Halloween en expat : organiser une chasse aux bonbons, recettes… guide de survie.

Halloween, hors cadre, organiser une chasse aux bonbons

Halloween approche ! Si elle n’a pas la même importance aux Etats-Unis, en France ou en Chine, vous n’y échapperez sans doute pas ! Alors pour vous, chères FemmExpats, voici un guide ultime pour un Halloween en expatriation…

🎃Halloween, d’où ça vient ?

🎃Halloween aux USA

🎃Halloween si on est « hors cadre » : nos idées

🎃Je déteste Halloween, comment je fais ?

Halloween, d’où ça vient ?

Le 1er Novembre était le jour où les celtes fêtaient le passage aux nuits plus longues de l’hiver. Les druides en l’honneur de Samain, le seigneur des morts, célébraient la nouvelle année celtique et le début de l’hiver. Ils croyaient que la veille de cette fête, soit le 31 Octobre, les morts revenaient sur terre. De la nourriture était mise dehors pour les rendre de bonne humeur, des feux étaient allumés et on effrayait à grands bruits les mauvais esprits. Les druides se déplaçaient de maison en maison et réclamaient des offrandes (Treat = présent) pour leur dieu. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort (Trick = malédiction) sur cette maison.

Pour éclairer leur chemin, ces prêtres portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, dans lesquels brûlait une bougie. Ces navets représentaient l’esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces. Ces navets ont été remplacés par des citrouilles. En Irlande, cette coutume est très suivie. Les irlandais « importent » avec l’immigration ce rite aux Etats-Unis du 31 Octobre, mais célèbrent aussi le 1er Novembre devenu ensuite « Hallows day » la Toussaint.

C’est au VIIIe siècle que le Pape Grégoire IV place la « Toussaint » le lendemain de cette fête païenne : Halloween est donc célébré le 31 octobre, précédant naturellement le 1er novembre fête de “la Toussaint”. Le terme Halloween trouve sa racine dans « All Hallows » Fête de tous les saints, s’appellera d’abord « all hallows eve » fête de veille de Toussaint, avant de devenir « Hallowe’en » puis Halloween.

La Toussaint devient donc en France, la fête du 1er Novembre, dès le VIIIème siècle, et la tradition celte de la veille de la Toussaint ne perdure pas en France, contrairement à l’Irlande et l’Ecosse.

Halloween aux USA

Expats aux USA, vous voilà plein cadre, ou disons plein champ… de citrouilles. Des magasins éphémères spécialisés aux rayons des supermarchés, en passant par la déco des maisons et jardins, le pays entier vire en effet à l’orange fin octobre.

Alors, ici, c’est le grand Jeu ! La déco, les déguisements, l’après-midi spéciale à l’école (défilé tous déguisés, enseignants, enfants)…  Alice témoigne :

« Pour commencer, j’ai dû, sous la pression des enfants, décorer la maison intérieur et extérieur : guirlandes d’araignées accrochées aux buissons devant l’entrée (de très bon goût), pochoirs aux fenêtres oranges pour les citrouilles et noirs pour les sorcières, araignées, chauves-souris, chats noirs, suspension dans l’entrée sur des cintres en forme de chauves-souris découpées dans du papier Canson noir (idée chipée à l’école), et même une toile d’araignée géante accrochée au garage avec une énorme araignée suspendue… LA TOTALE !!! »

En plus de la déco, il y a  l’expédition familiale au ‘Pumkin patch (champ de citrouilles) le plus proche. Ce pumkin patch, équipé de multiples aires de jeux, petit train pour transporter les enfants, mini-ferme, montagnes de bottes de paille est parfait pour occuper les plus jeunes pendant 1 bonne heure. Puis passage à la caisse où chacun choisit sa citrouille qu’on emporte sous le bras pour la creuser ensuite selon son inspiration : de la plus gentille à la plus horrible, genre tête de Frankenstein. Ensuite, on expose les citrouilles devant l’entrée de la maison, un luminion au fond pour éclairer, ça fait son effet ! Quelques jours plus tard, nos citrouilles œuvres d’art d’un soir s’affaisseront lamentablement en pourrissant…triste fin. »

