Ma maternité à Dubaï et à Abu Dhabi

accoucher a Dubai

Star des Émirats-Arabes-Unis, Dubaï fait depuis toujours rêver les expatriés : gratte-ciels gigantesques, plages animées, dromadaires, fêtes, excursions dans le désert… Mais l’émirat possède bien d’autres attraits : offrant de nombreuses opportunités professionnelles, il est réputé pour son environnement sécuritaire. Et ce n’est pas tout, il bénéficie également de services haut de gamme, attirant des médecins réputés venus du monde entier : c’est l’idéal pour songer à fonder ou agrandir sa famille. Cependant, vivre un tel événement loin de ses proches peut susciter de nombreuses questions pour la future maman. Comment gérer ma maternité à Dubaï ? Du début de grossesse jusqu’aux démarches administratives, nous vous livrons les clés d’une grossesse sereine.

Comment bien préparer son suivi de grossesse dans la ville émiratie ?

Avoir le droit d’être enceinte

Félicitations ! Le test est positif, et vous voilà prête à vivre votre maternité au pays de la plus haute tour du monde ! Si comme moi vous vous êtes mariée avant de poser un pied en terre dubaïote, c’est parfait. En effet, dans un pays de confession musulmane, le concubinage est strictement interdit. Le mariage est donc tout indiqué pour envisager d’accoucher ici. Si ce n’est pas le cas, le Consulat de France pourra vous aider en ce sens. D’ailleurs, pouvoir présenter l’acte de mariage ou le livret de famille à l’hôpital est nécessaire afin que votre bébé soit légalement reconnu par les autorités.

Trouver le gynécologue qui fera la différence

Pour un bon suivi de grossesse, la première étape est de chercher un/e obstétricien.ne-gynécologue de confiance, puisque c’est cette personne qui va mettre votre bébé au monde. Pour bien choisir son « ob/gyn », voici quelques critères à prendre en compte :

● il/elle opère dans un hôpital peu éloigné de votre domicile, très utile pour le terme de votre grossesse ;

● il/elle devra vous renseigner sur la prise en charge des consultations, tests divers, et échographies (8 à 12 parfois aux émirats) par votre assurance.

Opter pour l’aide d’une sage-femme francophone

Les sage-femmes expatriées à Dubaï ont su se diversifier en offrant des services d’accompagnement aux futures mamans. À l’hôpital ou à domicile, elles peuvent suivre la grossesse jusqu’aux premiers soins de bébé. Leurs prestations sont très larges : préparation à l’accouchement, aide à la lactation, soutien moral pour les mamans, etc. Seul le City Hospital propose gratuitement des séances de préparation à l’accouchement. Cet hôpital bénéficie par ailleurs d’une excellente réputation.

Quels frais pour ma maternité à Dubaï ?

L’assurance santé dubaïote

Accoucher à Dubaï, quel évènement ! Bien sûr, s’assurer de pouvoir gérer financièrement votre maternité est incontournable. Que ce soit la vôtre ou celle de votre mari, votre « insurance », sera votre meilleure alliée durant cette période. Celle-ci est fournie par votre entreprise ou celle de votre mari, lors du déménagement. Sachant que la sécurité sociale est réservée aux émiratis, vous allez vite comprendre pourquoi la prise en charge de certains actes de santé est importante.

« Nous sommes arrivés à Dubaï en Janvier 2022, j’étais déjà enceinte de 5 mois ½. Nous habitions au Canada avant, et avons fait une transition de 4 mois en France. C’est là que j’ai commencé mon suivi de grossesse. Il s’agissait de ma deuxième maternité, après celle de Montréal. La première chose qui nous a marqué, c’était l’assurance. En effet, bien que ma grossesse soit déjà entamée, la mutuelle n’acceptait pas de couvrir tous les frais. Fort heureusement, l’entreprise de mon mari a contracté une assurance locale supplémentaire (de l’ordre de 9500 € environ seulement pour moi). Hélas,elle n’a pas couvert la totalité des frais d’accouchement. Nous avons dû payer environ 1500 € de notre poche ! Heureusement qu’ici la qualité des services est optimale. Une gynécologue libanaise francophone m’a suivie, et c’est elle qui m’a accouchée. Il a été très facile d’obtenir des rendez-vous, de plus, une échographie est réalisée à chaque fois, ce qui est rassurant. Enfin, le standing des chambres à la clinique m’étonnera toujours ! » Alice

