Ala Turca, comment j’ai redessiné ma vie à Istanbul

IMG_2071Bonjour, je m’appelle Mélanie, j’ai 29 ans, je suis graphiste-illustratrice en freelance et l’auteure du blog Ala Turca, où je raconte en BD les péripéties d’une française à Istanbul, la ville où je réside depuis 8 mois.

 

J’ai toujours aimé voyager, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir d’autres cultures, si bien qu’après avoir passé ma licence en communication, je suis partie réaliser mon rêve d’ado : vivre à Londres ! Cette expérience a été magique et j’y ai même rencontré la personne qui sera, 4 ans plus tard mon mari, un bel architecte Turc-Allemand. C’est vous dire si j’aime voyager !

 

Au bout d’un an, j’ai eu l’opportunité de travailler à Paris en tant que chef de projet dans une grande agence de communication. J’y ai fait mes armes pendant 5 belles années. Seulement voilà, j’ai la bougeotte et comme mon chéri avait ouvert son agence à Istanbul depuis 2 ans, les aller-retour commençaient à peser sur notre couple au rythme des Miles & Smile.

 

J’ai quitté mon boulot, rendu les clés de l’appartement et mis ma vie dans 30 cartons à destination d’Istanbul. Oui, c’est un vrai saut dans l’inconnu, mais j’avais besoin de nouveaux challenges et j’ai eu un coup de foudre pour cette ville bouillonnante. Certaines personnes ont été surprises par mon choix : « Quoi ? Mais tu lâches un super CDI à Paris par temps de crise pour partir où ?… à Istanbul ?! ». Mais j’ai eu la chance d’avoir le soutien de ma famille et de mes amis proches, ce qui m’a vraiment facilité la tâche.

 

Le premier mois, c’était le pied ! Mon homme à mes côtés, plus d’alarme, plus de métro et une nouvelle ville à conquérir ! Youhouh ! Mais après avoir visité Istanbul de long en large et bu une bonne centaine de thés face au Bosphore, la réalité de l’expatriation a fini par me rattraper ! Je me suis retrouvée toute seule dans le grand appartement (et oui, l’homme partait travailler dans la journée), loin de mes proches, de ma culture et sans possibilité de travailler, car pas de permis de travail ! Pour travailler en Turquie, il faut un permis de travail, qu’il est très difficile d’obtenir quand on ne s’expatrie pas avec une société. Concrètement, je pourrai monter une société ici, j’en ai le droit, mais je ne peux pas y travailler, il faudrait m’associer à un turc. 

 

Eyes-of-the-tiger-01Et puis il y a eu ce jour décisif où, après avoir épuisé le stock de mouchoirs en me répétant le fameux « Mais qu’est ce que je vais faire de ma vie ? ! » j’ai parlé à mon miroir de salle de bain et je lui ai dit, « C’est simple, ou tu rentres en France, ou tu te bouges ! ». J’ai mis la chanson « Eyes of the Tiger » et j’ai choisi la 2ème option !

 

C’est en lisant le livre « Fais ce qu’il te plait », de Maud Simon, que j’ai ouvert les yeux sur ce que je souhaitais vraiment faire dans la vie : créer et dessiner ! Je bidouillais déjà des dessins de mon côté mais n’ayant pas eu de formation scolaire en graphisme, j’avais très peu confiance en moi. Mais là, j’avais du temps et plus rien à perdre alors, autant se lancer, non ?

 

Raconter de manière humoristique les différences culturelles auxquelles je me heurtais au quotidien a aussi eu un effet thérapeutique. J’ai ré-appris à apprécier la ville. Et c’est pour répondre à la fameuse question « Alors, c’est comment la vie à Istanbul ? » et partager mon expérience que j’ai commencé à poster les dessins et crée Ala Turca, avec les encouragements de mes proches. Voilà, maintenant vous savez tout !
 
COUV-A LA TURCA-01 
Mon activité principale aujourd’hui est le graphisme, que j’exerce en freelance pour limiter les risques. Je fais des logos, des sites internet, des invitations… pour différents clients, la plupart des francophones vivant à Istanbul mais je peux travailler pour l’international. Pour l’instant les illustrations du blog ne me rapportent rien financièrement, l’objectif premier étant de partager mon expérience. Mais c’est aussi une vitrine pour faire connaitre mon travail en tant qu’illustratrice et, à terme, mon rêve ultime serait de les publier, bien sûr, ou d’avoir un contrat qui me permettrait d’en vivre. Je me renseigne en parallèle sur la possibilité de créer une entreprise en Angleterre.  

 

Aujourd’hui je me lève tous les matins en me disant que j’adore ma vie et Istanbul est devenue ma maison. Cette reconversion n’aurait jamais été possible si j’étais restée en France et je ne regrette en rien mon choix. S’expatrier n’est pas une chose facile, mais je crois qu’avec du travail, de l’imagination et une bonne dose d’optimisme, on peut réaliser ses rêves.

 

Blog : Ala Turca

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