Maternité à Londres : témoignages de Clémence et Mathilde

bébé_LondreTémoignage de Clémence

Vivant à Londres depuis plus de deux ans pour mon entreprise, le moment de la maternité est arrivé pendant mon séjour. Voici donc mon expérience côté médical et côté professionnel :

Le médical :
« Tout commence chez le GP (Le Généraliste de chez nous) que l’on doit rencontrer dans un premier temps pour commencer le suivi.
Ensuite, tout est bien organisé et calibré, on est dirigée vers une équipe de sage femme généralement dans votre quartier, ce qui limite bien les déplacements, un vrai plus !
Le cabinet peut être aussi bien à l’hôpital ou dans un « children center » qui héberge également la crêche publique du quartier, on peut aussi faire ses premiers repérages pour les modes de garde…

Le premier rendez-vous
 se fait avec d’autres futures Mummies. Cela nous donne l’occasion de nous faire quelques nouvelles copines consoeurs anglaises, on est au cœur du sujet. On reçoit beaucoup d’informations et notamment un « guide » hyper pratique. Ce dernier couvre toutes les questions liées à la grossesse et aux premiers jours avec bébé.

Pour l’hôpital cela a été aussi assez simple. On choisit son établissement à partir de la localisation pas trop loin, des échos qu’on a eus, et la sage femme s’occupe de nous inscrire. Une visite guidée est souvent organisée dans les maternités. Ceci permet de bien se faire une idée avant de se décider pour de bon. Le site internet NHS permet également de se renseigner et de voir les commentaires des patients, ça aide.

Tout au long de la « pregnancy » on fait des visites régulières chez la sage femme d’autant plus quand c’est un premier enfant. En cas de doute sur la santé de la maman et du bébé, la sage femme passe le relais à un « consultant » (obstétricien) à hôpital pour un suivi plus approfondi. Dans le système public tout est gratuit.

J’ai apprécié le suivi de ma grossesse à Londres, car médicalement, j’ai été bien suivie par les sages-femmes et en fin de grossesse par le « consultant ». C’était mon premier, donc ils ont été prudents.

Dès le retour à la maison
Après un séjour rapide à la maternité, (j’y ai passé 3 jours un record de longévité !) on a des visites régulières de la « breast feeding » qui nous aide pour l’allaitement du bébé, puis la « social worker » qui vient voir que tout est ok à la maison, conditions etc. Et aussi la sage femme qui passe voir si tout va bien. Donc on ne sent pas du tout abandonnée à son sort ! »

Côté professionnel
« Comme en France, autour des 20 semaines on reçoit un formulaire de la sage femme à transmettre à l’employeur : le MATB, qui donne la date prévue d’accouchement.

Le congé maternité
est de maximum 52 semaines. En termes d’indemnités, le minimum légal rémunère les 6 premières semaines puis les 20 semaines suivantes sont rémunérés d’environ £100 par semaine. Les 26 dernières semaines ne sont pas payées. Ensuite, l’entreprise peut rajouter si elle le souhaite. Le congé peut commencer au plus tard le vendredi de la semaine précédent l’accouchement. En revanche, si l’on est arrêtée le mois qui précède la date prévue, le congé maternité démarre de fait. L’avantage c’est beaucoup de flexibilité et le congé parental suit le congé maternité sans qu’il y ait à faire de démarche supplémentaire. Vous n’avez pas non plus besoin de prévoir avant d’accoucher votre date de retour, il suffit de prévenir votre employeur 8 semaines en avance lorsque vous êtes décidées.

Ce que j’ai aimé :
Pour être sûre d’avoir une place assise dans le bus ou le métro, on vous donne des petits badges « baby on bord ». »

 Témoignage de Mathilde

« Devenir maman en Angleterre, voilà un sujet qui préoccupe la plupart des Mamans expatriées, au point qu’une certaines d’entre elles ne l’envisagent pas et rentrent accoucher, ou tout simplement habiter dans leur pays d’origine.
Il peut y avoir une crainte du côté du suivi médical pour la maman et le bébé. La vision anglaise de la prise en charge médicale est beaucoup moins globale et au final beaucoup moins médicalisée. Cela comporte des risques et les journaux anglais se chargent de relayer toutes sortes de faits divers à même d’effrayer toute future maman expat. _ Cela se traduit par un coût pour l’assurance maladie deux fois moins élevé en Angleterre qu’en France !
Pour l’adulte, cela se traduit par l’absence de soins particuliers pour des petites pathologies. Pour la femme enceinte, la grossesse est peu médicalisée, l’accouchement se veut le plus naturel possible et le séjour à l’hôpital le plus court possible avec un suivi à la maison.
Et c’est là bien la différence culturelle entre la France et l’Angleterre.
Cette tendance arrive tout doucement en France avec le retour au tout naturel et la promotion de l’allaitement. En Angleterre, malgré un congé légal de maternité de 6 semaines, l’allaitement est beaucoup promu avec des cours dans les hôpitaux, des groupes de soutiens dans les centres de l’enfance.

Ce que j’ai aimé :
Une autre particularité est l’appartenance à des groupes de futures mamans qui ensuite se rencontrent toutes les semaines. Beaucoup de femmes arrêtent de travailler pendant un an car les structures d’accueil publiques de la petite enfance sont peu nombreuses tandis que les structures privées sont extrêmement chères. Ces groupes pallient à l’absence de structures et permettent aux mamans de trouver un soutien pendant ces longues périodes de congés maternité. »

Les liens
  www.nhs.uk
  www.nct.org.uk
  www.bounty.com
  www.babycentre.co.uk/

 

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