Vivre à N’Djamena, capitale du Tchad, néanmoins petite bourgade

N'Djamena

La ville de N’djamena, quoique capitale, est une petite bourgade. L’aéroport se trouve en plein centre ville. Tout à côté on trouve les « quartiers résidentiels » où se regroupent la plupart des étrangers, les ambassades et consulats (peu nombreux) et les écoles française et américaine.

Important à savoir : il n’y a que très peu de rues qui portent un nom à N’djamena, donc toute adresse se fait à partir de points de repères. Peu de rues sont goudronnées. Lorsque l’on cherche une maison, essayer de se renseigner sur les conditions des voies d’accès, car la moitié de la ville est inaccessible en période des pluies.

Conseil : N’achetez rien d’autre qu’un 4×4 pour pouvoir circuler toute l’année, type Land Cruiser (éviter surtout les berlines européennes qui resteront au garage une partie de l’année, et les marques autres que Toyota et Nissan, encore que Nissan est en perte de vitesse, car les autres marques ne sont pas représentées, et il est impossible de trouver les pièces détachées). De préférence Diesel.

Ce qu’il faut savoir pour vivre à N’Djamena

Le logement, où vivre à N’Djamena ?

Il n’est pas facile de trouver une maison à N’djamena. Il faut beaucoup parler avec les gens qui sont là depuis longtemps. Certaines maisons ne trouvent que difficilement preneur car il y a d’énormes problèmes avec le propriétaire, ou bien parce que l’installation électrique est mal faite et on risque l’électrocution. Bref, le mieux est de récupérer la maison de quelqu’un qui part. Il faut s’attendre à devoir changer les serrures, les robinets, à être inondé en saison des pluies, à être envahi par les termites… Tout le monde est logé à la même enseigne, chacun a ses trucs et astuces.
Il faut prévoir un service de gardiennage 24h/24h, 7j/7j.

Le ravitaillement

On trouve beaucoup de choses à N’djamena, mais des périodes de pénuries pour certains produits sont de plus en plus fréquentes. Les prix de ces produits varient en fonction de leur rareté ( !). La plaquette de beurre, varie entre 800 et 3500 FCFA !!!

Beaucoup d’étrangers consomment du lait en poudre, dont le cours est fluctuant, mais le lait UHT en brique, parfois rare, toujours cher, et souvent entreposé au soleil par 50°C offre trop d’inconnus à mon sens (j’ai 4 enfants).

Les produits

TCHAD

Il en va de même pour tous les produits laitiers : fromage, yaourts, crème fraîche… Il faut se renseigner sur les arrivages, et n’acheter ces produits frais que lors de leur arrivée.

Les charcuteries : même problème, voire pire, car une charcuterie avariée peut rendre très malade !!! On achète tous ces produits sur l’avenue Charles de Gaulle dans la partie qui va du Rond- point des Bœufs au rond-point de la BEAC (repères connus de tous).

Les fruits et légumes
On en trouve partout, pas forcément ce que l’on veut quand on veut. Il ne faut jamais prévoir de faire un plat et partir en quête de son approvisionnement, il faut avoir le raisonnement inverse : acheter et organiser son menu en fonction de ce qui a été trouvé. Toujours faire tremper les fruits et légumes dans de l’eau de javel au retour du marché, avant même de les stocker au frigo.

La viande : on trouve de la très bonne viande de bœuf au Tchad, mais il faut avoir ses adresses.

On peut également trouver le poisson au marché de Dembé, il faut y aller tôt le matin. En saison des pluies, le poisson se fait rare, voire introuvable. A ce moment-là, autant se rabattre sur la viande car le poisson vendu surgelé, ne présente aucune garantie d’hygiène et de salubrité (on congèle, décongèle et recongèle au gré des pannes de courant).

Les boulangeries locales, la baguette y est moelleuse, le prix modeste. Toutefois, aucun pain ne se conserve plus que la journée. Solution : la congélation…

L’eau : chacun son avis, eau minérale ou eau filtrée. Il est fortement déconseillé d’acheter l’eau minérale locale, les tests ne sont pas forcément irréprochables… L’eau du robinet, consommée par les locaux, risque d’indisposer quelqu’un qui aurait un métabolisme plus délicat…

Vie pratique

La vie au quotidien, surtout si l’on est en famille, demande une grande organisation. Dans sa maison il faut prévoir une pièce pour stocker. Tout est sujet à pénurie, pas seulement les produits alimentaires, mais aussi les produits d’entretien, les éponges… L’approvisionnement de la ville fonctionne par arrivage, donc il faut guetter et acheter. Et après vivre sur ses réserves, et définir un seuil d’alerte où il faut réapprovisionner.

