Nouvelle expat après un long retour… et pas le courage de repartir

2eme-expatriation-apres-un-long-retour-pas-envie-de-repartir-UNE femmexpat 559x520 - 2020Ça fait 2 ans, 5 ans, 10 ans peut-être que vous êtes rentrée d’expat. Le retour n’a pas été simple mais tout roule maintenant. Les enfants ont réappris à écrire en attaché. Ils ont peu à peu perdu leurs charmants anglicismes. Et après une période de flottement, vous avez finalement retrouvé un boulot épanouissant.

Et voilà que votre conjoint vous annonce qu’il a une nouvelle proposition pour repartir ! En plein Covid-19 ! Curieusement, à l’annonce de cette nouvelle expatriation, vous n’avez pas sauté de joie…

Pourtant c’est génial l’expérience de l’expatriation

Depuis votre première expat’, vous racontez à tout le monde combien votre expérience fut enrichissante. A quel point ces 3 années vous ont transformée. Que vous repartiriez volontiers !

Sauf que…

… le monde a changé. Partir dans le contexte actuel, c’est beaucoup moins attrayant que la première fois.

Et puis, vous vous rappelez des difficultés que vous aviez traversées au début, même sans Covid. Alors avec la crise sanitaire et économique actuelle, vous n’êtes pas sûre d’avoir le courage de vous lancer à nouveau.

Première appréhension : se réadapter à un nouvel environnement

Ce n’est pas tant le déménagement qui vous effraie. Si cela vous paraissait être un défi majeur lors de votre première expatriation, aujourd’hui, cela vous semble bien moins compliqué.

Non, ce que vous appréhendez, ce serait plutôt l’adaptation au nouveau pays :

  • comprendre comment tout fonctionne,
  • sortir de sa zone de confort pour rencontrer des locaux.

Vous savez que l’ajustement culturel prend du temps. Vous vous êtes adaptée une fois mais serez-vous capable de vous acclimater cette fois-ci ? Qui plus est, en période de crise sanitaire ?

Comment apprendre la langue locale avec un masque ? Faire des rencontres lorsque les gens sortent le moins possible ? Visiter la région avec les restrictions de déplacement ?

Notre conseil :

Contrairement à un primo expat, vous partez avec un avantage de taille : vous savez à quoi vous préparer !

Listez toutes vos questions et vos appréhensions et prenez contact avec des expats sur place (via notre groupe Facebook par exemple). Ils vous donneront les informations les plus fiables sur la situation sur place et vous partageront leur expérience.

Deuxième appréhension : la crise identitaire d’une maman expatriée à la maison

Cette fois, pas d’illusion, vous savez comment ça va se passer. Vous serez sans doute à la maison le temps que chacun prenne ses marques. Vous aimeriez bien être optimiste et envisager une activité salariée et de nouveaux amis mais vous ne pouvez pas vous empêcher de vous remémorer la solitude et le manque de reconnaissance de votre vie de mère au foyer. Comme Claire, qui a toujours en tête les mots de sa fille : « Toi, t’es tranquille à la maison, tu ne fais rien !».

Notre conseil :

Le point de vigilance en expat, c’est de garder le moral et une énergie au top. Repérez dès maintenant tout ce qui, dans votre quotidien actuel, remplit votre réservoir d’énergie : se balader en vélo, débattre de l’actualité politique avec une amie, écouter votre podcast préféré… Des idées précieuses dans lesquelles puiser en cas de besoin.

Troisième appréhension : la perspective compliquée du retour

Et si toutes ces étapes se passaient au mieux, comment ne pas craindre aussi le retour ?

L’épreuve de devoir vendre son parcours atypique à un recruteur : « J’ai fait de la gestion de projet familiale pendant 3 ans ». La perte de confiance en soi, la crainte du déséquilibre pro-perso. Au final, vous vous en êtes bien sortie mais cette maxi remise en question n’était pas l’épisode le plus confortable de votre vie.

Notre conseil :

Et si vous travailliez dès à présent sur votre projet en expat ? Mise en évidence de vos valeurs, forces et compétences. Rien de tel pour (re)trouver de la cohérence dans son parcours et se présenter avec assurance face aux recruteurs potentiels, sur place ou au retour. « Ma première expat m’a fait comprendre de la nécessité d’avoir un projet pour moi » explique Marianne, « Pour cette nouvelle expat, mon mari a demandé un accompagnement pour moi là-bas et aussi au retour en France. »

Au final, comme le résume Anna : « On n’est pas aussi euphoriques que pour la première expat, mais c’est pas plus mal ». Ça permet de mieux se préparer et à bien y regarder, de réaliser que ce sont justement ces difficultés qui nous ont rendues plus fortes la première fois : « J’ai découvert des ressources en moi que je ne me soupçonnais pas lors de ma première expatriation. Du coup, même si je sais que ce ne sera pas tous les jours facile, je me dis que ça vaut le coup de relever ce nouveau challenge. »

Juliette Potin

Coach professionnelle certifiée, affiliée à l’EMCC, Juliette est ingénieur de formation et a été manager dans l’industrie pendant 14 ans. Elle est spécialisée dans l’accompagnement interculturel et le coaching de transition de carrière des expatriés et des conjoints, en individuel et en collectif avec le Job Booster Cocoon. Formée à la PNL (Programmation neuro linguistique) et au coaching clarification du mental®, elle accompagne tout particulièrement les hypersensibles et les hauts potentiels dans leurs défis professionnels et personnels. Inscrivez vous à l’une de nos prochaines séances d’info pour la rencontrer !
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