Prévoir sa retraite et celle de son conjoint : un casse-tête en expatriation !

Préparation retraite

Seulement la moitié des expatriés cotisent volontairement pour leur retraite et celle de leur conjoint en plus des cotisations imposées par le pays d’accueil. Un accès complexe à l’information, un désengagement croissant des entreprises pour le financement des retraites de leurs salariés à l’étranger et enfin le coût des cotisations... font de la retraite un sujet sur lequel il faut se pencher !

En plus de l’incompréhension du système de retraite français, les expatriés doivent connaître le fonctionnement et les conséquences de leur statut sur leurs droits sociaux quand ils travaillent à l’étranger. À cela s’ajoutent les réformes de retraite successives, la connaissance des conséquences sur la protection sociale du pays d’accueil choisi et enfin l’évolution du contrat d’expatrié.

85% des salariés expatriés exercent sous « contrat local ». En effet, peu d’entreprises françaises (25%) prennent en charge les cotisations retraite volontaires. Cela s’explique par un coût du travail élevé d’environ 70% pour un salarié français ayant choisi le statut de détaché et un peu moins pour un expatrié.

Quelles précautions prendre pour protéger sa retraite ?

Le maître mot est anticiper. Avant de partir à l’étranger, scannez vos bulletins de paie, attestations de chômage pour caisse complémentaire, attestations d’IJ. Des évènements de la vie (déménagement, divorce, inondation…) engendrent fréquemment la perte de ces documents pourtant indispensables à la vérification et correction de votre carrière.

Contrôler votre relevé de carrière que vous pouvez obtenir sur le site www.assuranceretraite.fr ou www.info-retraite.fr. Vous êtes le/la seul(e) à connaitre votre parcours et pouvoir remarquer des oublis de période(s) d’activité.

Connaitre les spécificités du régime de retraite du pays d’accueil et son impact sur votre retraite française.

Dans quels cas, l’expatriation a un impact positif sur votre retraite française ?

L’existence d’un accord de Sécurité sociale avec la France permet la prise en compte de la période d’activité dans le pays d’accueil dans le calcul de la retraite française. Cela évite ou réduit la minoration des droits.

retraite

Attention : L’existence d’un accord bilatéral entre la France et le pays d’accueil, ne garantit pas l’attribution d’une retraite étrangère. Les conditions de perception des retraites du pays d’accueil sont à vérifier.

En l’absence d’accord bilatéral pour l’expatrié et d’activité à l’étranger et d’assurance volontaire pour le conjoint expatrié sont les situations les plus critiques pour leur retraite. Le conjoint est de loin le plus exposé au risque de minoration de ses droits (5% / année blanche sur la retraite de base et 4% pour sa retraite complémentaire de salarié).

L’élément clé dans le calcul de votre retraite est le « trimestre ». C’est pourquoi la cotisation à la CFE est indispensable pour limiter la « casse » lors de votre retour en France. Selon le pays d’accueil et votre âge, l’opportunité de cotisation volontaire à la CFE est à étudier sérieusement.

La cotisation volontaire à la retraite de base

Le conjoint sans activité dans le pays d’accueil pourra cotiser à la retraite de base seulement auprès de la CFE.

Le conjoint peut cotiser à la retraite de base : 

– Au titre d’« ancien assuré obligatoire » :

  • Soit il était salarié ou affilié à un régime spécial depuis au moins 6 mois avant le départ. Une demande devra être faite à la CFE dans les 6 mois suivant la cessation d’activité.
  • Soit il a déjà relevé d’un régime d’assurance maladie obligatoire en France, quel qu’il soit, pendant au moins 5 ans (continus ou non).

Cotisations CFE 2024 :

cotisation CFE 2024

PASS : plafond annuel de la Sécurité sociale

– En tant que personne « chargée de famille », si il/elle a un enfant de moins de 20 ans à charge. Il s’agit d’une cotisation forfaitaire de 1 056 € en 2024, permettant d’alimenter un compte retraite en trimestres.

Si la prise en charge des cotisations n’est pas prévue dans le package d’expatrié financé par l’entreprise, le coût de la cotisation devra être supporté entièrement par le conjoint (ou le couple).

Les conseils d’un expert en retraite pourront vous éclairer sur la pertinence de recourir à la cotisation volontaire, au rachat de trimestre ou l’investissement financier, de préférence avant votre départ. Plus vous vous y prenez tôt et plus vous avez le choix de la stratégie à adopter. Anticiper c’est gagner en liberté et augmenter vos droits retraite.

Un vrai cahier de route pourra être établi au profit de l’expatrié à condition d’avoir travaillé au moins 15 à 20 ans en France et d’avoir une vision relativement claire de ses projets professionnels futurs (durée d’expatriation, changement d’État, retour en France…).

Pour les jeunes expatriés n’ayant aucune visibilité sur leur avenir professionnel, une cotisation volontaire temporaire à la CFE peut parfois être conseillée. Aucune étude fiable ne pourra être réalisée. Seuls des points de repères pourront leur être exposés par le cabinet Challenge Retraite Conseil.

Maylis VILLENAVE
photo Maylis Villenave

mvillenave@challengeretraiteconseil.com

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