Partir en expatriation en plein Covid… pourquoi j’ai pris ce « risque » ?

Partir-en-plein-Covid-Peggy-UNE femmexpat 559x520Partir en expatriation en temps de Covid-19… Est-ce une folie ? Pourquoi prendre ce risque ? Y-a-t-il un « bon moment » pour partir ? 

Peggy a fait le grand saut et témoigne.

 

 

 

Les premières réactions

A l’annonce de notre départ en expatriation en Amérique Latine prévue au mois de juillet 2020, plutôt que les traditionnels : « C’est super, vous partez pour combien de temps ? »  ou « Nous sommes super contents pour vous mais vous allez nous manquer », les réactions ont été bien différentes !!!!!!

« Vous vous expatriez en plein Covid, ce n’est pas un peu risqué quand même ? »

« Est-ce vraiment le bon moment avec cette pandémie ? »

« Et si vous ne pouviez pas revenir ? Il y a beaucoup d’expatriés coincés vous savez ».

 

Quel enthousiasme…  Nous qui étions si contents de leur annoncer la bonne nouvelle !!!! Trop de risques ? Mais de quels risques parlons-nous en fait ?

Le bon moment ? Attendre le bon moment.. Mais qu’est-ce-que « le bon moment » vraiment ?

 

La pandémie souffle un immense vent d’incertitude sur notre planète

Un vent qui, je pense, nous fait tous un peu peur. On jongle au quotidien avec un flot d’informations et de contre informations, on valse entre période de confinement et de déconfinement, zone verte et zone rouge !!!!! Tout cela donne le tournis.

Le risque (pandémie ou pas), est de toute façon toujours présent car quand nous prenons la décision de nous expatrier, c’est bien souvent un départ vers l’inconnu. Nous quittons un mode de vie que nous connaissons, un lieu où nous avons nos repères pour partir vers une destination où nous aurons tout à reconstruire.

 

La pandémie est mondiale, alors comment mesurer le risque ?

Il n’y a pas plus de risque d’attraper la Covid ou de perdre son emploi en France qu’en Colombie ?

Ah oui, mais le service de santé n’est pas le même…. pas faux. En tant qu’expatriés, en général, nous bénéficions d’un très bon régime de santé à l’étranger.  Beaucoup d’entreprises ferment en France ou sont obligées de faire des réductions de personnel. Alors quand votre entreprise vous propose une mutation pour prendre la responsabilité d’un projet qui se concrétise malgré cette pandémie, est-ce vraiment un risque de partir ?

 

Une des composantes du succès d’une expatriation est, selon moi, la réflexion faite avant le départ

Quand vous partez avec un contrat d’expatriation via une entreprise française solide, le risque n’est pas le même que de partir avec un contrat local. Dans le premier cas, si cela se passe mal, votre entreprise vous rapatrie et vous redonne un poste au sein de la maison mère. Dans le second cas, le risque est grand de se retrouver dans une situation délicate en cas de rupture de contrat par exemple.

Pour nous qui sommes dans le premier cas de figure, le risque était mesuré.

Accepter une expatriation, c’est avant tout saisir une opportunité. Une opportunité de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, d’apprendre une nouvelle langue, d’agrandir son cercle d’amis, d’être promu à un poste plus élevé ou de se réinventer professionnellement et j’en passe.

C’est avant tout choisir la croissance professionnelle et personnelle.

 

Depuis notre retour en France, nous souhaitions repartir « un jour » en expatriation, sans avoir de dates précises

Il y a deux ans nous avions failli repartir mais finalement le projet ne s’est pas concrétisé et nous avions été très déçus. Alors quand cette opportunité s’est présentée nous avons dit « oui »… même si ce n’était pas vraiment le « bon moment ».

 

Mais qu’est-ce « le bon moment » ?

Dans ce monde qui est en changement permanent, est-ce possible d’avoir tous les feux au vert : risque pays zéro, risque sanitaire zéro, etc. ?

 

Et si au contraire c’était toujours le bon moment ?

Le bon moment pour accueillir ce qui se présente, le bon moment pour réfléchir à la manière dont nous avons envie de traverser cette situation, cette crise sanitaire.

 

A mon avis, cela sera toujours le bon moment pour créer une vie qui fait sens pour nous.

Il est en effet important de tenir compte des contraintes extérieures mais sans pour autant qu’elles nous entravent.  Oui, il faudra que nous nous adaptions à la façon dont notre pays d’accueil gère la pandémie, mais s’adapter à la vie locale fait partie du « jeu de l’expatriation ». Tout comme la prise de risque.

 

La pandémie, nous demande encore plus d’organisation et d’anticipation, mais cela nous les « expats », nous savons faire !

Il faudra faire un test PCR, une quarantaine, apprendre à socialiser différemment, cela fait partie du jeu. Et que cela soit en France ou en Colombie, la pandémie joue avec nos nerfs et chacun doit faire preuve d’une grande flexibilité, d’une résistance à la frustration et d’une ouverture d’esprit. Et c’est là où nous, les « expats », sommes mieux armés que les personnes qui n’ont jamais changé de pays.

Quand j’était petite, la période estivale était une vraie torture pour mes parents. Car dès que j’ai su marcher, j’avais la fâcheuse habitude de me jeter dans toutes les piscines que nous croisions. Mes parents ont dû me faire donner des cours de natation à l’âge de deux ans, pour m’apprendre à garder la tête hors de l’eau, leur laissant le temps de réagir !!!

Se jeter à l’eau, tout en gardant la tête hors de l’eau c’est aussi une aptitude commune des expatriés non ?

 

Malgré le Covid, c’est toujours une belle aventure de s’expatrier

Cela fait aujourd’hui trois semaines que nous sommes arrivés et nous ne regrettons pas notre choix. La Colombie sort tout juste du confinement. Les gens sont heureux de pouvoir sortir, reprendre une vie « normale » toutefois, ils restent très prudents et font bien plus attention qu’en France.

Ici, il n’y a personne dans la rue sans masque et pour entrer dans les commerces, bars et restaurants, la prise de température et des coordonnées personnelles sont obligatoires.

Quand on voit la France avec le couvre-feu et l’augmentation du nombre de cas qui reflambe, les attentats…  Au fond de moi, je me sens confortée d’avoir fait le bon choix ! Je me sens plus en sécurité en expatriation à Bogota : la vie m’y semble plus douce qu’en France actuellement.

 

Alors où est le risque finalement ? 

Peggy Velasquez, expatriée à Bogotá en Colombie

Peggy Velasquez

Coach Certifiée, EMCC, spécialisée en neurosciences. Après avoir travaillé pendant plus de 15 ans dans le commerce international et plus de 20 années passés à l’étranger, Peggy accompagne adultes et jeunes dans leurs phases de transitions et d’orientations professionnelles. Formée à l’Intelligence Interculturelle, elle aide les entreprises et collaborateurs dans la compréhension et l’adaptation à la culture cible. 

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