7 secrets pour prendre soin de votre couple en expatriation

Couple en expatriation

L’expatriation n’est pas un long fleuve tranquille pour vous qui êtes en couple. Le couple va vivre des moments de joie mais aussi des moments difficiles et surtout des situations qui sont nouvelles pour les deux. Parce que tout est remis en cause, les rôles peuvent être bouleversés et les rapports de force changer. Et tout peut prendre des proportions bien plus fortes qu’en France car l’un comme l’autre n’a plus l’appui du cercle familial et amical. Donc chacun compte l’un sur l’autre. Il est donc important, d’en prendre conscience et de préparer son couple au changement.

 

Comme le disait l’une d’entre vous : « Heureusement que j’ai pu compter sur les confidences d’une vieille amie expat pour m’expliquer ce qui se cache pour les couples derrière le mythe doré de l’expatriation. »  FemmExpat s’est penchée sur ce qui se chuchote dans les alcôves des expatriés. Nous en avons extrait l’essentiel avec ces 7 secrets pour prendre soin de votre couple en expatriation.

 

1- Communiquer en vérité

Le premier de ces secrets peut paraître bien galvaudé. Communiquer. Soyons honnêtes, c’est une tarte à la crème. Pourtant, vous le dites dans vos remarques, que de crises nées d’une mauvaise communication, au sein du couple en général, et en expatriation en particulier.

Le dialogue pendant l’expatriation est compliqué par trois facteurs :

  • le temps disponible parfois restreint. Les sollicitations hyper nombreuses : les sorties du week-end entre copains, les semaines qui filent à une vitesse grand V (boulots, enfants, devoirs), les vacances qui n’en sont en réalité pas toujours.
  • la quantité d’informations à échanger et les enjeux des sujets abordés : « en expatriation, chaque élément de la vie est bouleversé : quel avenir, quelle destination, quelles racines… voilà le menu de nos discussions à deux en expatriation… rien que cela ! »
  • la difficulté d’être clair vis-à-vis de soi-même pendant les périodes de transition.

Sans oublier le quotidien ni la vie intime du couple qui, on l’a vu, ne sont pas plus simples en expat.

Dans ce tourbillon, il est utile de fixer des jalons. «Il est important de se fixer des échéances pour se retrouver à deux. On perd si facilement l’habitude de communiquer. Chez nous, c’est un restau en amoureux par mois ! » Et puis « communiquer en vérité, ce n’est pas facile. Cela demande de savoir écouter, se taire, accepter d’entendre des choses qui nous heurtent. On apprend avec le temps, et des formations sont bien utiles ».

👉 Lire aussi : 6 bonnes raisons pour ne PAS passer de temps en couple (et nos pistes pour y remédier)

5- Les 3 formules magiques

Trois petits mots sont revenus au hasard des commentaires. En les regroupant, on retrouve les grands basics ! Et pourtant, ce sont celles, qui, avec nos vies folles d’expatriés sont les plus oubliées.

  • « Merci », c’est se rendre compte de ce que l’autre fait pour nous.

Passer du « Se rend-il compte que je porte tout toute seule ? » à « un changement d’attitude l’un envers l’autre. Une plus grande compréhension s’est installée entre nous. Lui : Whouah, elle fait preuve d’une capacité d’adaptation énorme dans un pays dont les codes sociaux et la langue sont si différents. Elle : Fichtre ! Tant de stress professionnel et pourtant si zen au sein de la famille ». Bon ok, chacun trouvera ses points à lui…

  • « Pardon », vous en parlez souvent. Parce qu’on n’est jamais parfait.

Et certains témoignages rappellent combien on peut se faire souffrir dans un couple, et que quand on y arrive, « pardonner ne signifie pas oublier mais repartir! ».

  • Enfin le « s’il te plaît » dont vous parlez consiste à exprimer avec douceur ses besoins profonds.

« Je fais ce que je peux pour m’auto-suffire, pour avoir mes projets, mais j’aurais besoin que tu rentres un peu plus tôt. La maison est bien vide en ce moment. ». C’est sûr, c’est plus efficace que « quoi, c’est à cett’ heure-ci qu’ tu rentres ! »

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2 – Un projet pour chacun…

Vous êtes unanimes sur ce point. Pour que l’expatriation se passe bien, il est essentiel que chacun des conjoints ait un projet clair.

« On se sent acteur de sa vie, car on a le choix ! » déclare un homme heureux.

Et cette déclaration énergique pour les conjoints accompagnateurs :

« Essayer de ne jamais se sentir seule, de ne pas se rabaisser (on ne ramène plus d’argent à la maison mais, nos hommes, on les aide, les soutient dans leur carrière, et ça a un prix). Essayer de trouver son truc pour s’épanouir personnellement et avoir quelque chose à soi à raconter aux autres. Pouvoir se déterminer autrement que « je suis une femme d’expat’, et la femme de… », ça peut être n’importe quoi, mais se donner un objectif, développer son propre projet, petit ou grand et le mener à terme. Ça fait du bien au moral et donc ça fait du bien au couple. Garder en tête que quelque part, on a choisi de le suivre ! C’est forcément et toujours un peu NOTRE DÉCISION ! Garder ça en tête aide à ne pas se complaire dans un rôle de victime. »

Sans négliger pourtant de s’écouter ; ce n’est pas facile tous les jours, on peut le reconnaître et en parler sans pour autant se plaindre !

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3- …Et un projet de couple

« Pour surmonter les frustrations du quotidien (tout en essayant de les réduire, NdR), il faut s’appuyer sur l’idée d’un bonheur à deux, plus grand que l’inconfort d’aujourd’hui ».

