Trouver du travail à Montréal

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Chercher un emploi est une expérience stressante. À l’évidence, c’est vrai dans son pays et sa culture d’origine. Ce l’est davantage dans un pays autre que le sien. Et plus encore quand on postule à distance, à 6 000 kilomètres de là. Mais l’expérience se fait franchement stressante quand un emploi devient la condition sine qua non pour envisager une nouvelle vie dans un nouveau pays ! Au Canada, plusieurs programmes d’immigration ne fonctionnent que si le titulaire a décroché un contrat. Alors, pour sûr, trouver un emploi dans une grande ville canadienne ou en région peut sembler difficile. Mais est-ce une mission impossible pour autant ? Pas tout à fait. Que diriez-vous de découvrir quelques astuces à même de vous aider ?

Une préparation s’impose !

Vous vous en doutez, trouver un emploi ne se fait pas en un claquement de doigts. Plusieurs étapes sont nécessaires. L’une d’entre elles consiste à connaître et appliquer les codes culturels en vigueur.

Dans un premier temps, observez ce qui a cours. Allez sur LinkedIn Canada et trouvez des Canadiens ayant des profils semblables aux vôtres. À quoi ressemblent leurs CV ? Quel vocabulaire est utilisé ? Quels types de données chiffrées et quantifiables sont mises en avant ? La profession à exercer est-elle ou non réglementée ? De nouveaux diplômes ou une affiliation à un ordre professionnel sont-ils appropriés ?

Une fois votre phase d’observation amorcée, passez doucement, mais sûrement à l’action. Approchez plusieurs personnes dans votre secteur d’activité et posez-leur des questions. Lisez les articles qu’elles diffusent, interagissez, et peu à peu, construisez-vous un réseau, sur place, au Canada.

Dans le même temps, ajustez votre CV et votre lettre de motivation. Utilisez toutes les connaissances amassées et, de manière délibérée, accommodez votre CV à la sauce canadienne :

  • Privilégiez un CV sur une à deux pages, guère plus,
  • Utilisez un format PDF ou Word, avec une présentation de préférence en ligne et non en colonnes,
  • N’incluez pas votre photo ; ne mentionnez pas votre âge, votre situation matrimoniale, votre nationalité et votre permis de conduire,
  • Donnez une adresse et un numéro de téléphone canadiens, ou n’en donnez pas si vous n’en avez pas. Cela vous évitera d’être rejeté par les logiciels de tri de CV,
  • Précisez le secteur d’activité des sociétés pour lesquelles vous avez travaillé ainsi que la signification des acronymes utilisés,
  • « quantifiez » le plus possible votre CV, en précisant les parts de marché gagnées, les économies réalisées, les temps de production améliorés, etc.
  • Et enfin, soignez l’orthographe et la présentation de votre CV. Ils doivent être irréprochables.

Pour vous aider à la refonte de votre CV, appuyez-vous sur un outil pratique : le concepteur de CV de Guichet Emploi (l’équivalent de Pôle emploi au Canada). Cela vous permettra de gagner en efficacité, surtout si vous devez faire votre CV en anglais, alors que jusqu’à présent vous n’en aviez un qu’en français.

Votre CV et votre lettre de motivation sont prêts ? Alors, il est temps de passer à une nouvelle étape du programme.

Où chercher un emploi au Canada ?

LinkedIn et Guichet emploi sont deux excellents sites pour votre recherche d’emploi, nous les avons déjà évoqués. Toutefois, que diriez-vous de disposer d’une liste étoffée ?

Workopolis, Monster, CareerBuilder, Glassdoor, Indeed, Eluta, SimplyHired, Québec emploi (QC), JobBoom (QC) et Grenier aux emplois (QC), pour ne citer que ceux-là, sont de bonnes pistes à creuser. N’hésitez pas à y déposer votre CV et à y créer des alertes-courriel.

