MATERNITE A L’ETRANGER : TEMOIGNAGES

grossesse

Au pays des expatriées, les bébés naissent du Japon à l’Afrique du Sud en passant par l’Inde et l’Irlande… Voici au travers des témoignages et de nos recherches, quelques réflexions sur la grande aventure de la maternité vécue à l’étranger.

En expatriation, tout ce qui nous était familier en France, prend une autre dimension : le système de santé, la culture, la langue, l’éloignement de la famille, la protection sociale. Il faut donc s’adapter aux systèmes étrangers dans la mesure où ils conviennent. Et si vraiment, vous ne trouvez pas votre confort moral, médical et matériel à l’étranger vous serez toujours accueillie en France pour y accoucher.

Trouver le bon médecin
Vous partez en expatriation vous avez des chances d’être enceinte, parlez-en à votre médecin gynécologue, il pourra éventuellement vous adresser à des correspondants à l’étranger. Si vous êtes déjà à l’étranger et que l’envie de bébé vous guette, vous pouvez interroger les copines, vous renseigner sur les hôpitaux auprès de votre consulat. D’après vos témoignages, on se rend compte que toutes celles qui ont trouvé le médecin obstétricien en qui elles ont confiance, vivent bien leur maternité.
« Mon petit troisième devait naître à Dubaï. Les infrastructures sanitaires sont de très bonnes qualité aussi j’ai très vite trouvé l’American Hospital de Dubaï où j’avais décidé d’accoucher et surtout j’avais rencontré un gynécologue avec lequel j’étais en confiance… La première fois en Colombie, j’ai rencontré mon gynéco grâce à des amis » (Isabelle-Dubai)
« J’attends des jumeaux et j’habite à Mexico depuis 2 mois. Afin d’être suivie, j’ai pris contact avec l’ambassade qui m’a donné les coordonnées des gynécologues de bon niveau dans ces hôpitaux. En général, le suivi est bien fait et régulier » (Stéphanie-Mexico).

Il faut avoir la possibilité de pouvoir choisir son médecin. C’est une des grandes chances que vous offre la France avec un système de sécurité sociale très efficace, mais si vous êtes en Espagne ou en Angleterre et que vous n’avez pas de mutuelle privée, vous serez dépendant d’un médecin de quartier, le « medico de cabecera » en Espagne ou le « general practicien » en Grande Bretagne qui vous dirigera vers un spécialiste que vous n’aurez pas choisi.

« Comme par mon travail, je bénéficie d’une mutuelle privée, j’ai opté pour un gynécologue dans le privé » (Karine – Madrid.)
« le sixième mois j’ai demandé à être reçue par un gynécologue, mais on a refusé car ma grossesse était normale et je n’avais pas à leur faire perdre de temps. Je suis restée stressée tout au long de ma grossesse car j’avais eu mon premier enfant à Paris et le suivi médical avait été très différent, le gynécologue était à mon écoute… j’ai fini par rentrer en France pour accoucher de mon second » (Murielle-Newcastle)

Donc trouver le « bon » médecin ou tout simplement un bon « suivi médical » est un facteur essentiel dans le bon déroulement de la grossesse au moins d’un point de vue médical et aussi psychologique.

La barrière de la langue
Dès que vous avez passé la frontière, vous allez trouver des hommes et des femmes qui n’ont pas la même culture, et dans le domaine de la santé, vous allez forcément vous retrouver face à un nouveau « choc culturel ».
Tout d’abord la langue : parler de ses petits problèmes de femme enceinte n’est pas toujours facile en français, alors dans une langue qui n’est pas la vôtre, encore moins évident. Tout peut se compliquer aussi, quand cela ne se passe pas toujours bien

« Pour mon second fils nous étions à Boston… A trois mois de grossesse on me fait une prise de sang qui ne se révèle pas bonne… panique… Retour en France, où à Necker je suis suivie pendant deux mois, les résultats sont les mêmes mais les médecins pas inquiets… Petit conseil, si on annonce une catastrophe prendre un autre avis d’un médecin parlant la même langue que vous, car les termes médicaux c’est déjà compliqué dans sa langue alors dans une langue étrangère ! » (Aurélie-Chine)

« Je parle espagnol, mais je ne suis pas experte en terme médicaux. La barrière de la langue existe. J’ai vite compris qu’il ne faut pas hésiter à poser des questions. Les médecins sont habitués » (Karine-Madrid)

Etant étrangère, il vous faut plus qu’à une autre bien vous faire expliquer les différentes étapes, les analyses et les examens pratiqués.

A vérifier, car on ne le sait pas toujours : vous avez peut-être avec votre assurance l’accès à un numéro d’assistance en France que vous pouvez appeler à n’importe quelle heure et vous êtes en contact avec un médecin français qui est en mesure de vous répondre sur des résultats d’analyse ou d’examen et ainsi peuvent vous rassurer ou du moins vous faire en Français un bilan.

La culture du milieu médical change aussi suivant les pays
« les sud-américains sont très proches de nous culturellement et les naissances sont des événements fabuleux pour eux. A Dubaï, pays musulman, les visites prénatales sont quelques peu « discrètes » et les examens gynéco pas très poussés même avec un médecin australien. Il pratique la médecine de loin car il doit tenir compte de la culture arabe » (Isabelle – Dubaï.)
« En Thaïlande, vous pouvez commander une césarienne à la date et l’heure que vous voulez si vous pensez qu’une heure propice peut porter chance à l’enfant, donc 77% des accouchements se font par césarienne, et la tendance est de mettre l’enfant au biberon pour que la mère puisse se reposer, retrouver sa ligne et reprendre le travail rapidement. Seul un hôpital à Bangkok favorise l’accouchement spontané et l’allaitement. D’où l’importance de bien choisir son obstétricien au départ » (Isabelle – Bangkok.)

