Ma maternité à Johannesbourg, Afrique du Sud

ma maternité à Johannesbourg

Ma maternité à Johannesbourg

Je devais accoucher de mon deuxième enfant à Miami. J’imaginais déjà comment mon fils allait se la jouer grave plus tard à l’école : « ouais, moi, j’chuis né à Miami Beach. Je suis américain ». Et bien non. Il n’est pas américain. Car au bout de 4 mois de grossesse on nous a annoncé que l’on partait vivre à Johannesburg.

J’ai fait marcher tous mes réseaux et quand je suis arrivée en Afrique du Sud (3 semaines plus tard), je savais à qui m’adresser. Un gynéco avait bonne réputation dans une clinique. Problème, il ne prend pas de nouvelles clientes. Et a un carnet de RV archi rempli… Pour deux mois ! Heureusement, business oblige, il fait des exceptions pour les patientes enceintes… Je réussis donc à dégoter un RV deux jours après notre arrivée à Johannesbourg.

Les visites mensuelles

A chaque visite mensuelle, j’avais droit à une écho avec le petit appareil dans le cabinet du gynécologue. « Docteur, à qui dois-je m’adresser pour l’écho du 5ème mois ? ». A personne. C’est lui et son petit appareil qui faisaient toutes les échos.

« Docteur, où est l’infirmière pour la prise de sang ? ». Nulle part. Jamais eu de prise de sang.

Ni de test de glycémie… Pourtant, mon test numéro 1 fait à Miami ayant montré présence de sucre, je devais faire le test numéro 2 (vous savez, celui où on passe la journée à boire du glucose… Beurk !) afin de s’assurer que je ne faisais pas de diabète gestationnel. Après avoir expliqué tout cela au gynéco, et lui avoir montré tous mes résultats j’ai eu droit à un « Pfft. Pas la peine ». J’avoue que j’ai été ravie de ne pas avoir à reboire cette infâme boisson… Mais bon, quand même, je trouvais cela un peu léger.

L’anesthésiste

« Docteur, quand dois-je prendre RV avec l’anesthésiste ? ». Là encore, j’ai été surprise d’apprendre que c’était lui qui faisait la péridurale… Décidément.. Gynécologue, radiologue… Et maintenant anesthésiste.

La visite de la maternité

On a en réalité surtout visité la « salle à césarienne ». On a eu toutes les explications du déroulement de l’accouchement par césarienne. « Car vous accouchez toutes par césarienne n’est-ce pas ? » a affirmé l’infirmière… Je lève timidement le doigt : « heu… Moi non… ». Toutes les autres futures mamans se sont tournées vers moi, avec des regards disant « Ouah, quel courage » ou « Mais elle est complètement barge ! ».

Le reste de la visite était tout à fait comme une maternité française. Chambre double ou chambre simple. Puis moins classique avec des chambres triples ou quadruples… Et définitivement moins classique avec les chambres VIP. Immenses. Avec TV, lecteur DVD, wifi, salon de réception…

Viens ensuite le moment de réserver sa chambre, pour être sûre d’avoir la catégorie souhaitée. VIP pour moi. « Quand est la date de votre césarienne ? » … C’est reparti ! « Alors quelle est la date de votre terme ? ». Je donne ma date. « Désolée, la chambre VIP est déjà réservée à cette date ». ???? Euh… Mais vous savez que la date du terme ne correspond pas forcément avec la date de l’accouchement ?!

Le jour J

Ca y est, c’est le moment, on part à la maternité en pleine nuit. Une fois arrivés, mon mari demande où se trouvent blouse, bonnet et chaussons pour pouvoir m’accompagner. Les infirmières ne comprennent même pas de quoi on veut parler ! Rien de tout ça ici, on reste habillés normalement… La salle de travail est spartiate. Propre. Mais sans plus… Dans la salle de bain, un échantillon d’urine d’une précédente patiente est posé sur le bord du lavabo…

Une infirmière m’ausculte. Tout va bien. Plus qu’à attendre. Les contractions commencent à être douloureuses. J’appelle l’infirmière pour lui demander si je peux avoir la péridurale. Mais bien sûr ! J’appelle le docteur ! Personne, à ce moment-là, ne regarde où j’en suis dans mon travail. J’ai mal, pas de souci, péridurale. Mon OB n’est pas encore arrivé. Un de ses collègues (lui aussi gynéco, pas anesthésiste) vient me poser la péridurale. Il est hyper gentil, me rassure, m’explique ce qu’il va faire… Une fois piquée, il attend de voir si ça marche. Un seul côté est anesthésié. Il essaie de déplacer le drain. Ça ne fonctionne toujours qu’à moitié. Finalement, il me refait une péridurale. Et là, pour avoir marché, ça a marché ! Un peu trop même…

Rien à voir avec l’anesthésiste parisien auquel j’avais eu droit lorsque j’ai accouché de ma fille. Il  ne m’avait pas adressé la parole, m’avait piquée, était parti et n’était jamais revenu malgré une péridurale qui n’avait fonctionné, là aussi, que d’un côté.

Mon gynéco arrive enfin. Il est tout pimpant, tout bien habillé. Super gentil lui aussi, il s’assure que tout aille bien. Puis il revient transformé. Une blouse blanche bien sûr. Mais aussi des cuissardes de pêcheurs !

La péridurale ayant un peu trop bien marché, il me parle forceps… Non, je vous promets, je vais pousser, pas de forceps !!! « Don’t worry… Gentle Forceps ! ». Et de fait, 5 minutes plus tard, j’avais mon bébé sur moi. Effectivement, les forceps ont été « gentle » et n’ont abîmé ni le bébé ni moi.

Après un peu de peau à peau, ils ont rapidement emmailloté le bébé et l’ont reposé sur mon sein où il est resté plusieurs heures.

Le séjour à la maternité

Nous voilà donc installés, mon fils et moi, dans notre chambre VIP (par chance, je n’ai pas accouché le jour du terme et elle était donc disponible !). Le personnel est adorable et compétent. La chambre confortable. Les repas super bons… Il faut juste faire abstraction de la moquette qui recouvre le sol et les murs de ma chambre et du couloir de la maternité. Décidément, nous n’avons pas les mêmes concepts d’hygiène !

Le pédiatre est venu le lendemain s’assurer que tout allait bien. C’est lui qui a suivi mes enfants par la suite.

Après 2 nuits, nous sommes rentrés à la maison. Un bouquet de fleurs, des chocolats et une peluche siglée du nom de la maternité m’attendaient à la sortie.

Bref

Je ne me suis inquiétée à aucun moment. Les médecins savaient ce qu’ils faisaient et je leur faisais confiance. Je n’ai pas eu à boire de boisson au glucose, je n’ai pas eu mal grâce à cette wonder péridurale. Tout le monde s’est bien occupé de mon fils et moi. C’était bien ! Mieux qu’à Paris !

Par Hélène.

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