Si une ou plusieurs sociétés vous intéressent en particulier, allez directement sur leurs sites internet et postulez. Certains postes sont parfois mis en ligne uniquement sur les sites d’entreprise, sans être diffusés ailleurs. Cela vaut le coup de les repérer !

Une fois les offres trouvées, il ne vous reste plus qu’à postuler, postuler et postuler encore.

Vos efforts seront peut-être couronnés de succès rapidement, et c’est tant mieux ! Mais il arrive parfois qu’ils n’aboutissent pas, malgré votre bonne volonté et vos nombreux envois… Surtout, ne renoncez pas à votre projet. Bien plutôt, apprenez à contourner les obstacles rencontrés. 

Comment faire si votre recherche d’emploi n’aboutit pas ?

Dans un premier temps, acceptez la réalité et ses éventuelles difficultés. Oui, il est facile d’obtenir un emploi peu qualifié au Canada. Et non, il n’est pas toujours facile d’obtenir un emploi qualifié, dans sa branche et son métier, au salaire demandé.

Même s’il existe une pénurie de main-d’œuvre au Canada, les employeurs n’accueillent pas à bras ouvert le premier venu. Plusieurs raisons à cela : les diplômes étrangers ne leur évoquent pas grand-chose, la maitrise du français ou de l’anglais peut être limitée chez certains candidats, une expérience professionnelle canadienne les rassurerait, et, ultime barrière, un dossier d’immigration sera peut-être à monter, avec son lot de complexités (lourdeur administrative, temps d’attente et frais de dossier…).

Il n’est pas évident pour un employeur canadien, surtout dans une petite ou moyenne entreprise, de sauter le pas et d’embaucher un candidat étranger. Alors, une question se pose : comment vous y prendre, en tant que candidat, pour rassurer de potentiels employeurs et tirer votre épingle du jeu ?

Vous vous trouvez déjà au Canada

Si vous vous trouvez déjà au Canada et possédez un permis de travail ouvert (non lié à un employeur donné), élargissez votre champ des possibles :

  • Si vous ne l’avez pas déjà fait, précisez sur votre CV que vous possédez un permis de travail valide. Qui dit « recruteur rassuré », dit « plus de chances à vos côtés » !
  • Inscrivez-vous auprès d’agences de placement et enchainez les missions d’intérim. Ou faites du bénévolat, si possible dans votre secteur d’activité. Grâce aux missions d’intérim et de bénévolat, vous pourrez élargir votre réseau et acquérir une expérience canadienne. Une expérience si rassurante pour bien des employeurs au pays,
  • Assistez à des ateliers de recherche d’emploi. Beaucoup d’organismes aident les immigrants à mettre le pied à l’étrier. Les Carrefours Jeunesse Emploi (CJE) au Québec sont de puissants relais. Les agences Accès Emploi ou Access Employment, présentes dans la majeure partie des provinces et territoires, sont également des leviers à actionner.
  • Rendez-vous physiquement dans des forums d’emploi, laissez votre CV, parlez à des recruteurs, rencontrez d’autres candidats. Une opportunité pourrait s’offrir à vous, qui sait ?
  • Améliorez votre niveau en langues. Si vous n’êtes pas très fort en anglais ou en français, participez à des ateliers, écoutez des podcasts, regardez des films sous-titrés, prenez des notes et apprenez. De nombreuses possibilités existent au Canada, alors sautez sur l’occasion !

Vous n’êtes pas au Canada

Vous vous trouvez à des milliers de kilomètres du Canada et vos recherches n’ont rien donné ? Gloups. Et vous avez besoin d’une offre d’emploi pour obtenir un permis de travail fermé (lié à un employeur) et vous rendre au Canada ? Re-gloups.

Cela vous semblera peut-être contre-intuitif, mais utilisez les services de votre agence d’emploi nationale, celle de votre pays d’origine. À la section « offres d’emploi à l’international », filtrez celles proposées pour le Canada. En Belgique, regardez les offres disponibles sur les sites du Forem et Actiris International. En France, consultez les offres de Pôle emploi et Emploi Store. Au Maroc, rendez-vous sur les sites de l’ANAPEC et skills.ma, à la section Canada Job Offers. Et en Tunisie, contactez l’ATCT ou l’ANETI. Votre agence nationale d’emploi peut vous aider à trouver un emploi au Canada.

