“Expat Baromètre 2019” : L’expatriation peut-elle améliorer mon train de vie ?

le train de vie des expatriés

L’amélioration de votre train de vie s’analyse au regard de trois facteurs : le coût de la vie locale, l’évolution des revenus et l’impact sur vos impôts.

Pour beaucoup, l’expatriation est synonyme d’une amélioration du niveau de vie. Mais est-ce toujours le cas ? L’enquête “Baromètre 2019”, réalisée par Expat Communication et la CFE, en partenariat avec la Banque Transatlantique, apporte des éléments de réponse.

Les expatriés partent-ils pour améliorer leur train de vie ?

Améliorer sa qualité de vie, vivre une aventure culturelle et humaine ou booster sa carrière restent, de loin, les principales raisons d’une expatriation. À la question,  » Citez les trois principales raisons qui vous ont poussés à partir » ressortent donc d’abord deux motifs davantage liés au développement personnel.

Cependant, la question de l’amélioration du train de vie et celle des conditions financières et fiscales arrivent en une bonne place. En effet, selon “l’expat Baromètre 2019”, ces deux motifs sont respectivement au troisième et cinquième rang des raisons les plus citées.

Pour résumer, on ne s’expatrie donc pas d’abord pour l’argent, mais on part bien pour améliorer sa vie en général.

TOP 5 des raisons pour partir à l'étranger-2

Par ailleurs, un quart de ceux qui ont refusé de tenter l’aventure, admet l’avoir fait parce que les conditions offertes par l’employeur ne leur convenaient pas. Ce motif se situe après les raisons liées à la destination (47 % des personnes interrogées) ou après les raisons personnelles et familiales (31 %) qui restent les causes principales de ce refus.

Alors, qu’en est-il des priorités pendant l’expatriation ? Lors du séjour en expatriation, faire des économies n’est cité comme priorité que dans 11 % des cas. Cet objectif est très largement devancé par les questions de carrière (citées dans près de 70 % des cas), la vie de couple ou de famille (63 %) ou encore la découverte du pays et de sa région (57 %). Les expatriés ne passent par leur journée à chercher à faire fortune ! Ils travaillent dur, s’occupent de leur famille et visitent la région. Mais, cela leur permet-il de faire des économies, même si ce n’est pas leur but initial ? Nous le découvrirons à la fin de cet article.

Expatriation et amélioration du train de vie : la fin d’une époque 

Pendant longtemps, l’expatrié a fait figure de privilégié. Son contrat d’expatriation lui permettait en effet de prétendre à un train de vie très confortable, grâce notamment aux primes de mobilité, à la prise en charge de la scolarité des enfants et du loyer ou encore au remboursement des billets d’avion et des frais de santé. Cela était d’autant plus vrai lorsque l’expatrié était envoyé dans un pays où le coût de la vie était moins élevé que dans son pays d’origine. Mais l’enquête Baromètre 2019, le montre bien : cette réalité ne constitue plus la norme.

Les golden packages, c’est fini ?

Selon le baromètre réalisé par Expat Communication et la CFE, aujourd’hui, parmi les expatriés qui travaillent à l’étranger, seuls 17 % profitent d’un contrat d’expatriation.

Même si l’on se concentre sur les collaborateurs envoyés à l’étranger par leur employeur, seul un salarié sur deux bénéficie d’un contrat d’expatriation.

Ceci s’explique sans doute, en partie, par le coût important d’un tel contrat pour une entreprise. La mondialisation et la facilité pour trouver, sur place, une main d’oeuvre qualifiée est une autre explication de cette évolution. Les avantages liés à ce type de contrat ont, par ailleurs, considérablement diminué. Près d’un collaborateur envoyé par son entreprise sur trois déclare, en effet, reçoit aucune aide spécifique de la part de son employeur.

Plus rare, ce type de contrat reste l’apanage de certains groupes, de certains métiers (direction générale, finance) ou formations (ingénieurs), il s’explique aussi par des conditions locales plus difficiles (voir la répartition des expatriés selon les continents dans le schéma ci-dessous). Il compense enfin le fait de dépendre de l’entreprise pour la durée du contrat et pour une moindre mesure pour la destination.

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Des coûts supplémentaires à prévoir

Si partir en expatriation permet, en général, d’augmenter ses revenus, elle implique souvent des coûts supérieurs à anticiper. Les frais de scolarité et les dépenses de santé sont ainsi de plus en plus fréquemment à la charge des expatriés. Près de 52 % déclarent financer eux-mêmes l’école de leurs enfants. Un budget qui peut être conséquent selon le pays de destination. La protection sociale (santé, retraite) peut aussi peser très lourdement sur les budgets des familles expatriées !

Alors au total, venons en au fait, le train de vie des expatriés augmente-t-il ?

Des conditions de vie majoritairement en hausse

Comme le montre le schéma suivant, près de 60 % des personnes interrogées déclarent avoir amélioré leur train de vie lors de leur expatriation. Ils sont 74 % parmi les collaborateurs expatriés par leur entreprise. Il est néanmoins important de signaler que près d’un quart des personnes travaillant à l’étranger affirment avoir vu leur niveau de vie régresser dans leur nouveau pays. Ils ne sont que 9 % parmi ceux bénéficiant d’un contrat d’expatriation.

Au total, près de 80 % des personnes interrogées estiment bénéficier d’un revenu équivalent ou supérieur à celui de leur pays d’origine en termes de niveau de vie.

Revenus en expatriation

À vous seul(e) ou à tous les deux (si vous êtes en couple), disposez-vous d’un revenu à équivalence de celui de votre pays d’origine en termes de niveau de vie ?

niveau de vie a évoler en expatriation

Cette amélioration du niveau de vie se reflète également dans la capacité à épargner des expatriés. Près de 3 personnes sur 4 interrogées déclarent ainsi parvenir à économiser ou épargner pendant leur expatriation.

Epargne en expat

parvenez-vous à épargner/ à économiser

Le niveau de vie au retour : un bilan contrasté

Globalement, le train de vie des expatriés s’améliore lors de leur séjour à l’étranger. Le bilan se complique cependant concernant le retour dans le pays d’origine. 

En effet, 34 % des anciens collaborateurs expatriés estiment avoir vu leur niveau de vie régresser lors de leur réinstallation en France. Cette proportion s’élève à 37 % des personnes parties travailler à l’étranger, quels que soient leurs statuts. Cette situation s’explique principalement par la perte des avantages acquis pendant l’expatriation et par l’augmentation de la pression fiscale.

Autre élément essentiel : la carrière du conjoint

Pendant l’expatriation, seuls 48% de ceux qui se déclarent « conjoint expatrié » travaillent. Et parmi ceux qui poursuivent leur carrière, 41% constatent une baisse de leur salaire. Un élément qui limite sérieusement les gains financiers liés à la mobilité, avec des effets importants au retour.

Enfin, l’augmentation de son train de vie lors d’une expatriation n’est pas toujours et uniquement conditionnée par le statut. Le pays de destination constitue également un facteur substantiel. Il faut calculer le différentiel entre le coût de la vie sur place et vos revenus. Cela représente en effet un élément important à prendre en compte avant de faire votre choix. Des facteurs, tels que le coût de la scolarité ou de la santé, doivent également être évalués avant le départ. Enfin, comme on l’a vu, la question du retour doit s’anticiper afin d’éviter les mauvaises surprises.

Cet article est sponsorisé par logo de la banque transatlantique

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