Expat à Beyrouth au Liban

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Lorsque nous avons appris notre départ pour le Liban, nous avons sauté de joie. Nous allions pouvoir enfin goûter à l’expatriation, nous qui avons toujours adoré voyager et découvrir de nouveaux pays. Nous allions pouvoir y vivre, en famille !

Par contre le Liban…j’avoue avoir été un tantinet déçue….il avait été aussi question de la Chine, qui me paraissait tellement plus exotique ! Et puis il faut bien le dire, Beyrouth n’avait pas vraiment pour moi l’image d’une destination paradisiaque, comme pour tous nos proches pour qui les félicitations de voir aboutir notre projet ont vite laissé place à l’inquiétude.

Mais j’ai eu presque un an pour me renseigner sur ce pays et préparer notre arrivée avant d’y poser nos valises, et mon avis a totalement changé après tous les témoignages formidables récoltés au hasard des rencontres et contacts de personnes vivant au Liban (merci le réseau Femmexpat !).

A notre arrivée, avec 3 enfants encore très jeunes (8, 6, et 2 ans) séparés de leur papa depuis presque 5 mois (il était sur place avant nous), cela a surtout été une immense joie de tous se réunir. Et puis immédiatement, le tourbillon des démarches des premiers jours a pris le pas sur la découverte de la ville : récupérer sa carte bancaire, trouver un téléphone, remplir le frigo, inscrire les enfants au centre aéré, leur trouver des activités (pas de jouets, livres, tv…rien pendant 9 jours en attendant notre frêt), se lancer dans la conduite libanaise, …

Ma première impression en traversant pour la première fois Beyrouth,

De nuit, pour rejoindre notre appartement, a été de me retrouver un peu comme à Paris, avec ses grandes artères éclairées, bordées de vitrines et de grands immeubles. Nous habitons dans un quartier chrétien de Beyrouth, très occidental.  Il faut faire l’effort de s’éloigner vers les quartiers plus populaires, et mieux, s’éloigner de Beyrouth, pour se plonger dans une ambiance « moyen-orientale » plus authentique. Mais les libanais sont partout très accueillants, souriants, et toujours prêts à rendre service.

Ce qui me plaît c’est la gentillesse de la population qui est un point vraiment fort ici. Notre culture européenne a perdu cette faculté de s’arrêter pour échanger 3 mots avec un étranger. Cela fait du bien !

La circulation totalement anarchique est le point noir du Liban.

Cela se traduit en ville par des embouteillages monstres en permanence, car il n’y a aucun respect des règles de circulation. On peut se retrouver coincé 1h30 dans la même rue à cause d’une voiture engagée en sens interdit, une autre qui se gare en triple file derrière, et personne qui  ne peut se dégager avant qu’un conducteur ne prenne l’initiative de faire la circulation dans le quartier…sous les yeux de la police impassible.

Et en dehors de la ville, un niveau élevé de risque d’accident : prendre l’autoroute en sens inverse, le traverser à pied, créer une 4ème voire une 5ème file sur une 3 voies, s’arrêter sur la voie de gauche…c’est presque la norme ici !

Nous sommes aussi en manque cruel de nature…passer d’une maison à la campagne entre cours d’eau et champs de céréales, à un appartement en vis-à-vis au 8ème étage en pleine ville, c’est rude. Nous quittons la ville tous les week-ends pour nous oxygéner.

Heureusement, le Liban offre sur son territoire, à peine plus grand que la Corse, une grande variété de paysages et d’activités : mer, plage, montagne, rando, ski, sites archéologiques, etc…Nous sommes actuellement un peu restreints dans nos déplacements par les événements de Syrie, mais nous n’avons pas encore épuisé toutes ces possibilités !

Se loger à Beyrouth

2 options très différentes : s’installer au centre de Beyrouth, à proximité des écoles, magasins, restaurants, bureaux…cela évite de passer des heures en voiture pour accéder à tout cela, mais le mode de vie est alors hyper urbain, pollution comprise…
Les expatriés français se logent plutôt dans le quartier chrétien d’Achrafieh. C’est là où nous nous trouvons, mais nous n’avions pas le choix, ce quartier étant imposé par l’entreprise de mon mari.

Ou s’installer à l’extérieur de Beyrouth, sur les hauteurs en montagne ou au bord de mer : pour une vie plus « au vert », mais alors la voiture est obligatoire, au risque de se retrouver vite esseulée…

Circuler

Le trafic routier est extrêmement dense en ville, les conditions de circulation sont affreuses. Après quelques débuts difficiles, je m’y suis faite !  Il est néanmoins possible de vivre sans voiture à Beyrouth, il y a des taxis partout en permanence.

