Prendre la voiture en expatriation : mon volant à droite et autres témoignages…

On a toutes une anecdote concernant la « prise de volant » à l’étranger ! Le premier challenge étant déjà de pouvoir rentrer chez soi, la première fois. Prendre le volant à l’étranger… témoignages !

Chantal à Caracas/Vénézuela

« J’ai eu le droit à un « baptême de conduite » (sens propre et figuré) une semaine après mon arrivée.
Seule au volant de ma voiture , seule à Caracas (mon mari était en déplacement), un samedi soir la nuit tombée, revenant d’une petite échappée d’une heure seulement mais suffisante pour que les draches tropicales aient eu le temps de gonfler les cascades descendant de l’Avila (montagne au pied de laquelle Caracas est construite) et de transformer certaines rues en rios, (mais peu importe dans une voiture style 4*4 rien ne peut vous arriver) je m’engage donc sur la bretelle d’accès de l’autoroute (je ne connaissais à l’époque qu’un seul et unique itinéraire pour rentrer au bercail) en m’apercevant que l’eau courante commençait à entrer sans prévenir dans mon habitacle.

Alors à ce moment là, on réfléchit et vite « si l’eau est au niveau des portières sur la bretelle ou va-t-elle arriver sur l’autoroute en contre bas ??? Un vif coup d’œil (quasi impossible au travers du rideau de pluie) sur le trafic de l’autoroute, pour apercevoir quelques feux de voitures dans le lointain… On se la joue Indiana Jones ou pas ?
Non ce n’est plus de mon âge, alors décision immédiate : demi tour… sur cette même bretelle d’autoroute, à contre sens… taux d’alcoolémie 0 ! En pleine possession de mes moyens… heureusement sans personne en face, de toute façon à l’allure à laquelle on pouvait rouler pas de gros risque.
Donc retour vers le lieu d’où je venais et où je pouvais trouver refuge et aide. Impossible, entre temps le rio était devenu une cascade infranchissable et il m’a fallu errer dans les seules rues praticables et suivre un chemin de labyrinthe dans le style des livres de jeux (mais je n’avais vraiment pas envie de jouer).

Et comment faire pour rentrer chez moi ? Je pouvais avec mes quelques mots d’espagnol demander mon chemin, mais à qui ? Sous ces trombes pas un chat et quand bien même il y aurait eu un pelé pour me répondre je n’y aurai rien compris. Cette montagne qui est la cause de ces débordements, est un repère qui m’a servi à m’orienter et j’ai finalement réussi à regagner mon sweet home, mais je soupçonne la bonne étoile des mages et des bergers d’y avoir largement contribué, car j’étais incapable de pouvoir dire à quiconque la façon dont j’y étais parvenue. Et le lendemain dans le journal « terrible inondation sur l’autoroute, plusieurs voitures flottantes en perdition… » A quelques centaines de mètres de l’entrée que j’avais empruntée. Cette soirée là, j’avais été bien inspirée. »

Delphine, au Caire – Egypte

« C’est au bout de quatre mois que j’ai osé m’asseoir à la place du conducteur, motivée par l’envie de m’acheter une paire de chaussures à 20 minutes de chez moi. Disons que les feux rouges sont décoratifs, tout comme les panneaux de signalisations. À cela, vous rajoutez : des conducteurs qui roulent à quatre voies quand la route est prévue pour 2, des charrettes tirées par des ânes, des voitures qui roulent à contre sens, d’autres qui s’arrêtent au milieu de la chaussée, sans oublier les phares éteints la nuit (pour économiser de la batterie) et les piétons intrépides qui déboulent de n’importe où, etc. Vous mélangez le tout au même endroit et vous obtenez la circulation du Caire ! Et c’est pire pendant le Ramadan, ils roulent encore plus vite pour être chez eux à temps pour l’iftar, pour la rupture du jeûne, quand le soleil se couche » »

Manuella à Dallas, aux USA

« Plus d’une fois j’ai cru devenir folle, je n’osais pas m’aventurer dans les rues du pays des Dodges, des rues immenses indiquées par des panneaux North / Sud/East/West, c’était bien trop effrayant »

