Le Volunteering ou le bénévolat « made in USA »

benevolat ou volunteers

Donner de soi, donner de son temps en s’engageant : le « volunteer » est plus qu’une traduction du « bénévole » français.

Si tous ont envie de « faire » et de le faire bien, entre l’approche des volunteers anglo-saxons et celle des bénévoles français, la lecture du projet n’est pas tout à fait la même.

Le volunteering est par rapport au bénévolat, bien plus reconnu et quasiment « incontournable » dans les pays anglo-saxons.

Merci à toutes celles qui des Etats-Unis nous ont apporté leur éclairage sur leur expérience de « volunteer » et leur regard sur la différence entre le volunteering et le bénévolat « à la française ».

Le volunteering est un acte citoyen Avant toute chose, il paraît « normal » au volunteer de donner de son temps pour la société et le bien de tous.   « Le nettoyage d’une rue d’un quartier est attribué à des familles ou des organisations. Chaque famille ou groupe ramasse dans des sacs spécifiques les déchets qui traînent sur la bas côté. C’est un moment où on se sent responsable et très citoyen et utile à la communauté. »   « C’est dans les valeurs des américains que de « rendre » quand on a beaucoup reçu. »   « Etre volunteer ici est considéré comme un devoir citoyen. »   « Si les moyens le permettent, on donne de l’argent à sa communauté et sinon, on donne de son temps ! »

Le volunteering est un véritable engagement Les volunteers s’engagent véritablement au sein d’associations ou autres, et leur façon de faire est professionnelle : jours ou ½ journées dédiés, horaires respectés, avec une vraie récurrence dans leur emploi du temps.   « Ce que je fais ne correspond pas à « faire la charité à la française », cela correspond tout simplement à donner de soi pour les autres en toute simplicité pour aider un groupe de personnes et un projet à avancer. »   « Nous sommes un réseau de 100 personnes à faire du volontariat au student store et nous avons récolté plus de $36,000 pour l’année scolaire 2010-2011 ! »   « L’investissement en temps peut aller d’une après midi par mois a plusieurs fois par semaine. »

Le volunteering est très organisé Souvent managé par des femmes (de poigne !) qui ont cessé de travailler pour se consacrer à leur famille, ces dernières ont eu auparavant une vraie expérience professionnelle qu’elles mettent à profit.   « Les groupes sont gérés comme de vraies entreprises par des mamans qui ont pris à coeur leur mission. Leur responsabilité est énorme et elles prennent extrêmement au sérieux leur poste. Elles sont super organisées, super efficaces et bien sur, très très disponibles. Leur rôle est primordial et elles le savent. »

Le volunteering se fait en groupe Avec un leader (Head) qui gère une équipe organisée. Chacun a sa place, un rôle bien dédié, et une tâche à accomplir pour le bien de la société.   « Le volunteer se fond rapidement dans l’esprit de groupe pour vivre ensemble. »

Le volunteering est reconnu par la société Le volunteer est fier de son action et sa communauté le lui rend bien par des signes de reconnaissances : félicitations, citations etc.   « Je suis personnellement assez fière pour une française d’avoir été « finger printed » et « checked » par le FBI ! j’ai mon propre badge que je rapporte à la maison, et j’en suis ravie. »   « On m’a même remis un diplôme de « Volunteer » à la fin de l’année. »   « Chaque année, l’organisation invite tous les bénévoles (environ 80) au restaurant pour nous remercier. »

A suivre, quelques réflexions de nos expatriées aux Etats-Unis sur le volunteering et le bénévolat, leurs ressemblances et leurs différences…

  « Pour un français qui part s’expatrier dans un pays anglo-saxon où le volunteering est un « sport national », connaître les nuances entre bénévolat et volunteering est essentiel pour s’intégrer ». « Aider sa communauté, son environnement, l’école où sont scolarisés les enfants est quelque chose de normal, voire d’évident. Du coup, on paraîtrait comme « anormal » de ne pas le faire. »   « Devenir volunteer permet de se sentir attendu, apprécié, utile et de donner confiance.C’est aussi un excellent moyen de se bâtir un réseau précieux de connaissances qui deviendront souvent des amis. Sans parler des progrès accompli dans la langue du pays d’accueil !« 

  «  Quand on arrive de France, le volunteering à la mode américaine, on trouve ça trop. Pour nous qui arrivons d’un pays ou premièrement, l’école est complètement gratuite et deuxièmement, la présence des parents dans les classes n’est que très peu tolérée, ça fait un grand changement. Personnellement, je ne comprenais pas pourquoi on demandait aux parents de suppléer aux besoins de l’école dans des postes qui devraient être occupés par des salariés : assistant(e) de classe, aide à la cantine, rangement de l’école, surveillance de la recréation. J’étais même choquée. Puis au fil des ans, j’ai eu le temps de m’habituer. En voyant comme mes enfants étaient contents de voir leur maman à l’école de temps en temps, je me suis mise à aimer ca. On voit vraiment l’intérieur du système, comment ça se passe avec les copains, les dynamiques de classe, etc. C’est un vrai moment d’apprentissage de la culture. Maintenant, je trouve normal de venir quelques heures par semaine aider la maîtresse ou l’association des parents d’élèves. C’est une vraie institution américaine et pour bien s’intégrer, il faut passer par l’acceptation et puis l’action. « 

  « J’ai fait beaucoup de bénévolat aux Etats-Unis pour l’école, pour un hôpital et pour la Fondation de la maladie de Crohn. J’ai dû donc solliciter des commerçants pour des bons cadeaux pour une « silent auction », c’est une chose que j’avais en horreur, mais je l’ai fait ! Le volunteering est un peu « pushy  » et parfois presque une obligation… si on ne dit pas non cela peut devenir du plein temps. En France, on est moins sollicité… »

Merci à Florence, Gaëlle, Charlotte et Catherine, françaises expatriées aux Etats-Unis pour leurs témoignages en tant que Volunteers aux USA.

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