Le package maternité proposé par les assurances comprend en général une enveloppe qui peut varier de 1000 à 6000 euros pour un accouchement en hôpital public (en chambre partagée), hors services supplémentaires. En ce qui concerne les établissements privés, votre accouchement peut facilement atteindre plus de 9000 euros. Et c’est sans compter les éventuelles césariennes, néonatologie ou complications. Le séjour à l’hôpital est relativement court : 2 jours pour un accouchement par voie basse, et 4 jours pour un accouchement par césarienne. (Source : Alice C.,Novembre 2022)

L’hôpital – hôtel

S’il y a bien un endroit pour que la future maman se sente à l’aise, c’est bien Dubaï ! Généralement, les hôpitaux accueillent maman et bébé dans le luxe et la propreté :

  • visite guidée de l’hôpital ;
  • VIP Room, une chambre privée avec une autre pièce et télévision ;
  • choix d’un menu varié ;
  • possibilité pour le mari de dormir dans la même chambre ;
  • écriture d’une lettre détaillée relatant le type d’accouchement souhaité par la future maman (baignoire, choix d’une musique, par césarienne, par voie basse, avec chambre privée, péridurale, etc.)

Le matériel de puériculture

Bien sûr, en plus des frais de consultation et d’hôpital, il vous faudra vous parer de quelques accessoires (stérilisateurs, poussettes, biberons, tire-lait, entre autres), de jeux, et d’objets divers. Un petit conseil pour vos sorties entre amies à la plage : lors de l’achat d’une poussette, assurez-vous bien qu’elle soit assez maniable pour rouler sur le sable ! Je vous propose quelques pistes qui pourraient s’avérer intéressantes pour vos emplettes :

  • les garage sale (vide-grenier) ;
  • le site internet Dubizzle, équivalent à « Le Bon Coin » ;
  • l’interface Facebook market ;
  • les magasins dans les nombreux mall (centres commerciaux), proposant des soldes tout au long de l’année. Centrepoint est une alternative intéressante pour les petits budgets. Comme vous pouvez le constater, tout ce luxe a un prix, mieux vaut anticiper avant l’arrivée de votre enfant.

N’hésitez pas à consulter notre article qui vous dévoilera les bons plans de Dubaï !

Que faire après l’accouchement ?

Les formalités d’usage dans l’Émirat de Dubaï

Votre petit bout dans les bras, vous avez hâte d’entamer une nouvelle vie de famille, et ça se comprend ! Patience, il vous reste cependant quelques étapes à accomplir :

1. Faire la demande d’Acte de naissance au Consulat de France à Dubaï, dans les 30 jours suivant la naissance (l’acte est fourni automatiquement dans les hôpitaux privés) ;
2. Procéder à la demande de passeport, afin que l’enfant puisse voyager hors des E.A.U. ;
3. Faire les démarches afin d’obtenir le visa de résidence, ainsi que l’Emirates ID du nouveau né (EID -> la carte d’identité nationale locale). Pour ce faire, il faut se rendre sur place dans l’un des AMER CENTRE -> Amer Centre Al Quoz.

Les rendez-vous médicaux incontournables

➔ Pour l’enfant : choix d’un pédiatre recommandé (praticien en établissement hospitalier ou libéral), nécessaire aux enfants qui tombent souvent malades (satanée

climatisations !), ainsi que des différents vaccins. Attention, ceux-ci ne suivent pas forcément le calendrier vaccinal français.

➔ Pour la jeune maman : Comme vu précedemment, et moyennement finances, elle peut s’offrir le soutien d’une sage-femme. En ce qui concerne la rééducation du périnée, il faut la demander. En effet, bien que ce soit automatique en France, elle n’est pas proposée par les gynécologues, dans la plupart des cas.