Isabelle à Chicago – USA

« Cependant il faut suivre les règles et ne pas y déroger. Parfois, pour le Français, sous doute d’un tempérament plus contestataire, s’y plier est plus difficile. En vrac : en voiture, rester dans SA file ; pour tourner à gauche se mettre dans la file de gauche ; ne pas dépasser les limitations de vitesse, il y a des radars bien cachés ; dans les files d’attente rester en ligne et attendre son tour si on veut être servi ; si on a un rendez-vous et que l’on a plus de 15 minutes de retard téléphonez pour informer de son retard. Vous verrez par vous-mêmes que ces petites contraintes vous paraîtront peu à peu normales… Notamment quand vous en serez le bénéficiaire. »

Anne à Shanghai – Chine

« Il est possible de conduire à Shanghaï, après avoir passé un permis chinois un peu étrange mais accessible. L’épreuve de code est un questionnaire, en anglais, auquel seul l’apprentissage par cœur permet de répondre, notre logique occidentale n’étant paraît-il d’aucun secours. L’épreuve de conduite est assez facile, et se déroule sur un simulateur. Il faut ensuite se familiariser avec les habitudes de conduite locales plutôt déroutantes et se préparer à aborder sereinement une confrontation avec les autorités en cas d’infraction ou d’accident. »

Claire, à Mendoza, en Argentine

« Pour rentrer chez moi il fallait que j’aie toujours les Andes dans mon champ de vision, donc on tourne autour de la quadra et on doit y arriver sauf que La Cordillère s’étend sur des milliers de km et que le point d’arrivée peut être situé à 20 km de chez vous, pas grave on regarde le soleil et peu ou prou on sait si notre maison est située au nord ou au sud, on longe la montagne et on finit par y arriver. Comme les argentins ont une notion tout aussi relative de l’heure que de la circulation personne ne vous en tient rigueur. »

Mathilde à Johannesbourg – Afrique du Sud

« Ne pas paniquer face à la réputation de Johannesburg, ville agréable à vivre si l’on respecte des consignes de sécurité de base (fermetures automatiques en voiture). Il faut absolument sortir de chez soi, multiplier les trajets pour se familiariser à la conduite à gauche et à la ville, vite intégrer que l’on peut circuler librement et sans crainte dans la plupart des quartiers en respectant des consignes de sécurité élémentaires. »

Béatrice à Mexico – Mexique

« Elle est très dense, comparable au périphérique parisien. La conduite mexicaine est un peu différente de la conduite française : utilisation parcimonieuse des clignotants, la loi du « cm gagné », peu de courtoisie une grande pratique du Klaxon et les rues sont parsemées de « topés » sortes de dos d’âne très efficaces pour faire ralentir les voitures. Deux solutions : Soit vous rentrez dans l’arène, au volant de votre voiture, et vous prenez les habitudes de conduite locales, soit l’entreprise de votre mari met à votre disposition un chauffeur, c’est le cas de beaucoup d’expatriés. Pour ma part, j’ai adopté la première solution au volant d’une coccinelle, qui est la voiture locale ! »

Isabelle à Bangkok en Thaïlande

« Elle est très désordonnée (urbanistes sensibles, n’approchez pas !), et constamment embouteillée d’un mélange de BMW et Mercedes derniers modèles, de ‘pick-ups’ brinquebalants, d’autobus à peine visibles au milieu de leurs gaz d’échappement, de ‘tuk-tuks’ (un tuk-tuk est une mobylette aménagée sur trois roues qui transporte des passagers – très populaire à Bangkok) acrobates, de petites échoppes baladeuses, et d’une nuée de motocycles en tout genre… sans oublier une foule dense, fluide, bigarrée qui traverse à tout moment, à tout endroit ! L’exotisme avec un grand « E », assené en surdose. »

Marie-Christine à Beyrouth – Liban

« En repartant j’ai essayé de retrouve le chemin de l’hypermarché pour y faire un tour au calme pour visualiser l’aménagement et voir ce que l’on peut y trouver : en clair à peu près tout… à des prix parfois dérisoires et parfois exorbitants ! Pour repartir et essayer de retrouver la route, je me suis total paumée avec une circulation anarchique et des règles de conduite qui sont du n’importe quoi… j’ai mouillé mon tee-shirt, j’ai fait trois le tour d’un truc et au finish j’ai retrouve la route de la maison… c’était hard ! »

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