Expatriée à Port-Gentil au Gabon

Gabon-port-gentilQuand on a évoqué la première fois l’idée de partir à Port Gentil, j’ai aussitôt pensé : Afrique et insécurité, mais cela n’a duré que quelques instants, nous revenions de Finlande, l’antipode avec l’Afrique, j’avais rencontré des expatriés en Finlande qui eux avaient fait Port-Gentil et en avaient un très bon souvenir ! Donc partante pour une nouvelle aventure.

Mes premières impressions:

Une fois arrivée sur place, je me suis dit : « Heureuse d’être au chaud ! » Une petite déception, malgré tout car je m’attendais à la même flore que nous avions connu en Guyane,comme Port-Gentil se situant au niveau de l’équateur, j’imaginais retrouver le même vert ! Mais chaque pays a ses propres caractéristiques. Voilà, nous venions de poser nos valises dans un nouveau lieu, ce pays qui allait nous accueillir pour une durée d’environ trois ans !!

La première semaine, je me suis dit

Mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire ici pendant 3 ans? » car il n’y a pas de cinéma, pas de magasins (j’entends le shopping européen !), en gros il n’y a que la plage,la plage, la plage ! Les gabonais me semblaient pas accueillant, quand à l’environnement, il fallait bien admettre qu’une fois sortie de la maison, il y a des endroits franchement délabrés ! Je trouvais également que le ciel, n’était pas bleu, mais souvent gris, et cela donnait une drôle d’impression, on aurait pu croire qu’il faisait mauvais ! Au final on s’habitue, je n’y pense plus, le ciel est souvent blanc gris et lorsque parfois il est bleu, non pas d’un bleu azur ! on se fait la remarque. Par contre la chaleur est omniprésente.

Peu à peu, on prend l’habitude, on s’aperçoit qu’il y a toutes les populations à Port-Gentil, un vrai « melting pot », burkinabés, togolais, français, russes polonais, etc…

Il n’y a pas magasins pour le shopping,

Et alors ? On s’en accommode et j’étais pourtant une adepte, mais il y a des choses sûrement plus essentielles dans la vie !  Nous profitons de ce que nous avons, il est vrai que nous allons souvent à la plage, il faut dire qu’avec 5 enfants, il y a de quoi les amuser ! Ils ne s’en lassent pas. Ce qui me plaît énormément, c’est de ne pas avoir à prévoir d’emporter des gilets, des K-Way, en toutes circonstances, les tenues légères sont de rigueurs, et c’est franchement agréable.

Pour se loger :

La Sogara, qui est à la pointe de Port-Gentil est un quartier très agréable, car il borde la mer, et quasi toutes les villas, ont des accès très proches voir directs sur la plage, c’est assez excentré de la ville, mais rien n’est vraiment loin à POG ! Nous mettons environ 10 minutes pour nous rendre au centre, la route a été refaite il y a environ 6/8 mois, ce qui n’est plus un obstacle !

Circuler


Comme dans tous pays africains, le taxi est « number one »! Parfois on se demande s’ils ont leurs permis, mais bon ! Ce n’est pas embouteillé, on peut dire que ça circule plutôt bien, il y a quelques moments où ça bouche un peu, notamment le matin en direction du nouveau port, car il n’y a qu’une seule route, que tout le monde emprunte, mais encore fois ça fait perdre 5 minutes par rapport aux autres moments de la journée. La route du grand village aussi est parfois embouteillée car ici c’est un peu la loi, de « moi d’abord », alors il faut qu’ils passent quitte à boucher complètement un axe ! Et ils usent du Klaxon à tout va ! Je n’étais pas rassurée en arrivant, je me disais que je ne pourrai pas conduire et au final, pas de soucis, il suffit de toujours être vigilant face aux taxis qui s’arrêtent sans prévenir et n’importe où (virage, milieu de route etc..)
Les voitures à l’achat sont très très chères ! et le 4×4 est franchement recommandé, car entre les routes, qui sont en fait des pistes, les trous et les fortes pluies qui inondent les routes, c’est beaucoup plus simple !

Les supermarchés, l’adaptation à l’alimentation locale


Il y a à ma connaissance 3 supermarchés alimentaires dont un casino, on y trouve globalement de tout, c’est beaucoup plus cher qu’en France. Il ne faut pas hésiter à acheter ce qu’on voit dans les supermarchés si l’intention est d’utiliser le produits dans les jours ou semaines qui suivent, car ce n’est pas dit que la fois d’après il y en aura encore dans le magasin! Il ne faut pas oublier que tout vient par container, et que parfois il y a rupture !
En ce qui concerne les légumes, le mieux est de les acheter aux petits marchands dehors, ce sont des produits généralement qui viennent du Cameroun, et ils sont moins chers qu’aux supermarchés ! Il faut bien laver les légumes mais ça coule de sources ! Nous n’avons pas été malades, un peu dérangés les premiers jours, à tour de rôle, mais c’est un tout, il faut que l’organisme s’habitue à la chaleur et l’alimentation ! Il est conseillé de laver les légumes avec du permanganate, ou quelques gouttes de javel. Ensuite , il y a encore trois grands magasins qui font de l’électroménager, de l’outillage, des meubles etc…