Il faut avoir de l’eau au frais. Mais aussi, les fruits, le chocolat, la confiture, la vanille, le sucre, bref, le réfrigérateur devient un placard de rangement. Il en va de même pour le congélateur, où l’on ne range pas que la viande, ou le camembert ramené dans sa valise, mais la farine, le sucre… . C’est un conseil que je donne, car tout attire les petites bêtes affamées, et il n’y a rien de plus repoussant qu’un sac de farine plein de charançons, idem pour les spaghettis, et les fourmis flottant dans le café du matin… Je vous laisse imaginer !
Toute maison, pour pouvoir avoir une vie agréable, à moins que l’on ne décide d’adopter un mode de vie local (bon courage), doit être équipée d’un groupe électrogène capable de faire tourner les appareils (réfrigérateurs, climatiseurs…) car l’électricité est rare dans certaines zones. De même, il faut s’équiper de réserves de carburant, toujours un fût d’avance.

Idem pour l’eau courante, il faut une cuve avec un surpresseur. Il n’est pas rare qu’il y ait des coupures d’eau, et de toutes les façons la pression est insuffisante pour alimenter normalement une maison.

Climat

Une période sèche de novembre à fin mai, et une période humide de fin mai à novembre. Les mois les plus frais sont décembre et janvier. Les températures chutent parfois au-dessous de 10°C la nuit, et dans la journée on atteint 25°C. Les mois les plus chauds mars-avril, les thermomètres indiquent plus de 40°C et la nuit il n’y a pas de fraîcheur.
L’harmattan : vent de sable qui souffle en décembre-janvier-février. Le ciel prend parfois des teintes jaunes. Il fait froid, les yeux piquent, la respiration est difficile. On ferme tout, et malgré cela, la poussière insidieuse pénètre partout. Un moment peu agréable, surtout si l’on est allergique. Prévoir des antihistaminiques !
Pluies : abondantes, voire très abondantes, soudaines, avec ou sans orage, vent… Attention aux objets volants non identifiés ! La ville se transforme en un immense lac et devient très vite impraticable.

Loisirs

On peut pratiquer le tennis, le golf – c’est le golf le plus aride du monde … c’est tout sauf un « green » – l’équitation.
Il est aussi possible de profiter des piscines des grands hôtels.
Il existe aussi de bons restaurants et une vie culturelle certes un peu limitée mais on peut quand même avoir des expositions ou quelques concerts de musiciens tchadiens.

Niveau santé

On trouve à peu près toutes les maladies au Tchad ! Et pas toujours les moyens de les soigner. Il existe deux établissements hospitaliers et quand l’état de santé le nécessite, on n’hésite pas à rapatrier sur la France. Pour vous prémunir notamment du paludisme, mettez des moustiquaires à toutes les fenêtres. Les climatiseurs souvent nécessaires, les moustiques n’aiment pas la fraîcheur. Le traitement est Savarine ou Paludrine + Nivaquine, d’autres préconisent Lariam ou Malarone. Pour ma part, je trouve que rien n’est vraiment efficace. Personnellement j’ai donné Nivaquine + Paludrine aux enfants et mon mari et moi n’avons rien pris. Personne n’a été malade. La période à risque commence avec les premières pluies et s’arrête vers novembre, environ fin mai à fin novembre. Pour les personnes séjournant, il est mieux de ne prendre que pendant les périodes à risque, mais c’est une réflexion personnelle.

  • Centre médico-social
    (De 7h30 à 13h et de 15h à 17h30 les jours ouvrables, de 8h à 12h les samedis) : Tél : +235 22 52 28 37 ou +235 63 30 01 78
  • SOS International (24H/24)
    Tél : +235 22 52 25 01
  • Hôpital de la Renaissance
    Tél. : +235.22.53.20.90

La Sécurité

Le Tchad est un pays qui a traversé des années de crises, des périodes de guerre, et qui se trouve actuellement confronté à une grande instabilité politique. Lorsque l’on va au Tchad il ne faut surtout pas oublier la composante sécuritaire. Ce n’est pas un modèle de démocratie, l’état de droit y est une notion vague… bref, les voleurs de sacs à main et bandits de grand chemin (coupeurs de route) sévissent au quotidien. Toutefois, à partir du moment où l’on a bien ces points en tête, on peut vivre sans problème majeur, mais la prudence est de mise, et il ne faut jamais baisser la garde…

Quelques recommandations : ne pas se promener seule, lors de toute manifestation, il faut soit éviter le quartier où elle se déroule, soit rester chez soi. Consulter régulièrement les conseils du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et s’inscrire sur Ariane.
Mais comme dans tout pays à risque, on prend des repères de sécurité, et on a des antennes qui nous permettent de ne pas s’exposer inutilement à ces risques.

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