Ma copine indienne

Nasima, brillante ingénieure à Bangalore vit la dualité du choc des cultures et des technologies. A l’instar du Gange, sa vie n’est pas un long fleuve tranquille…

COPINE INDIENNE

Nasima, 27 ans, est ingénieure informaticienne dans une grosse SSII de Bangalore.
Belle carrière, bonne paye, bien vue de ses supérieurs, sa vie professionnelle ressemble beaucoup à celle de ses homologues femmes cadres en Occident.

Mais dans la vie privée, c’est autre chose.
Car dans les familles indiennes, ce n’est pas parce qu’elle a une carrière que la femme est dispensée de ses responsabilités familiales et ménagères, traditionnellement plutôt écrasantes…

La journée de Nasima commence donc à cinq heures du matin :
– ménage complet de l’appartement où elle vit avec son mari,
– préparation des trois repas chauds quotidiens (les salariés indiens emportent généralement leurs repas avec eux à leur travail).
– A huit heures, elle quitte son domicile pour les longs transferts dans Bangalore, afin d’être à son travail à neuf heures.
Là, c’est donc l’ »ingénieure » qui prend le dessus, jusqu’à dix-huit heures.
De retour à la maison une heure plus tard, Nasima reprend son tablier de parfaite ménagère et repart pour trois heures de travail domestique…

Et encore, Nasima n’a pas trop à se plaindre.
Si elle vivait, comme c’est la règle en Inde, chez les parents de son mari, elle devrait s’occuper du travail domestique pour TOUTE la famille.
Mais comme beaucoup de salariés de Bangalore, elle et son mari sont loin de leur famille.

En outre, Nasima n’a pas d’enfant.
Si elle en avait, à vrai dire, elle ferait peut-être comme beaucoup de ses consœurs. Elle arrêterait de travailler : le nombre de femmes employées dans l’informatique chute brutalement une fois la trentaine atteinte.
Le contraste entre les deux facettes de la vie de Nasima est d’autant plus frappant qu’elle est la principale contributrice au budget familial.
N’ayant pas fait d’études supérieures, son mari gagne nettement moins qu’elle.
Malgré cela, la femme doit se contenter, dans la cellule familiale, de la place qui lui revient -ou peut-être même son succès professionnel est-il une raison supplémentaire pour qu’on ne lui laisse pas oublier les devoirs qui incombent à une « bonne épouse »…

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