Côté canadien, menez vos recherches sur des forums et sites dédiés aux travailleurs étrangers. Destination Canada et les Journées Québec offrent aux candidats étrangers, ainsi qu’aux différentes provinces et territoires, de belles occasions pour tisser des liens autour de centaines d’offres d’emploi à explorer. Ces forums ont lieu en présentiel ou distanciel.

Au-delà de ces forums qui n’ont lieu qu’à certains moments de l’année, consultez des offres réservées aux travailleurs étrangers. Sur le site du Guichet Emploi (l’agence nationale d’emploi au Canada), une page de recherche leur est dédiée. Vous pouvez aussi utiliser les services d’agences ou de sites d’emplois spécialisés dans la recherche de talents à l’étranger. Immijob ou TalentTech, pour ne citer que ceux-là, disposent de jolis carnets d’adresses où les employeurs sont tout disposés à embaucher des candidats étrangers.

En d’autres termes, plutôt que d’éparpiller vos efforts sur des sites d’emploi classiques, tels LinkedIn, Indeed, etc., concentrez vos recherches sur des sites « qualifiés », faisant la part belle aux travailleurs étrangers. Les employeurs canadiens référencés sur ces sites ont intégré et accepté l’idée qu’un dossier d’immigration serait à monter. La plupart d’entre eux ont déjà demandé ou obtenu une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT). Ils savent ce que des travailleurs étrangers ont à leur offrir et ils acceptent de bon gré les démarches associées.

Que se passe-t-il une fois le contrat conclu ?

Vos efforts ont payé et vous avez décroché un emploi ? Hourra !

Si vous êtes déjà au Canada, bénéficiez d’un permis de travail ouvert et disposez d’un contrat d’embauche, demandez à Service Canada votre numéro de sécurité sociale (NAS) si vous ne l’avez pas déjà fait. Ce numéro est nécessaire à la constitution de votre dossier d’employé. Assurez-vous d’avoir un mode de paiement pour le versement de vos salaires. Également, familiarisez-vous avec le formulaire TD1. Ce formulaire est à remplir pour le calcul des retenues à la source. Ces démarches, parmi d’autres, seront à accomplir avant ou dans les tout premiers jours de votre embauche.

Si vous n’avez pas encore de permis de travail valide, mais que vous avez décroché un contrat auprès d’un employeur canadien, plusieurs étapes seront à mener afin que, vous aussi puissiez, à terme, obtenir un numéro de sécurité sociale, ouvrir un compte en banque, remplir votre TD1 et finalement travailler. Au préalable et conjointement avec votre employeur, il vous faudra suivre les différentes étapes nécessaires à l’obtention d’un permis de travail fermé. Pour en savoir plus sur le sujet, rendez-vous sur : Canada.ca et Québec.ca.

Emma Charlin

portrait Emma Charlin

Emma Charlin, une amoureuse du Canada !

Il y a quelques années, Emma a fait le grand saut : procédures d’immigration, départ et installation au Canada. Elle vit à présent en banlieue de Toronto avec son mari et leurs 3 enfants.

Dans sa collection de 3 livres : Anecdotes Canadiennes, elle vous confie des histoires savoureuses et désopilantes sur la vie d’expatrié au Canada. Ces anecdotes sont accompagnées d’informations et de conseils afin que vous évitiez tracas et problèmes.

Elle rédige actuellement 2 guides pratiques : Coûts d’une expatriation au Canada et Je choisis le bon programme d’immigration au Canada. Retrouvez les dernières nouveautés d’Emma sur son site Internet, son podcast : Bienvenue au Canada, et ses réseaux sociaux : LinkedInInstagramTikTok et YouTube.

Mis à jour en mai 2023

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