Les enfants

Principalement, il y a deux écoles avec un programme français; l’école mixte de PG de la petite section au CM2, et l’école privée Leopold Sedar Senghor, et pour les plus grands, il y a le lycée Victor Hugo à partir de la 6ème.
Il existe ensuite les écoles locales, mais je ne connais pas de français qui y ont mis leurs enfants. Il existe aussi une crèche « les coccinelles » qui fait en plus office de petite et moyenne section, les places en classe  de petite section étant très limitées, cela peut-être une solution. Il n’est pas rare d’avoir au sein d’une même famille, comme nous par exemple, des enfants dans plusieurs écoles, fautes de places dans un seul et même endroit ! Il y a des moyens de s’arranger entre parents pour du covoiturage. Ces écoles sont payantes, l’école privée est 3 fois plus cher que la mixte, car elle fonctionne qu’avec des donations (Entreprises etc..) qui sont d’ailleurs pour le coup prioritaires par ordre de dons pour les inscriptions.
Le rythme scolaire est différent de celui que nous connaissons en France. Pour les maternelles et primaires, les enfants ont  école de 7H45 à 12H33, du lundi au vendredi soit 5 jours consécutifs. il n’y a qu’à partir de la 6ème où le rythme est un peu plus comme en France avec des cours aussi l’après-midi.
Les après-midis, on peut trouver des activités pour les enfants, il y a une école de musique, une école de danse et aussi des activités proposées par des bénévoles ou associations dans les locaux de l’école, comme du théâtre, de l’anglais… il y a aussi du taekwondo, de la gym, hip pop, foot, tennis, enfin de quoi satisfaire un grand nombre quand même. Malheureusement, il n’y a pas de club hippique.
Les anniversaires des enfants ici sont gargantuesques et souvent organisés dans des lieux publiques plage, restaurants, ils invitent en générale 25 à 35  enfants, et si c’est organisé à la maison, il n’est pas rare de voir les parents louer des structures gonflables énormes !

Autre point intéressant: une orthophoniste est en cours d’installation, il y a aussi une neuropsychologue, une psychologue, des médecins français, un pédiatre. Bien souvent les mamans se préoccupent de se genre de questions !

Aide à la maison
Il est très fréquent et d’usage d’avoir une ménagère chez soi, qui bien souvent  n’est pas gabonaise, mais vient des pays voisins; elles sont la réputation d’être en général plus de confiance et plus travailleuses, certaines font la cuisine, d’autres pas, il y a aussi des expatriés qui ont une cuisinière ou un cuisinier d’ailleurs, ce n’est pas réservé qu’ aux femmes !
Les maisons sont aussi gardées par des « gardiens », ce n’est pas pas que le pays soit en zone à risque, mais c’est aussi d’usage et rassurant, ça arrive que ces gardiens s’occupent en plus du jardin ou autre petites bricoles.

Les loisirs

Le week-end  sur place à POG, il y a évidemment la plage, vous pouvez aussi louer des bateaux, certaines entreprises proposent gratuitement les scooter des mers, les bateaux etc… pour leurs employés uniquement ! Les amateurs de pêche sont ravis, il y a de beaux poissons à mettre sur sa ligne ! Après un peu plus loin, il faut donc prévoir et réserver, vous pouvez partir en pirogue sur des sites, ou l’on peut voir en fonction des périodes des éléphants , des tortues, des gorilles. Pour un week-end de pêche, comme par exemple, l’hôtel OLAKO au bord de la lagune d’Etimbwe c’est dans la région de Omboue. Il y a un golf aussi et de nombreux terrain de tennis.

Les réseaux francophones

De nombreuses rencontres se font par le biais de l’école, c’est sûr que pour des femmes d’expatriées qui n’ont pas d’enfants ou non scolarisés, c’est moins facile, sauf pour celles qui vivent en concessions, car dans ce cas, c’est une même entrée, les maisons sont côte à côte, et les rencontres se font plus facilement.
Pour celles qui ne vivent pas dans ce genre d’hébergement, elles peuvent se renseigner au consulat de France, d’ailleurs il faut se faire enregistrer, c’est important que le consulat sache où vous vivez, et combien il y a de membres dans la famille.
Il existe aussi un groupe de femmes qui éditent une gazette pour informer les femmes de ce qui se fait ou se propose sur POG, elles ont un blog, mais il n’est pas vraiment tenu à jour voici le lien quand même PWC – Port-Gentil, Gabon.
Ils existent aussi « les tantines de Port-Gentil » : en ce qui me concerne,  je ne me suis pas rapprochée de ces personnes, je suis suffisamment entourée et occupée !

Mes conseils

Je dirai, de ne pas se fier aux premiers abords, de se laisser le temps de s’acclimater. Le bouche à oreille fonctionne très bien, pour n’importe quelle recherche, il y a toujours quelqu’un qui connaît quelqu’un !

Travailler pour une femme expatriée

Ce n’est pas facile de trouver un emploi, car les postes sont surtout occupés par des gabonais, par contre il y a toujours moyens de trouver, en prenant le statut d' »auto-entrepreneur » car pour le coup, vous n’êtes plus employé, mais à votre compte.
Pour ma part, j’ai trouvé du travail dans l’enseignement, pour le moment, je ne fais que des remplacements mais j’espère avoir vite un poste à temps plein ! Il est plus facile de trouver des occupations dans les écoles, ils ont toujours besoins de bénévoles pour certaines activités.

Certaines femmes font aussi du bénévolat, dans des orphelinats ou dispensaires.

Retrouvez Vanessa sur mon blog :  c’est https://7cestnous.canalblog.com/

Vanessa
Port Gentil

Femmexpat vous conseille de lire :

Vivre à Moanda, au Gabon

GABON : à connaître avant de partir

Crédit photo : © Flickr

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !

  • Le guide de l'expatriation

    Tout ce qu'il faut savoir pour préparer sereinement son déménagement à l'étranger ! Conseils, check-lists, bonnes adresses!

    Notre site vous intéresse ?
    Ne partez pas sans vous inscrire à notre Newsletter !

    Chaque mardi, le mail qui prend soin des expats !
    Un boost de bonne humeur et de conseils.

    Rejoignez-nous !