C’est cela l’idée du projet de couple. Il peut prendre bien sûr des formes très diverses et évoluer dans le temps. D’abord une vie d’expatriation et la découverte de nombreux pays. Puis les enfants et des projets professionnels. Pour les plus mûrs, c’est souvent plutôt une maison de vacances pour accueillir tous ceux qu’ils aiment. Et pleins de mini projets pour les jours à venir aussi…

« Le miel de l’expatriation, écrit joliment une expat, c’est de faire son projet de couple plus personnel et plus authentique. »

Lire aussi : Le couple en expat – se préparer au changement

4- Compter sur le long terme pour accepter la dépendance

Pour une majorité des femmes, la dépendance financière est une découverte amère. Vos commentaires donnent aussi quelques clés pour la vivre mieux.

« L’air du temps favorise l’épanouissement individuel or en expat on doit faire des sacrifices pour l’autre ».

Parole d’homme : « Après 16 ans d’expatriation, l’égalité demeure une notion fondamentale dans mon couple, mais nous voyons les choses différemment du début. Nous parlons maintenant d’égalité dans la différence. Il ne s’agit plus d’égalité de salaire, ni d’égalité professionnelle mais de deux voix égales dans toutes les décisions du couple. Il est essentiel que chacun puisse avancer sur sa voie, mais ces chemins peuvent prendre des formes très différentes ».

L’essentiel est de ne pas compter les renoncements au jour le jour, mais de veiller à ce que chacun ait ses projets, en se faisant confiance pour que dans le temps, chacun trouve sa place. « On ne peut pas avoir tout en même temps ; il y a différents âges dans la vie ».

Et une nuance de taille « Attention, il faut garder les yeux ouverts et veiller à la sécurité financière, de chacun des conjoints. Tout peut arriver du jour au lendemain, anticipez ! Gardez toujours un compte à votre nom avec de quoi vivre 6 mois dessus ! Et assurez-vous d’avoir une part équitable du capital pour vivre. Sinon, ce n’est pas juste !».

👉 Lire aussi : Dépendance financière en expatriation – 3 solutions pour ne pas subir

6- A bas les couples parfaits et l’expatriation photoshop !

Avec des mots différents, vous êtes nombreux à conseiller à regarder de l’autre côté du miroir aux alouettes de l’expatriation, du mythe notamment mis en scène sur les réseaux sociaux. C’est cela, que j’appelle l’expat photoshop. L’une d’entre vous l’a résumé ainsi :

[Je recommande d’avoir] « une bonne bandes de copines  » expat  » car les autres ne peuvent pas comprendre et l’on s’aperçoit que l’on a tous les même problèmes. De un, ça fait du bien d’en parler. De deux, pas la peine de quitter son mec pour un autre, ils ont plus ou moins les mêmes défauts. Et trois, parlons plus en couple et les solutions arrivent d’elles-mêmes ».

Une autre, dans la même ligne, recommande de ne pas se prendre au jeu de ces couples soit-disant parfaits, alias les couples photoshopés, alias les « couples de blonds » ; ceux qui réussissent tout, et en premier lieu, leur couple. Le problème, et vous l’avez souvent noté, est que réussir son couple ne signifie rien. Cela veut-il dire de ne pas divorcer ? Mais un couple peut avoir un fonctionnement absolument pathologique et se maintenir dans la durée. Est-ce alors de ne pas avoir de problèmes ou de ne pas se faire souffrir ? Mais qui peut dire qu’il n’a jamais fait souffrir son conjoint ?

Ces couples « parfaits », ces « blonds de l’intérieur » peuvent être toxiques pour les autres car ils les ancrent dans l’idée qu’il existe des couples « réussis ». Ils se préparent surtout pour eux-mêmes, dans bien des cas, des crises sérieuses. Inutile de les jalouser  car :

« Avec le temps, on a renoncé à se rendre mutuellement parfait. Je n’adore toujours pas ses défauts, mais j’arrive mieux à le prendre comme il est ! »

Ndlr : Que les couples de blonds ne se sentent pas offensés, cela n’a rien à voir avec votre pigmentation capillaire.

7- Prendre du temps pour son couple et se former

A l’étranger, cet impératif devient crucial. Le couple est coupé de ses repères familiaux et culturels. Or comme le dit l’une d’entre vous : « L’amour est fragile, il faut lui donner un maximum de chances ».

Et pour cela, vous privilégiez deux pistes :

  • La plus courante est de savoir prendre du temps pour se retrouver à deux. Pour les couples sans enfants, l’expatriation facilite beaucoup les choses en éloignant tout l’univers habituel. Si en plus, l’un des conjoints ne travaille plus, alors, vive les déjeuners en amoureux en terrasse et les week-ends paradisiaques. C’est plus difficile pour les couples avec enfants jeunes qui hésitent parfois à confier leurs enfants dans leur nouveau pays. Une seule solution : l’entraide !
  • L’autre piste, moins consensuelle, c’est l’accompagnement des couples. Souvent les hommes renâclent, les femmes hésitent mais ceux qui ont franchi le pas en revanche sont catégoriques, ça vaut le coup !

« Une journée de stage permet de gagner 6 mois d’intégration en expatriation ». « Me former à la PNL a transformé nos relations familiales. « Nous sommes aux équipes Notre Dame, c’est une bouffée d’oxygène pour notre couple ».

En cas de crise, vous recommandez de recourir à un psychologue ou un conseiller conjugal qui est « un bon traducteur/médiateur, à condition de ne pas le solliciter trop tard ».

 

Portrait Alix Carnot

Alix Carnot est Directrice Associée chez Expat Communication – Auteur de Chéri(e) on s’expatrie, guide de survie à l’usage des couples aventuriés.

 

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