L’alimentation, les commerces

Beaucoup d’enseignes de distribution connues en France sont présentes (Auchan, Monoprix, Paul, H&M, Zara, Bodyshop, Virgin, Carré blanc, décathlon, pour ne citer qu’elles…), mais aussi d’autres, internationales ou plus locales (Spinneys, Fahed, khoury Home, etc…). Tous les aliments peuvent se trouver, certains très facilement (jambon, fromage, poulet, poisson…), d’autres plus difficilement et/ou sur commande (canard ou veau par ex), mais le choix des morceaux en viande reste restreint. D’une façon générale, je trouve les fruits et légumes de bien meilleure qualité qu’en France. Il existe aussi de plus en plus de produits bio, et un grand choix de produits considérés chez nous comme exotiques.

Ce n’est plus ensuite qu’une question de choix : faire ses courses à la française peut vite faire exploser le budget ! La cuisine libanaise est excellente, et même si elle devient répétitive au bout d’un certain temps, il est facile de s’y adapter.

Les enfants

Beaucoup d’écoles appliquent le programme français, c’est une langue très utilisée au Liban. Les écoles les plus fréquentées par les expatriés sont de grands établissements, accueillant jusqu’à 3000 élèves (comme le Grand Lycée Franco-Libanais), ce qui peut effrayer au premier abord, mais la discipline, l’exigence et les résultats sont au RV. Le rythme est soutenu, mes enfants scolarisés au collège des Saints Cœurs ont cours de 7h30 à 15h, 5 jours sur 7, n’ont pas eu de vacances en octobre ni en février. Lors de la première demande d’inscription, il est indispensable d’obtenir un entretien avec le proviseur de l’école souhaitée pour « plaider sa cause », car les effectifs de tous ces établissements sont saturés, malgré le coût très élevé de la scolarité (en moyenne 4000 $ / an).

Les écoles proposent en général un programme d’activités extrascolaires variées et sont en charge également des colonies de vacances. En dehors de l’école, Il y a peu d’espaces verts en ville, peu d’endroits où ils peuvent courir et jouer au ballon. Les activités proposées  à titre privé sont assez chères : les play grounds des centres commerciaux, les piscines des hôtels et clubs de sports, les cours de musique,  les ateliers de peintures, etc, mais il est là aussi possible de tout faire.

L’aide à la maison

Il est d’usage à Beyrouth d’avoir du personnel de maison à domicile, tous les appartements de standing sont équipés d’une chambre de bonne. Il est possible, comme nous en avons fait le choix, mais c’est plus difficile à trouver, d’avoir un contrat  avec une nounou en journée seulement, du lundi au vendredi. Les coordonnées se transmettent souvent par le réseau, à l’occasion des départs de fin de contrat d’expatriation.

 

Activités et loisirs du week-end

Les sports de raquette (squash, tennis)  et natation se pratiquent en club privé, l’accès étant réservé aux adhérents, ou dans les hôtels équipés de salle de sport et piscine pour leurs clients.  Il est obligatoire de se faire inviter pour un usage ponctuel, ou payer (très) cher son adhésion annuelle. Il existe des centres d’équitation, des locations de vélos sur la corniche, des salles privées de fitness, et certainement bien d’autres choses…mais j’avoue que ce n’est pas mon rayon.

Nous quittons Beyrouth le week-end, direction la plage ou la montagne, visitons le pays ou skions en fonction du temps et de la saison.

Les réseaux francophones

Il est possible de rencontrer facilement du monde à Beyrouth, c’est peut-être moins vrai en dehors. J’ai construit (et construis encore !) mon réseau de connaissances grâce aux cercles francophones « officiels », comme Beyrouth Accueil qui propose des sorties et balades,  l’Institut Français où je prends des cours d’arabe et qui héberge la médiathèque, le Centre culturel français qui propose des sorties culturelles, spectacles, pièces de théâtre et concerts ; et également par des cercles non officiels mais très actifs, comme Flagrants Délices, club de cuisine réunissant chaque mois des francophones autour de bons petits plats, et comme les collègues libanais de mon mari devenus rapidement des amis qui nous accueillent à chaque fois comme si nous faisions partie de la famille.

Je tiens un blog personnel «https://lebaneseslice.canalblog.com » qui est devenu un vecteur de contact local, et j’ai créé celui de Flagrants Délices «https://flagrantdelices.canalblog.com » pour le partage des bonnes recettes.

 

Mes conseils

Un seul conseil : la préparation ! Contactez dès l’annonce du départ un maximum de personnes sur place, par le carnet d’adresse par pays de Femmexpat par exemple, documentez-vous, lisez les blogs, les forums, la presse locale si c’est possible. Tout ce qui semble compliqué et insoluble s’éclaircira peu à peu !

 

Nathalie C.
Beyrouth, 

Visitez son blog : https://lebaneseslice.canalblog.com 

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