Ma maternité en Hongrie

 

bébé-hongrieJ’ai donné naissance à mon premier bébé en septembre 2012 à Budapest, en Hongrie. Rapidement j’ai écarté l’option de donner naissance en France, car mon conjoint est hongrois et je voulais qu’il soit présent à la naissance.

 

Une des premières questions qui s’est posée a été le choix d’un hôpital

Par chance nous avons eu de très bons échos de l’hôpital dont nous dépendons, et assez rapidement nous avons décidé que cet hôpital nous conviendrait.

 

La seconde étape était de choisir un médecin

Ce qui n’est légalement absolument pas obligatoire, mais dans les faits incontournable. Ça s’est avéré beaucoup plus difficile, car le système est totalement officieux : officiellement personne à l’hôpital ne peut recommander un médecin, mais dans les faits tout le monde choisit un médecin bien avant la naissance. Pour compliquer les choses, je souhaitais un médecin femme, et il y en a très peu de femmes gynécologues en Hongrie. Finalement,  nous avons parcouru les forums internet et nous avons trouvé un médecin qui me convenait.

 

J’ai trouvé le début du suivi de la grossesse assez difficile

Car je ne comprenais pas qui on devait voir, et mon conjoint, bien que Hongrois, n’y comprenait pas grand-chose non plus !! Une fois trouvé le médecin, tout a été plus simple. J’avais au début très peur car mon médecin ne parlait que hongrois, mais finalement j’ai eu neuf mois pour parfaire mon hongrois et tout s’est très bien passé.

 

Une puéricultrice suit également la grossesse

Ce qui pour nous est un peu étrange. Le suivi de la grossesse s’est globalement bien déroulé, et je pense qu’il y a peu de différences finalement avec le suivi en France. La préparation à l’accouchement est en revanche quasi inexistante, j’ai eu le droit à six cours magistraux en groupes d’une cinquantaine de personnes, le tout en hongrois. J’ai essayé de compenser par de nombreuses lectures, mais je dois dire que je n’ai compris les étapes de l’accouchement que… le jour de l’accouchement !

 

Les plus grandes différences sont au moment de l’accouchement et des jours qui suivent

L’hôpital où j’ai choisi d’accoucher bénéficie du label « ami des bébés » et ils sont pro-allaitement, et favorisent autant que possible l’accouchement naturel. Dans mon cas c’était positif, car c’est exactement ce que j’aurais recherché en France également. Globalement, la péridurale est beaucoup moins répandue qu’en France, et n’est pas encouragée, en particulier pas dans l’hôpital où j’ai accouché.

Elle n’est pas exclue non plus, mais elle est présentée avec avantages ET inconvénients : accouchement plus long, avec plus de risques de gestes chirurgicaux (épisiotomie, césarienne, etc…).

Comme je le savais dès le début de la grossesse, j’ai essayé de m’y préparer psychologiquement avec des lectures et du yoga. Finalement ça s’est très bien passé, probablement grâce à une bonne part de chance. J’ai quand même eu un gros moment de doutes pendant la dernière heure de contractions…

 

En revanche, autant les salles d’accouchement étaient modernes bien équipées

Autant la section où sont les mamans et leurs bébés après l’accouchement sont assez vieilles et pas très confortables. J’ai visité plusieurs hôpitaux pour diverses raisons, et c’est globalement toujours le même constat, les chambres sont vieilles et peu confortables. On peut y rajouter quelques étrangetés, il faut amener son papier toilette et son dîner… et il n’y a pas de savon dans les toilettes pour les visiteurs.

 

Il existe également des cliniques privées

Et dans ce cas les chambres sont confortables, cependant le niveau des soins n’y est pas forcément plus élevé. Même, plus étrange, il faudra payer en fonction des soins reçus, et comme une césarienne coûte plus cher et est facturée plus cher qu’un accouchement normal,  le taux de césarienne y est plus élevé !

 

Une autre grande différence est la relation à l’allaitement

En Hongrie il est admis que toute femme DOIT allaiter. Hors de question d’en faire un choix ! Comme je souhaitais moi-même allaiter cela ne m’a pas gênée, au contraire, puisque cela signifie aussi que j’ai reçu beaucoup de conseils à l’hôpital, qu’il existe des « salles d’allaitement » dans certains centres commerciaux, au zoo… Mais les femmes qui ne souhaitent pas allaiter sont durement jugées.

Autre différence, le suivi post-accouchement est quasi inexistant, j’ai simplement eu le droit à une visite six semaines après l’accouchement. Rien pour aider à tonifier le périnée.
Globalement, je dirais que tout s’est plutôt bien passé, le point un peu négatif c’est les chambres à l’hôpital après l’accouchement.

 

Delphine

 

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