« Lorsque nous nous sommes expatriés à Dubaï, je n’avais aucune intention de vivre une grossesse loin de nos proches, et je me suis retrouvée enceinte à 34 ans. J’ai eu la chance de rencontrer des femmes ayant accouché avant moi là-bas. Elles m’ont d’ailleurs recommandé une gynécologue-obstétricienne libanaise. Par chance, elle pratiquait dans un hôpital proche de chez nous, c’était pratique pour les consultations. Lors de mes cours de yoga prénatal, j’ai rencontré une amie avec qui nous sommes toujours en contact. J’étais contente car c’était important pour moi de ne pas me sentir isolée. Ma gynécologue a été géniale, du début de la grossesse aux premiers rendez-vous avec mon fils. Tout à été pris en charge par notre mutuelle, ce qui est incroyable lorsque l’on réalise le prix qu’a coûté l’opération ! J’ai également été impressionnée par les services proposés, c’était un accouchement à l’hôtel ! » Marjorie

Comment choisir entre une nanny et une crèche

Aux Émirats, plusieurs facteurs peuvent inciter les femmes à envisager des services de garde : reprise du travail après les 45 jours de congé maternité (salaire à taux plein), dépression post-partum, besoin d’aide morale (lors des déplacements professionnels du conjoint, par exemple). Deux possibilités s’offrent à elles, dans ces cas-là :

La super nanny

Nombreuses sont les familles (émiraties ou expatriées) qui s’offrent les services de ces fées du logis. Il est de coutume de travailler plus de 40 heures par semaine, et les salaires suivent, alors autant dire que la tentation de déléguer ses tâches est grande ! D’origines diverses, elles ont un don pour s’occuper des enfants, de la maison, des repas, et peuvent même promener votre toutou ! Les maisons et les appartements possèdent tous une chambre permettant de les loger plus ou moins confortablement. Il faut tout de même être conscient que prendre une à nanny à domicile, c’est également lui verser un salaire décent et lui prendre une assurance santé. Si ce n’est pas encore fait, l’employeur doit lui payer son visa de résidence et sa carte EID. Et comme tout est possible à Dubaï, les agences de placement se chargent de toutes les formalités administratives pour vous, moyennant finances. Comment trouver la perle rare ? Votre réseau est votre meilleur atout !

Les nursery

Crèche en France, « nursery » à Dubaï, ces établissements aux services onéreux accueillent toutes les nationalités. Elles sont souvent gérées par des Libanaises qui accordent une grande importance à l’apprentissage du français. Les crèches Montessori ou autres sont généralement trilingues (français/arabe/anglais). Afin de choisir judicieusement, plusieurs facteurs vont influencer votre décision : distance, environnement, feeling, activités proposées, tarifs. Quel que soit le type d’établissement, l’enfant grandit dans un milieu multiculturel riche, et c’est une ouverture d’esprit extraordinaire qui s’offre à lui.

Vous l’avez compris, pour vivre une grossesse sereine à Dubaï, mieux vaut :

  • S’assurer d’avoir une situation maritale en règle afin d’éviter les pénalités ;
  • Demander des renseignements sur les assurances santé, la CFE (Caisse des Français à l’Étranger) pourrait être une bonne alternative ;
  • Faire une inscription sur les forums d’expatriés. Non seulement vous glanerez de précieuses informations, mais en plus vous aurez l’occasion de faire des rencontres inoubliables ! Ne pas rester isolée est l’un des piliers d’une grossesse heureuse, en expatriation.

Enfin, avoir eu quelques notions d’anglais sur ce thème m’a été d’une aide précieuse lors de ma maternité à Dubaï. En effet, le personnel est anglophone, et il n’est pas rare d’entendre parler les infirmières dans leur langue natale à son réveil ! Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour mettre un bébé au monde aux émirats. Vous souhaitez obtenir plus d’informations sur votre protection sociale à l’étranger ? Notre article Maternité et expatriation répondra à toutes vos questions !

Marjorie Barré, Rédactrice Web SEO – et son profil LinkedIn

Mon accouchement à Abu Dhabi – Le témoignage de Clotilde

Expatriée à Abu Dhabi depuis deux ans, j’ai accouché ici de mon quatrième enfant au mois de novembre dernier. Contrairement à ce que l’on peut s’imaginer, tous les hôpitaux ici ne sont pas « super équipés » et ultra modernes. Tous ne se valent pas.

Maternités recommandées aux expatriés

  • Al Noor Hospital : maternité privée où l’on peut accoucher avec son gynécologue, possibilité d’avoir une chambre seule et un certain « confort » dans le service fourni.
  • Corniche Hospital : principale maternité d’Abu Dhabi, établissement public qui gère plus de 8 000 naissances par an. 

Mon accouchement à Abu Dhabi

J’ai effectué mon suivi de grossesse chez une gynécologue allemande installée en cabinet en ville pour les 4 premiers mois.

