Les « pour » et les « contre » d’une expat en Inde – témoignages de Pune

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Photo : Debashis Biswas

Vivre en Inde à Pune, c’est comment ?

L’Inde est un pays immense, fascinant, ultra dépaysant, vivant, etc. Mais l’Inde n’est pas un pays comme les autres. Entre le pire et le meilleur, enthousiasme et incompréhension certains en reviennent profondément marqués positivement ou à l’inverse négativement… L’entre-deux semble être un sentiment difficile à concilier.

 

Voici un petit florilège de témoignages de femmes expats.  Les sentiments sont partagés, mais une chose est sûre, l’Inde ne laisse pas indifférent. On en revient « autre ».

 

Clara : « l’Inde me rappelle l’Afrique et en même temps, c’est à l’extrême ! »

Nous sommes venus en Inde suite à la proposition de la société de mon mari qui lui a proposé de construire une nouvelle usine dans le secteur automobile. Après de décès de notre fils j’ai eu envie de changement, de bouger, d’apprendre l’anglais et de connaitre une autre culture. Avant nous habitions dans l’Ain proche de Lyon.

Nous avons effectué une première visite pour savoir si l’Inde allait me plaire et pour mon mari aussi, avant de signer , et si les conditions et la perspective professionnelle convenaient.

J’ai aimé l’Inde lors de ma 1ère visite.

Il y a des similitudes avec l’Afrique comme le foisonnement de couleurs. Par contre, rien à voir si au niveau des extrêmes:  bruit des klaxons, population en nombre, problème de castes mais aussi et surtout le regard des Indiens par rapport aux Africains qui ici est plus marqué. L’Inde me permet d’apprendre beaucoup de choses.

 

Stéphanie : « L’aventure s’avère plus ou moins enrichissante selon chacun »

On est venus en Inde car mon mari terminait une mission à Londres et sa société lui proposait de créer une équipe à Pune. Notre installation fut choisie et non imposée mais nous avons beaucoup réfléchi. On était préoccupés par la pollution, la place des femmes et la scolarité des enfants. 

L’aventure s’avère plus ou moins enrichissante selon chacun. Globalement c’est très dur pour les ados qui ont changé de système éducatif en plus d’avoir à s’adapter à tout le reste. La question de la scolarité se pose d’autan26t plus pour la fin du collège et le lycée. 

Je partais conquise, la première visite a un peu calmé mon enthousiasme… J’ai été en état de choc les 3 premiers jours en me demandant ce que je faisais là. 

Promiscuité de la misère et du luxe ostentatoire, infrastructures et bâtiments délabrés, circulation chaotique et absence de trottoir qui empêche la liberté de mouvement.

Après 8 mois, chaque membre de la famille a un ressenti très différent : de l’amour inconditionnel à l’aversion totale….

 

Caroline : « Présentée comme une expat difficile, nous étions prêts à découvrir l’Inde « 

Mon mari a eu une proposition de sa boîte. C’est une boîte ouverte à l’international et la mobilité fait partie des critères dès le premier entretien d’embauche. Nous savions donc au fond de nous que nous partirions un jour même si ce n’était pas un objectif. Nous étions prêts…

L’Inde était présentée par la boîte comme une expatriation difficile, plusieurs personnes en étaient revenues. Ce n’était pas une obligation. Cela coïncidait pour moi avec un moment de ma vie professionnelle et personnelle ou je voulais construire autre chose. Nous n’avons pas hésité une seconde… ne sachant pas du tout à quoi nous attendre.

Je réalise maintenant que c’est peut-être là que réside le succès de notre expat. Notre motivation était de vivre une aventure partagée en famille.

Après notre première visite, nous étions extrêmement enthousiastes ! Nous avions mis aussi toutes les chances de notre côté. Nous venions de nous marier 3 jours avant. Venus sans les enfants, au mois d’octobre à Delhi, dans une maison d’hôtes que nous avions choisie en centre-ville : le bonheur !

Nous avons apprécié la chaleur, la lumière, la nourriture, la gentillesse et les sourires.

 

Isabelle : « Après le choc de l’accueil, mon impression est plus nuancée »

La situation était un peu difficile économiquement dans l’entreprise de mon époux… ce qui réduisait les propositions d’expatriation. Mon mari a choisi l’Inde car l’offre qui lui avait été faite était la plus alléchante.

Je n’ai pas fait de pré-visite et mon arrivée à l’aéroport de Pune en Juillet 2017 était ma toute 1ère rencontre avec l’Inde et l’Asie toute entière.

J’avoue que je suis arrivée avec quelques idées préconçues. Idées tirées d’aucunes lectures particulières, mais une idée selon laquelle l’Inde serait extrêmement accueillante et agréable à vivre ! Je savais que la saleté et la pauvreté étaient présentes mais je n’imaginais réellement pas à quel point et cela a été un vrai choc.

Néanmoins le plus grand choc a été l’accueil je pense. Je n’ai trouvé aucune chaleur dans les gens rencontrés (locaux) et aucune particulière bienveillance à mon égard et cela a été le plus déroutant et le plus difficile à vivre ! Les toilettes débordantes d’urine dans l’aéroport ne m’ont pas autant déprimée que l’indifférence du staff de hôtel à notre égard ou leur manque d’attentions, leur façon de dévisager ou de lancer des regards étonnés à ma fille.

Mon année et demi à Pune m’a permis de nuancer cette première impression car une grande partie des attitudes étaient dictées plus par une extrême curiosité et une abyssale ignorance que par une consciente malveillance.

Je ne peux pas réellement encore porter un jugement sur les gens et le pays car je suis encore en train de découvrir et que je m’ouvre enfin à la nouvelle expérience qu’est ma vie à Pune.
Je dirai donc que mon plus grand choc reste l’extrême : extrême pauvreté qui côtoie un luxe inouï, le tout dans un désordre, une cacophonie et une saleté étonnants!

 

Aude : « L’Inde m’a conquise »

Nous avons pris la direction de l’Inde pour une filiale de la société de mon mari : un choix « motivant pour lui » et « excitant pour moi »… Malgré un boulot super prenant en France, j’ai tout de suite été partie prenante dans l’aventure. Je ne connaissais pourtant rien de l’Asie mais je n’ai pas résisté à l’appel d’une vie différente, de rencontres, l’envie de sortir des sentiers battus…

Et je n’ai pas été déçue…

Dès la sortie de l’aéroport, la chaleur, la lumière exceptionnelle, les couleurs m’ont séduites….

Bien sûr le bruit aussi, la saleté parfois, la difficulté de comprendre d’autres traditions qui peuvent heurter (castes, mariages arrangés…) mais l’Inde m’a conquise par sa spiritualité ambiante, les regards souriants malgré une vie souvent pauvre, les bonnes volontés qui vous aident sans relâche, sa bonne humeur constante, ses mets épicés qui relèvent la vie !!

Ici tout est bien souvent douceur et volupté !!! Bref le retour, s’il existe sera dur… Je suis devenue un peu indienne !!!

 

Merci à Julia qui a recueilli ces témoignages pour FemmExpat

 

 

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