 

Halloween si on est « hors cadre » : nos idées

Organiser une chasse aux bonbons

Pour le reste du monde, tout dépend du pays où vous êtes installés. Mais quand même, mondialisation oblige, vous trouverez aujourd’hui a priori des goodies d’Halloween un peu partout dans le monde. En revanche, pour le traditionnel « Trick or Treat » (des bonbons ou un sort) cela s’avère plus compliqué à organiser. En effet, en dehors des pays anglo-saxons, rares sont les pays qui jouent le jeu. Et vos voisins risquent d’être surpris si vous sonnez à leur porte pour leur demander des bonbons. Si déjà vous savez leur demander dans leur langue… Certains expats ont trouvé la solution. Une chasse aux bonbons privée. Voici donc une proposition d’organisation pour une chasse aux bonbons réussie, quel que soit votre pays d’expat.

  • Définir une zone de chasse : par exemple, un quartier avec au minimum quatre ou cinq logements qui jouent le jeu. L’idée est que les chasseurs de bonbons puissent aller d’un logement à l’autre à pied. Pensez aux petites jambes !
  • Inviter un maximum de monde : on fait le tour des copains, des autres expats. Et on n’a pas peur d’aller vers les autres communautés, en général, tout le monde est partant et les barrières de la langue tombent très vite face aux bonbons.
  • Faire le plan du quartier : comme vous n’avez que quelques logements qui participent, identifiez-les sur un plan. Vous donnerez ce plan aux différents participants. Ils sauront alors où aller. Vous leur éviterez ainsi du temps perdu à chercher les maisons qui participent. Ou à trouver les entrées des immeubles (sans parler des mots de passe) des appartements.
  • Mettre un signe distinctif sur les maisons : L’idée est que tous les participants puissent reconnaître les maisons participantes (mais non, nous n’avons pas dit que votre plan n’était pas clair !). Alors, pensez à leur demander de mettre des ballons (noir et orange, ce serait le top) ou une bougie devant leur porte.
  • Demander à chacun d’amener des bonbons : Si vous avez 5 maisons pour 30 participants, chaque maison va devoir fournir pas mal de bonbons. Alors demandez aux participants d’amener chacun un paquet de bonbons. A vous ensuite de les répartir dans les différentes maisons. Ainsi, tout le monde y trouve son compte. Et tout le monde repart avec des bonbons différents.
  • Donner une heure de départ : Pour que les maisons ne soient pas en alerte toute la journée, donner un lieu de départ et une heure de rdv aux participants pour commencer la chasse. Ce sera aussi l’occasion de distribuer les plans.
  • Top départ ! En petits groupes : Au moment du top départ, pensez à demander aux participants de se répartir en petits groupes. Ils éviteront ainsi de tous passer au même moment par la même maison. Et ils seront ravis de se croiser et de comparer leurs gains durant la chasse.
  • On n’oublie pas le sac ! Il y en a toujours qui viennent sans sacs. Et par expérience, nous pouvons vous dire qu’il y aura beaucoup de bonbons. Rappelez bien aux participants de prendre leur sac (papier, tissu, peu importe). Éventuellement prévoyez quelques sacs en plus pour les étourdis.
  • Et on se déguise : la chasse aux bonbons, c’est rigolo. Mais le jeu, c’est bien entendu de se déguiser. Et les adultes peuvent aussi jouer le jeu.

Le potiron dans tous ses états dans le monde

La soupe, variantes – En France, la tendance est à la soupe. Elle peut être très simple, seulement agrémentée d’un peu de crème fraîche. On fait revenir la chair coupée en petit cube dans de l’eau salée. On peut l’épaissir aussi avec un peu de mie de pain. Ou rehausser le goût avec un bouquet garni, un poireau et quelques carottes. On mixe. C’est prêt.