On m’a recommandé cette dernière. De plus, elle semblait travailler au plus proche de ce que j’ai connu en France, cela m’a donc rassurée. Il y a à Abu Dhabi d’autres gynécologues francophones mais les avis sont partagés et plus mitigés.

J’ai effectué une échographie complète en France lors de mon retour pour les vacances d’été, plus par acquis de conscience et pour me rassurer que par réelle nécessité. Enfin, le suivi du dernier trimestre s’est fait par les sages-femmes du Corniche Hospital.

Ainsi je n’ai pas perçu de réelle différence dans mon suivi des quatre premiers mois, si ce n’est une « surenchère » d’examens

Une échographie à toutes les visites et de nombreuses prises de sang pour beaucoup de tests… N’oublions pas qu’ici, tout acte médical reste un business et que les médecins ont tendance à ajuster les soins en fonction de votre mutuelle… Paradoxalement, il ne m’a jamais été proposé de faire le test de la toxoplasmose, test que j’ai demandé et qui m’a été fait tous les mois pour ce premier trimestre de grossesse.

Quant aux trois derniers mois, ils ont été totalement différents dans le suivi.

En effet, plus de tests (et encore moins la toxoplasmose !), uniquement la prise de tension, la surveillance du poids, une analyse d’urine et un RDV de 5 minutes avec un médecin qui vérifie si le cœur du bébé bat bien et qui attend nos questions…

Les RDV ont lieu une fois par mois puis tous les 15 jours dans le dernier mois. A noter que le terme ici est à 40 semaines (et non 41 semaines comme en France). Je n’ai par exemple pas fait le test de glycémie puisqu’il me l’a été préconisé trop tard…

Cela dit, j’ai trouvé cette approche peu médicalisée très agréable (et probablement parce que tout se passait bien aussi). Bref, pas de stress inutile dans ce suivi !

L’accouchement à Abu Dhabi

En ce qui concerne l’accouchement, je n’ai pas eu de réelle surprise…

L’admission se déroule comme en France. Par la suite, les choses sont un peu différentes. En effet, pour éviter les infections, les sages-femmes n’inspectent le col que toutes les 4 heures après l’admission. Ainsi, si les évènements vont plus vite, il faut se manifester de manière un peu virulente !  L’accouchement ne se fait qu’avec la sage-femme dans une petite salle de travail, situation que j’ai trouvée nettement plus agréable qu’en France où j’avais vécu un véritable ballet de personnel pendant mon accouchement entre anesthésiste, interne, médecin, sage-femme, etc.

J’ai demandé la péridurale en arrivant mais j’ai vite compris que ce n’était absolument pas leur priorité…

Ayant déjà eu l’expérience d’accouchement sans péridurale, je n’ai pas vraiment insisté… Cependant, en insistant lourdement, il est tout à fait possible de l’avoir mais cela a bien sur un coût supplémentaire ! J’ai donc opté pour « le gaz hilarant », nettement moins contraignant pour eux puisqu’il ne nécessite pas l’intervention de l’anesthésiste. Il s’agit d’un gaz que l’on respire au masque entre chaque contraction. Le but étant de vous décontracter. Je ne sais pas si j’ai atteint le but, mais il a quand même le mérite de faire penser à autre chose entre chaque contraction !

L’accouchement s’est donc très bien passé, avec une sage-femme irlandaise, très attentionnée et généreuse.

Lors du travail, sa rengaine était « good job honey » ! Petit détail surprenant, à aucun moment ne m’a été demandé le prénom du bébé. Sur son bracelet était inscrit « fils de … » !

Départ de la maternité au bout de 24 heures et suivi post natal ultra léger voire inexistant. Quelques petites questions sur mon état, check up rapide du bébé par un pédiatre, bain très léger et prête à partir ! Plutôt en forme et bébé allant bien, cela ne m’a pas posé trop de problème mais probablement parce que c’était le quatrième ! Pour un premier, les choses doivent être plus compliquées… Je n’ai eu aucune information concernant l’allaitement ou retour à la maison. Surtout qu’une loi votée en décembre dernier rend désormais l’allaitement obligatoire aux Emirats !

Ainsi le retour à la maison peut être un peu brutal à moins de faire appel à une sage-femme en libéral qui pourra venir à domicile pour le suivi post natal si nécessaire. Enfin une visite chez le pédiatre s’impose assez rapidement après la sortie !

 

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