Faire du bénévolat à l’international après ses études : mode d’emploi

Faire du bénévolat à l’international après ses études  mode d’emploi

Vos enfants sont étudiants en année de césure, ont du temps de libre, ou n’ont pas envie de démarrer leurs études tout de suite… Se pose alors souvent la question du bénévolat à l’étranger et d’une mission humanitaire. En 2021, c’est le choix qu’a fait Chloé Nabavi, partie avec l’association française Globalong. Explications.

Choisir un organisme

Lorsqu’on veut faire du bénévolat à l’international, on est vite perdu(e) au milieu des sites internet.

Workaway

Si vous souhaitez partir différemment, la plateforme Workaway est très efficace. Elle permet à des voyageurs d’apporter leur aide en échange du gîte et du couvert sur une période plus ou moins longue. Vous payez un abonnement annuel de 40 euros pour avoir accès à la plateforme. ¨Puis vous fixez les termes du volontariat avec l’hôte. Les missions sont diverses, ONG, fermes, refuges et le travail dure cinq jours par semaine.
La plateforme Workaway fonctionne comme un moteur de recherche qui simplifie les échanges entre le bénévole et l’hôte. Elle est idéale pour les voyageurs à la recherche d’indépendance tout en voulant se rendre utile.

Le Corps Européen de Solidarité (CES)

Vous pouvez aussi envisager le Corps Européen de Solidarité. Créé en 2016, il propose aux jeunes entre 18 et 30 ans et originaires d’un pays membre de l’UE de faire du volontariat pendant deux à douze mois. Il suffit de s’inscrire sur la plateforme et de candidater aux missions qui correspondent à votre profil. Pour les missions de volontariat, les frais de déplacement, de logement, la nourriture, l’assurance maladie et l’argent de poche sont compris durant toute la durée de la mission. Le CES est un excellent dispositif qui permet aux jeunes de s’investir en Europe à moindre frais.

Globalong

Il existe aussi des organismes payants. Mais payer une somme astronomique pour donner de son temps, personnellement en tant qu’étudiante c’était inenvisageable. Pour ma part, j’ai donc choisi Globalong.
Pour partir avec Globalong, il faut payer. Mais dans le prix est compris l’hébergement, la demi-pension ou la pension complète, la prise en charge à l’aéroport à l’arrivée, la journée ou période d’introduction, un soutien 7j/7, etc.
À vous de personnaliser votre programme, la destination, la date de départ, la durée, la mission ou les missions. Le prix dépend de la destination et de votre temps sur place. Pour le Kenya, le budget journalier revient à 36 euros. En réalité, mes dépenses quotidiennes ne dépassaient pas 30 centimes, prix de deux matatu (le bus local).
Globalong travaille avec des coordinateurs locaux. Ceux-ci proposent des missions de minimum deux semaines dans des associations, des orphelinats, des centres animaliers, sur des chantiers, dans des centres médicaux ou encore dans des ONG, puis accueillent et accompagnent les bénévoles durant tout leur bénévolat.

Préparer votre voyage

Recrutement

Une fois votre destination et votre mission choisie, il est temps d’envoyer votre CV et votre lettre de motivation. La lettre de motivation sert à vous présenter et à dire pourquoi vous avez choisi cette destination et cette mission plutôt qu’à décider si vous êtes éligible. Pas besoin de qualification particulière, votre motivation et votre engagement sont ce qu’il y a de plus important.
En revanche, de l’expérience sera demandée si vous souhaitez être bénévole dans le domaine médical ou dans le droit.
Dès que votre candidature est acceptée, vous pouvez payer le don de solidarité et préparer votre départ. Le don que vous payez revient à la mission dans laquelle vous travaillerez. Souvent, ils n’ont pas les moyens pour embaucher et pour acheter du matériel.

Aspects pratiques

Vous devrez transmettre plusieurs documents à l’association (visa, assurance, billets d’avion). Globalong vous enverra aussi des documents à lire et à remplir comme un questionnaire médical, un guide pour le départ, une liste des affaires que vous devriez emmener, etc.

En route pour de nouveaux horizons

Un soutien logistique de l’organisme

Heureusement, avec Globalong, vous êtes soutenu(e)s du début à la fin, pas besoin de s’inquiéter pour votre logement, pour vos repas, pour l’accès à internet, etc. À vous ensuite de vous engager cinq jours par semaine dans votre mission.

Le choc culturel et les coups de blues, aussi chez les jeunes !

Vous connaissez les quatre étapes du choc culturel ? Il y a la lune de miel, la crise/frustration, ajustement et l’adaptation. Si certain(e)s arrivent à passer outre, personnellement je l’ai vécu autant quand je suis partie aux États-Unis pendant un an, qu’au Kenya pendant deux mois.
C’est aussi normal d’avoir des coups de blues, il faut se laisser du temps pour mieux apprécier les moments inoubliables (voir le Kilimandjaro à Amboseli, nager avec les dauphins dans l’océan Indien).

Mon expérience au Kenya

Il faut aussi que je vous dise qu’ici tout est polé polé (doucement doucement en kiswahili). Autant être ouvert d’esprit et occuper son temps auprès des locaux, en apprenant leur langue comme tuonane kesho (à demain), asante sana (merci beaucoup) et en discutant de leurs traditions, de leur religion, de leur culture. En tant que bénévole, vous découvrirez votre pays d’accueil différemment.
Les Kenyans sont très accueillants et vous aborderont facilement d’autant plus si vous êtes un(e) mzongu (blanc en Kiswahili). Ayant passé deux mois loin du centre-ville, près de Kibera, le plus grand bidonville d’Afrique, les locaux n’avaient pas l’habitude de croiser de blancs. Comme le dit Mireille, volontaire dans un orphelinat à Kibera « On ressent le fait d’être blanc mais ce n’est pas difficile de s’adapter au Kenya car les gens sont très accueillants ». Souvent, les Kenyans voulaient prendre une photo avec moi mais ils restent bienveillants et, perdue dans le centre-ville, ils ont toujours pris le temps de me guider.

Mon conseil :

Globalong est l’association idéale si vous commencez dans le bénévolat ou si vous aimez partir en ayant un soutien et un confort sur toute la durée de votre mission. Certes, vous payez plus cher, mais beaucoup de services sont compris dans le prix. Cela peut d’ailleurs rassurer les parents réticents à laisser leurs enfants partir à l’autre bout du monde. N’oubliez jamais qu’être bénévole, c’est donner de son temps pour aider autrui mais cela signifie aussi et surtout être motivé(e), être ouvert(e) d’esprit et savoir s’adapter.
Cela peut varier selon votre destination mais lorsqu’on part faire du bénévolat, on ne part pas en vacances. Il était donc important de vérifier de quoi seront faites mes missions. Pour moi, deux mots sont à retenir : adaptation et ouverture d’esprit.

Chloé Nabavi, 2022.

 
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