Les pathologies exotiques

pathologies-exotiquesLa santé et les voyages. On ne rigole pas avec ça, ah, ça non !

Oui, parce que nous qui voyageons par monts et par vaux tropicaux, nous rapportons dans nos mirettes et nos bagages pléthore de souvenirs. Oui mais pas que.

Il arrive que des passagers clandestins
De nos voyages s’installent dans nos intestins.

Qu’en alexandrins ces choses là sont bien dites, n’est-il pas ?

Oui parce que parfois ces petits riens  qui changent tout (quand même de la famille des bestioles) occupent notre divin body qui rappellent nos voyages mieux que des photos quand l’envie leur prend de se réveiller après des années. Un bon conseil gardez-les à l’œil puisque comme beaucoup vous les gardez tout court.

Prenez l’amibiase d’Inde. Le nom est plutôt joli malgré ses effets moins poétiques. C’est du type gastro mais qui peut atteindre le cerveau…C’était donc ça, diront les moqueurs ! Oui, bon, d’accord, mais quand on vous dira que Livingstone en est mort, et Livingstone ce n’est pas rien, ça fait moins rire, là tout de suite. Une maladie infectieuse due à un protozoaire microscopique, un ver en somme, qui provoque des amibiases intestinales chroniques. Burp, comme vous dites.  Le problème c’est que ça lui plait drôlement d’être bien au chaud embusqué dans nos muqueuses et qu’il n’a pas du tout l’intention d’y être délogé. Au bout de quelques années, allez savoir pourquoi, il peut se réveiller. On est alors tout raplapla, sacrément raplapla et toute la faculté peut se pencher sur votre cas sans rien trouver. Il faut alors dérouler la liste longue comme la chevelure de Samson des pays où nous avons séjourné pour avoir une chance de l’identifier. Identifier ne veut pas dire éradiquer. Non là, c’est juste pas possible. On aura plus qu’à méditer, mais un peu tard, sur les eaux souillées, la nourriture contaminée, et plus si affinité, vecteurs de l’amibiase.

Et d’autres trucs pas drôles du tout.

Le paludisme ou malaria. Une piqûre de moustique au coucher du soleil et c’est le gros lot assuré pour la vie. Un moustique c’est déjà agaçant mais en plus quand il transporte un parasite, le plasmodium, qui vous inocule le palu ad vitam aeternam c’est franchement plus drôle du tout. Comme c’est une des premières causes mondiales de maladie mortelle (si elle n’est pas soignée, on vous rassure un peu…), les médecins occidentaux savent à peu près la reconnaître, et encore, si vous les mettez sur la piste entre deux claquements de dents. Les optimistes vous diront, en sus, que plus on a de crises, plus elles sont fortes. Youpi !

L’hépatite sous toutes ses formes, A, B, C

Votre serviteur sait de quoi il parle. Depuis sa vie d’aventurière en Inde, elle porte son foie en bandoulière (avec son sac, c’est dire si elle est chargée…) et quand elle vous dira que depuis des années elle ne peut PLUS boire UNE goutte d’alcool, que son quotidien n’est QUE légumes vapeurs et bouillie de graines, c’est vous dire si on approche la petite mort, vous compatissez, I presume.

Le mycoplasme

Comme pas mal d’expatriés en Asie, un jour on croise la route du mycoplasme. Vous trouvant bon compagnon, il  vous accompagnera dans vos prochaines aventures. On ne comprend pas pourquoi on est au bout du bout du roll comme on dit dans les milieux autorisés, avec une petite toux genre dame aux camélias sans camélias.  Normalement une piqûre et ça repart. Ça c’est en Asie. En France à part tomber sur un toubib back packer féru d’Asie, les autres soit ils vous prennent pour une gnognotte qui s’écoute, soit ils pataugent dans le Vidal. On n’est pas aidée, je vous dis !

La ciguatera

Une toxine présente dans les poissons prédateurs qui ont mangé les jolis petits poissons du lagon qui l’ont, eux, ingurgité en butinant le corail. Appelée aussi la gratte, la bien nommée. Une horreur ce truc. Là encore votre serviteur vous en fait la promesse. Outre se sentir tout mashmallow, on se gratte à s’arracher la peau, on a les muqueuses en feu, que dis-je en lave, la tuyauterie en vrac .Enfin comme on dit toujours quand rien ne va bien, tout va mal, tellement mal qu’on vendrait son âme au diable. Mais là où l’histoire fait son come back c’est que si par mégarde dans un restaurant de bord de mer de France vous vous laissez tenter par un poisson d’origine inconnu et qu’il contient cette fameuse toxine, vous retournez en enfer sans passer par la case où vous gagnez 20 000 francs au Monopoly des pathologies exotiques. Et de là, à l’hôpital où le corps médical viendra se gratter l’occiput en disant : « oulalala…. c’est le terme médical que je cherchais. ».

Tout ça pour vous dire que parfois, vous en savez plus long que les médecins sur ces petits souvenirs exotiques. Un conseil, ne les oubliez pas  car elles, elles ne vous oublieront pas…

Et si vous êtes sages, la prochaine fois je vous parlerai du H1N1/09, la maladie de Kawasaki et plein d’autres petits vers passionnants.

Pour en savoir plus : (la situation sanitaire dans certains coins du globe évolue rapidement, il est donc prudent de consulter des ressources spécialisées avant un départ vers les zones à risque)- Organisation mondiale de la santé (OSM)

Doctissimo

Le CIMED (Comité d’Informations Médicales)

Santé-voyage.com

Santévoyage.com (fiches par maladies)

HealthMap (Carte mondiale d’alertes épidémiques)

Agence de santé publique du Canada

Safe travel.ch

U.S. Centers for Disease Control and Prevention (CDC)

Lonely Planet

Paquita

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