« Mamans du Monde » : un livre pour célébrer la maternité multiculturelle

Mamans-du-monde-portrait-UNE femmexpat 559x520Grossesse, accouchement, éducation, comment les femmes du monde font-elles ?

C’est à ces questions que répond le livre « Mamans du Monde » d’Ania Pamula, franco-polonaise et Dorothée Saada, française, toutes deux journalistes du magazine « Parents ».

Ce livre récit est réalisé sous la forme d’un guide illustré qui célèbre la maternité multiculturelle à travers 40 portraits de mères de toutes origines vivant en France qui partagent leurs expériences et leurs conseils !

Des coutumes du monde entier (Europe, Afrique, Moyen-Orient, Asie…), sources d’inspiration pour changer de regard sur la condition des femmes et l’éducation des enfants ! 

Originalité de l’ouvrage : des remèdes insolites, des témoignages, des conseils pour agir, des anecdotes sur les modes de vie singuliers de ces mamans, des rites ancestraux.

Interview.

Comment est née l’idée du livre ? 

Nous étions toutes les deux enceintes en même temps. De nationalités différentes (Ania est polonaise et Dorothée française), nous avons commencé à échanger sur notre maternité. Et nous nous sommes alors rendu compte que nos différences pouvaient apporter à chacune.

Très vite, nous nous sommes demandé si nous trouverions encore d’autres pratiques en interrogeant des femmes originaires du monde entier, vivant autour de nous.

On a beau penser la maternité universelle, votre livre démontre que le poids des traditions et de la culture s’impose malgré tout…  Pouvez-vous nous éclairer ?

La transmission culturelle est forcément présente et d’autant plus quand une femme s’expatrie dans un autre pays.

La maternité nous lie à nos propres mères et ces femmes ont besoin de renouer avec leurs traditions afin de les perpétuer. Aucune d’entre elles ne le voit comme un poids, au contraire. Elles cultivent une grande richesse faite de métissage! L’amour maternel est universel mais les méthodes éducatives diffèrent d’un pays à l’autre.

Il y a UN amour mais il n’y a pas UNE manière de faire. C’est ce qui est extraordinaire.

 

Dans ce livre, on retrouve 40 portraits de femmes avec chacune une histoire, un héritage culturel propre. Y-a-t-il un témoignage qui vous marqué plus en particulier ? Quelle(s) pratiques / usages vous ont le plus surpris ?

La générosité de toutes ces femmes, la manière avec laquelle elles s’ouvrent à nous et nous font découvrir leur histoire, leur intimité nous surprend chaque fois. Ce qui est génial, c’est que chaque mère nous apprend comment on élève les enfants dans son pays et on se rend compte en parcourant tous leurs témoignages, qu’on s’apparente plus à tel ou tel pays, tel ou tel mode éducatif. Pour ma part, j’ai été séduite par la maternité à l’islandaise très paritaire, axée sur l’autonomie de l’enfant dès le pus jeune âge et très proche des éléments, de la nature (Dorothée).

Après, beaucoup de choses nous ont étonnées, fait rire….savoir qu’en Mongolie on donne un morceau de fromage dur comme de la pierre aux bébés quand les dents sortent, que les petits mexicains mangent dès leur plus jeune âge du piment dans des sucettes pour s’y habituer…à chaque pays une surprise on peut dire!

 

A l’inverse des femmes que vous avez interrogées, nos FemmExpat, vont exporter leur culture française dans leurs pays d’expatriation… et ne mesurent peut-être pas encore le poids des traditions qu’elles s’apprêtent à transmettre à leur tour. Avez-vous quelques conseils à prodiguer ? Doivent-elles s’adapter à la culture étrangère de leur pays d’accueil ? Maintenir coûte que coûte leurs repères d’origine ? Mixer les deux ? Des conseils pour trouver le bon équilibre ?

Moi-même, je suis une « femme expat », ou une immigrée tout simplement. (AniaJe suis venue en France il y a 8 ans, mon fils Joseph est né deux ans plus tard. Au début, jai eu du mal à m’adapter, car la différence culturelle entre la Pologne et la France reste assez grande. J’ai souffert de la solitude, et ça m’a soulagée de savoir que dautres « mamans du monde » que jai interviewées, ont ressenti la même chose

Avec le temps jai fait la paix avec ma nouvelle vie. C’était au final mon choix ! La France, cest lendroit où grandit mon fils, ou je construis ma nouvelle famille. 

En fait, ça fait du bien de lâcher et couper le cordon. Parfois, en nous éloignant de nos familles, on devient un peu plus nous-mêmes. Après 8 ans, je me sens bien intégrée, équilibrée et en même temps liée à mon pays d’origine. J’ai sûrement réussi grâce aux amis (il faut s’en faire beaucoup et au plus vite!), aux livres (je lis dans les deux langues), à mon fils (je lui parle en polonais – la langue, est un lien très fort!) et mon mari (il respecte mes traditions et moi les siennes). 

 

Et quand il sagit d’un couple binational/biculturel comment gérer les différences culturelles entre conjoints ? Faire face aux pressions de la famille ? A la lumière des témoignages que vous avez recueillis, avez-vous des conseils à prodiguer pour gérer au mieux cet héritage culturel dans lintra-familial ?

En règle général, les couples que nous rencontrons sont de deux nationalités. La confrontation culturelle n’est pas toujours des plus simples. Par exemple, les femmes venant d’Amérique Latine ne comprennent pas pourquoi leur conjoint ne veulent pas percer les oreilles de leur petite fille dès la naissance. C’est inconcevable pour elles de ne pas le faire.

Ce qui est fantastique, c’est que ces couples arrivent à trouver leurs propres règles, leur façon de faire qui peut se situer à mi-chemin entre les deux cultures.

Une des mamans Latinas du livre nous a dit avoir accepté de ne pas les percer mais a insisté pour raser les cheveux de sa fille car cela se fait aussi à la naissance pour que les cheveux repoussent mieux. Ils s’étaient mis d’accord!

Et puis, comme nous disent souvent ces femmes, elles peuvent transmettre ce qu’elles veulent de leurs traditions et laisser ce qui ne leur plait pas. Elles sont en lien permanent au téléphone avec leur propre mère parce qu’elles sont parfois perdues mais nous disent souvent en souriant qu’elles sont aussi bien contentes de ne pas les avoir sous le même toit pour ne pas subir de pression et faire comme elles le veulent.

Mamans du monde

Pour se procurer le livre « Mamans du monde  » – Ania Pamula et Dorothée Saada – Editions First – 16,95 euros.

Le saviez-vous ?

  • En Chine, on recommande aux mamans de ne pas se laver pendant le mois suivant leur accouchement.
  • Les mamans italiennes soignent les petits bobos au lait maternel.
  • Les canadiennes préparent un gâteau surprise, bleu ou rose, pour annoncer le sexe du bébé
  • Les turques mangent très sucré après leur accouchement pour ne garder qu’un souvenir agréable de cet instant.
  • En Pologne, pour qu’un bébé n’ait plus le nez qui coule, on met de l’ail frais près de son lit.
  • Les mexicaines habituent très jeunes leurs enfants à manger du piment.
  • Les mamans bahreïniennes fêtent le premier jour de marche de leur enfant,  les arméniennes sa première dent…

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