Rapide, simple, efficace. Et un brin ennuyeux non ? Bien sûr, vous allez me dire que vous, vous faites cette soupe avec des châtaignes. Unetelle me parlera de fromage frais. Telle autre de noix de muscade, de coriandre, voire de lait de coco. Et chacune me donnera la variante de sa soupe.

La quiche de potiron – Sandrine, elle, préfère son potiron en quiche. Elle nous en a livré la recette. Bien sûr vous adapterez les ingrédients en fonction de ce que vous pouvez trouver dans vos pays respectifs, mais à la base c’est ça :

  • 1 pâte feuilletée ou brisée,
  • 200g de potiron,
  • des lardons,
  • 6 saucisses de Strasbourg,
  • 8 champignons de Paris coupés en lamelle,
  • 1 oignon,
  • 1 échalote,
  • 2 œufs,
  • de la Crème fraiche (150ml),
  • un bouquet de persil plat,
  • du parmesan râpé ou du gruyère,
  • du sel, du poivre et de la muscade.

Vous faites cuire à la vapeur le potiron coupé en cube, avec l’oignon et l’échalote coupés en 4, puis vous mixez. Vous battez les œufs avec la crème et le potiron mixé. Hop, vous ajoutez le persil plat ciselé, les champignons de Paris, et les lardons (après les avoir fait suer). Sel, poivre, muscade, il n’y a plus qu’à verser la préparation sur la pâte. Un peu de parmesan ou de gruyère pour l’aspect gratiné et le petit goût en plus, et le tour est joué. 30 à 40 minutes au four à 180°, et vous passez à table !

Version japonisante – Le blog Pause Café, vous propose une version japonisante du ragout bacon et potimarron. Ça devrait aussi bien le faire avec du potiron. A vous de choisir votre courge !

Donc pour un bon ragoût de potimarron et bacon, vous passez la courge coupée en dés 3 minutes au micro-onde (dans un récipient fermé). Puis vous mettez la courge, du bacon en dés, de l’eau, de la sauce soja et du sucre dans une petite casserole à feu moyen. Il faut ensuite laisser frémir jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de liquide. Une fois servi, parsemez de persil haché. Pour plus détails, et pour découvrir la recette originale, c’est .

Et en dessert ? – On vous le disait plus haut, en France le potiron, nous l’aimons salé. Mais à vous qui vivez aux quatre coins du monde, on ne vous apprend rien. Le potiron se révèle excellent également pour les desserts avec sa chair sucrée et savoureuse. En plus il est faible en calories et concentré en nutriments essentiels. De la pure gourmandise sans culpabilité alors ! Le plus simple c’est une compote. Un poids de sucre pour deux poids de potiron (que vous aurez râpé). Faire cuire une heure à feu doux avec une demie-gousse de vanille et le jus d’un citron.

En Turquie, le Kabak Tatlisi – Les Turcs sont friands de potiron en dessert. La douceur de courge (Kabak Tatlisi) est assez simple à réaliser. Prenez un kilo de chair potiron que vous coupez en gros cubes. Déposez-les dans un plat allant au four et recouvrez-les de 200g de sucre. Laissez reposer une nuit. Le fond de votre plat sera plein de jus. Mettez à cuire dans le four chauffé à 200° jusqu’à ce que tout le jus ait presque disparu. A ce moment-là, vous ajoutez des morceaux de noix.

Et vous laissez cuire jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de jus. Comptez entre 1h et 1h30 de cuisson. Si vos noix commencent à griller avant que tout le jus n’ait disparu, recouvrez avec un papier aluminium. Au moment de servir, ajoutez un peu de crème sur le dessert.

Au Chili, les Sopaipillas – Les Chiliens aiment le potiron aussi bien sucré que salé. Ils en ont fait des petits beignets bien sympathiques dont nous avons décidé de vous donner la recette sucrée (puisqu’on a dit que c’était de la gourmandise sans culpabilité) : les Sopaipillas pasà à la chancaca (beignets de courge au sirop épicé).

