La pollution en Chine : témoignages d’expatriées

La pollution en Chine : témoignages d'expatriéesLa forte pollution en Chine dans les grandes villes est un souci majeur et récurrent qui a un impact non négligeable sur la vie quotidienne. Femmexpat a interrogé Julie, de Pékin Accueil et Sabine à Shanghai qui nous disent comment cela affecte leur quotidien et celui de leurs familles. 

Julie, de Pékin Accueil

Effectivement, cette semaine a été particulièrement pénible… L’école française à mis en place un protocole, et les enfants sont donc restés dans les classes chaque jour de grosse pollution (c’est-à-dire tous les jours jusqu’à hier!), les classes sont équipées de purificateurs, mais pour beaucoup se pose le dilemme : dois-je envoyer mon enfant à l’école avec un tel niveau de pollution?

A titre personnel, j’ai préféré y envoyer mes filles car nous n’avons de purificateurs que dans les chambres. Et je continue de penser qu’il est préférable que nos enfants continuent d’étudier et voir leurs camarades plutôt que de rester seuls à la maison. Mais c’est un avis très personnel bien sûr. Je pense qu’il est quasiment indispensable de s’équiper de purificateurs – dont je ne suis pas forcément convaincue du caractère miraculeux. Cependant ils nettoient tout de même assez bien les pièces. Nous dormons tous mieux depuis que nous avons investi, et nous le « sentons » vraiment, ne serait-ce que pour la nuit.

Cette pollution et notamment les particules inférieures à 2,5 pénètrent directement dans les cellules osseuses. Elles entrainent une lassitude, une fatigue, voire des maux de tête et des nausées… Mais j’ai été très longtemps sceptique sur la question des purificateurs. Je connais aussi des parents tout à fait respectables et intelligents qui n’en ont pas. Il existe quelques solutions « alternatives », notamment des plantes dépolluantes qui sont également d’une certaine efficacité. Beaucoup de personnes ont également porté des masques (plus ou moins efficaces) pendant cette semaine. Et naturellement, il était à peu près inenvisageable de pratiquer le moindre sport en plein air !


Après une belle journée d’accalmie, la brume est revenue, cela commence à fatiguer tout le monde. On perd toute forme de repère « raisonnable ». Quand je dis à mes filles que l’indice de pollution n’est « que » de 150, elles sautent presque de joie. Alors que sont des niveaux qui ne seraient même pas imaginables en Europe… Même vendredi, quand le niveau était de 50, nous avions tous l’impression de respirer un air pur… Alors qu’à Paris il y aurait eu une alerte 🙂

Bref, c’est regrettable car c’est le gros point négatif de la vie pékinoise. Où l’expatriation est une expérience très riche et attachante par ailleurs… Espérons que les vents du nord soufflent bientôt.

Je voulais rajouter que, paradoxalement, quand il n’y a pas de pollution, l’air de Pékin est en fait très sain : comme il est très sec, il est plutôt bénéfique pour les personnes qui souffrent d’asthme – un médecin d’un des hôpitaux internationaux nous l’a d’ailleurs confirmé lors d’un café consacré à la santé. Et je connais plusieurs personnes dont les enfants asthmatiques n’ont pas eu de crise depuis qu’ils sont à Pékin… C’est aussi le cas pour les personnes souffrant de rhumatisme, souvent sensibles à l’humidité de l’air…

Voilà, c’était une ultime note, si cela vous intéresse, voici le lien vers l’un des sites mesurant la pollution à Pékin (et en Chine en général, nous sommes particulièrement attentifs aux particules inférieures à 2,5, les plus nocives car pénétrant plus profondément et plus difficiles à filtrer, ainsi que le site qui donne les taux mesurés par l’ambassade des Etats-Unis à Pékin (il ne semble pas fonctionner à l’heure actuelle, mais généralement il marche bien) :  https://aqicn.org/city/beijing/ et https://bjair.info.

Il y a plusieurs applications qui permettent d’avoir les taux sur les smartphones, on a tendance à devenir un peu paranoïaques à les regarder trop souvent, mais au bout de ma 4e année à Pékin, j’avoue que je préfère quand même les regarder avant de sortir… 

Sabine à Shanghai

Effectivement la pollution est un souci quotidien. On a tous sur nos téléphones une application pour nous donner le taux de pollution du jour.
Le lycée Français a mis en place un système de drapeaux (vert, jaune ou rouge) qui indique le comportement à tenir.
A moins de 200, on vit normalement  (et c’est la plupart du temps heureusement) et le drapeau est vert. Par exemple, aujourd’hui, on avait 80, le ciel était bleu, l’air n’avait pas d’odeur particulière.
Entre 200 et 400, pas de sport, pas de récréation extérieure (ce qui a du arriver une dizaine de jours depuis que je vis à Shanghai).
400 et plus. C’est arrivé une fois et c’est l’horreur. Tout le monde doit mettre un masque, c’est apocalyptique. Aucune visibilité, et psychologiquement très stressant.
Depuis cette journée, beaucoup de gens (expats et chinois) ont investi dans des purificateurs d’air. Une grande étude est menée au Lycée pour mieux connaitre la qualité de l’air et les répercutions sur la santé  (sur 2 ans). Personnellement, je suis génée à partir de 180… (mal de tête). 

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