jeunes créteurs, de beaux tissus et une douceur de vivre qui nous manquait.

Emna Z.T
Ouagadougou

>> Pour des infos pratiques sur le Burkina Faso, consultez le livret d’accueil du Consulat de France

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