On vous résume. Vous prenez 900 g de courge crue, 400 g de farine, 70 g de beurre et du sel. Pour le sirop, il vous faut : 1 petite tasse de sucre, 2 tasses d’eau, 1 cuillère à café de cannelle et de l’écorce d’orange.

Vous faites cuire la courge coupée en cube sur une plaque à four chaud (200°) pendant 1 heure. Elle doit être bien tendre. Mixez, ajoutez le beurre ramolli, le sel et la farine. Pétrissez jusqu’à obtenir une boule qui ne colle pas. Étalez la pâte sur 3 mm d’épaisseur (promis, ça marche aussi si c’est 2 ou 4), et découpez-y des disques que vous piquerez à l’aide d’une fourchette. Faites frire quelques minutes dans de l’huile chaude.

Préparez le sirop en faisant chauffer le sucre, l’eau, les clous de girofle, l’écorce d’orange et la cannelle. Une fois qu’il est assez épais, versez le sirop sur les beignets chauds.

Et.. pour les réfractaires au potiron : misez sur la déco ! – 

Monstres croustillants, pommes empoisonnées, cervelle d’orange, soupe d’yeux…  Avec de la courge ou sans… si vous manquez d’idées, rendez-vous sur le site « La recette.net » pour découvrir et vous inspirer de 32 recettes de trompes l’oeil pour préparer la fête la plus terrifiante de l’année  avec vos enfants !

Je déteste Halloween, comment je fais ?

Et que faire si on déteste Halloween ? Alix Carnot témoignait en 2020 : 

« Pendant un mois, les voisins, les uns après les autres, recouvrent leurs pelouses de toiles d’araignées, de masques épouvantables, de tombes et de citrouilles. Pendant un mois au minimum, obligation de baigner dans le terrifiant, le gore, le moche. En général, à partir de septembre, je me tends progressivement. Je détourne le regard pour ne pas croiser les toiles d’araignées, au point que ça en devient dangereux. Pour ne pas entendre les pubs qui accompagnent ce déferlement noir et orange, je me bouche les oreilles.  Et d’abord, je n’aime pas du tout  le noir et orange ! Et enfin, tout ceci me semble tellement commercial. Bon, si au moins, on pouvait y échapper à la maison, honnêtement, ça passerait ! Car, il ne faut pas exagérer, nous ne sommes pas Américains, nous ! » 

Que répondent à cela, les copines expats ou ex expats ?

« Cela fait partie de la culture de l’expatriation, que veux tu ? C’est important de jouer le jeu. Ça les amuse à leur âge, mais ça leur passera. Et tu regretteras cette étape de leur enfance. Ne fais donc pas ton intello française, c’est sympa cette fête ! »

Alors première étape, essayons de comprendre cette allergie à Halloween 

Alix poursuit :

« D’abord, objectivement, quelle idée d’aimer les fantômes et les sorcières ! C’est froid, noir et ça fait peur. Oui, je l’avoue, de mi octobre à début novembre, j’ai toujours un peu la chair de poule ici. Pour un jour, je me contrôle, mais un mois, c’est trop long pour moi. Tout au fond de moi, au moment d’Halloween, je me sens triste parce que je me sens étrangère. Chez moi, loin là-bas, on ne fête pas cette fête-là. Chez moi, fin octobre, c’est la Toussaint. Ce n’est pas une fête rouge et noire. C’est une fête de brouillard et de feuilles mortes. »

Et voici la nostalgie qui nous gagne… On fait quoi maintenant ? On pleure toutes ensemble ? Il n’y a qu’une façon de chasser cela : l’action !

« Très bien, les enfants, vous l’avez voulu. Passez moi le tissu noir. Le rouge à lèvre. Le colorant noir. Votre mère va devenir la pire des sorcières du Sabbat du Shéol. Regardez mes ongles qui s’allongent ! Grrrrrr, ça fait du bien ! Finalement, c’est jubilatoire.  « Trick or treat », à nous Halloween ! Vous allez halluciner : on va transformer Papa en cadavre dégoulinant. Et vous vous en souviendrez. Les sorcières françaises sont les pires du monde !

 A bon entendeur…

 

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