« la première visite prénatale a été un mémorable souvenir, la sage-femme m’a installée toute habillée sur une table, a relevé mon tee-shirt et avec un cornet a écouté les battements de cœur du bébé, puis a fait une analyse d’urine et c’est tout » (Murielle – Newcastle.) .

« Il faut se blinder contre les médecins américains qui ont peur des procès alors préfèrent vous annoncer le pire » (Aurélie – Chine)

La vie de tous les jours
Le pays dans lequel vous vivez aura un impact sur votre vie quotidienne. Vous avez une aide à domicile, c’est très précieux, et vous pourrez avoir des plages de repos que vous n’auriez pas eu en France.
La culture du pays et son attitude vis-à-vis de la femme est aussi un élément important : dans le Sud-est asiatique, les habitants vénèrent la mère et l’enfant, l’Amérique du sud est plus macho, les pays arabes encore très traditionnels.

« Les Thaïlandais adorent les enfants, une grossesse est toujours une fête… la solidarité offerte par les femmes aux futures mères est superbe, et la considération offerte par tous est unique : une femme enceinte ne fait jamais la queue -même à l’immigration- ! » (Isabelle – Bangkok)

« Les mexicains sont très machos comme on peut l’imaginer. Ils sont corrects sauf au volant… Pas question de laisser une femme enceinte ou non passer ou encore traverser la rue ! Les automobilistes sont très dangereux ici ! Pour le reste, je ne prends pas les transports en commun ici alors la courtoisie je ne l’ai pas vue ! Je pense qu’ils ne font pas vraiment de différence d’autant plus qu’une femme ici est encore moins considérée qu’ailleurs. Elle est faite pour rester chez elle !! » (Stéphanie – Mexico.)

En Europe, on retrouve les mêmes attitudes qu’en France, avec quelques variantes du Nord au sud : « pour ce qui est de la vie quotidienne, j’ai la grande chance de vivre à 5 minutes à pied de mon travail, car bien que les transports madrilènes soient plus confortables que ceux de Paris, il reste que les madrilènes sont aussi bien élevés que les parisiens : personne ne va se lever pour vous laisser sa place » (Karine – Madrid).
« Comme partout il y a des gens qui ne font pas de cas si vous êtes dans une queue mais en général ils sont très aimables et vous laissent leur siège ou leur place. Ce que j’apprécie c’est que vous avez des places réservées dans les parkings près des entrées pour femmes enceintes ou avec bébés. » (Frédérique – Dublin).

Accouchement : suivi médical et confort
Tout va dépendre de l’endroit où vous allez accoucher. En général, celles qui ont pu accoucher dans des établissements privés sont contentes des prestations aussi bien au niveau médical que pour la partie dite « hôtellerie ». Un gynécologue obstétricien est en général rattaché à un établissement hospitalier, donc en choisissant votre médecin, vous choisirez l’établissement où vous allez accoucher. Ensuite tout dépend aussi de votre niveau de protection sociale, mais en général vous devez vous adapter aux règles de l’hôpital. En France, par exemple, on reste quatre voire cinq jours hospitalisée, ce qui n’est pas du tout la règle dans bien d’autres pays, où les séjours sont beaucoup plus courts : « Le jour J j’avais donc mon gynéco et mon pédiatre. L’accouchement s’est parfaitement déroulé pour un premier : arrivée à 6h a l’hôpital et naissance vers 10 h. A Bogota, vous pouviez rester 2 jours à l’hôpital et pas plus » (Isabelle – Dubaï).
Mais on remarque aussi que souvent si vous n’avez pas la quantité, vous avez en revanche, dans un pays comme les Etats-Unis, une grande qualité de confort : « Un accouchement aux US est extraordinaire : nous ne sommes jamais seule dans la chambre, il y a toujours une nurse. Les hôpitaux sont des 4 étoiles, vous accouchez et restez dans votre chambre. La péridurale est faite dès que l’on a mal et non à 4cm de dilatation. Toute la famille peut assiste à  l’accouchement si on veut. En revanche on sort au bout de 48 heures. » (Aurélie – Chine)
En Espagne : « Les cliniques/maternités privées ont la même réputation qu’en France : plus de confort que dans le public mais en cas de problème à l’accouchement ou du nouveau-né, vous êtes tout de suite expédiée dans un hôpital public qui a, lui, tout le matériel nécessaire » (Karine – Madrid.)

En Asie, non seulement, les médecins souvent formés aux Etats-Unis sont compétents, mais en plus le personnel hospitalier est très disponible, attentif, et tous respectueux des demandes de la future Maman : « l’obstétricienne, discrète mais attentive, suivit jusqu’au bout mes consignes, et accoucha mon bébé à quatre pattes sur le lit bas, contorsionnée pour respecter la position que je préférais » (isabelle-Bangkok)

Quand le suivi ne se passe pas bien, et que les craintes sont là, il y a un retour à la maison, même au dernier moment : « je me souviens avoir menti a la compagnie d’aviation qui refusait de me prendre a bord avec mon ventre énorme mais rien ni personne ne pouvait me retenir en Angleterre, je ne me sentais pas rassurée, et l’hôpital ne répondait pas a mes attentes de future maman inquiète » (Murielle – Newcastle).

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