Un Noël formidable : quand tout le monde débarque…

noel 2016Une famille c’est, d’après le dictionnaire, un groupe d’individus de même parenté vivant sous un même toit. Genre un papa, une maman et leurs sous-produits sous un même toit. Déjà quelquefois c’est un peu compliqué.

Une famille d’expat c’est un papa, une maman, enfin normalement, et leurs sous-produits sous un toit d’Isba, de palmes…. Sauf quand ils sont post-pubères et qu’ils se sont égayés sur le globe pour des motifs indépendants de leur volonté, genre : études. Là ça devient très compliqué.

Noël c’est le moment où Jésus décida de venir nous sauver du mal et de nous offrir deux semaines de vacances, de dictatures des glucides et de Doliprane.

Noël c’est aussi la quintessence de la réunion tribale et à l’idée que nos séniors et juniors soient tous seuls devant leurs sabots froids, on a les yeux qui débordent. Juste pas possible.

La raison voudrait que, comme les années précédentes, nous nous déplacions jusqu’à l’épicentre familial, mais la raison vacille au souvenir des vingt-cinq personnes qu’il a fallu coucher, nourrir, dorloter pendant la semaine de la nativité.
Bref on s’est demandé si on était bien normale quand un matin on s’est surprise, au bout du rouleau géronto, ado culinaire hurlant échevelée dans l’escalier : « ESPRIT DE NOËL, ES-TU LA ? » Tandis que notre mère, sur nos pas, jugeait utile d’insister un : « Tssss, tssss, pas de violence c’est les vacances ! »

Cette année on ne nous y reprendra plus et on laissera venir à nous les petits et les grands, enfin vieux.

Donc pour nous, Noël a commencé en août, date d’ouverture des vols pour la période sus mentionnée. Et les ennuis avec.

Etape une : (la fission de l’atome une blague de blonde à côté, ceux qui liront comprendront)

–      Arracher aux enfants exilés leurs dates de disponibilité : Trois enfants dans trois pays différents donc trois dates de fin de cours, de partiels, de stages pour créer un hub parisien avec prise en charge des grands parents à l’escale. Ouufff.

–      Dire à Emma que son stage de confection d’étuis pénien en écailles de tortue bleue dans son ONG amazonienne pour une réintroduction de l’artisanat local, souffrira de ses deux jours d’absence et que oui c’est important parce que sinon ça vous fait l’étui pénien à 3000 boules de plus vu qu’on passe en saison haute.

–       Dire à Valentin de vérifier son passeport.

–       Préciser aux parents qu’ils ne s’inquiètent de rien sauf de remplir leurs valises des produits commandés.

Le tout en 377 mails. Fêter la négo avec un bon verre de Sauternes.

Etape deux (sous vos applauses) :

–      Valider avec Monsieur Air France les trajets Rio/Montréal/Paris  le tout pour Mumbai date  de départs, d’arrivées, de retours, de naissances et horaires compris.

–       Vérifier celui de Osaka/ Mumbai pour Julien, étudiant  Erasmus en Manga

Prendre une boîte de Lexo et en offrir une à Monsieur Air France. Faire passer le tout avec une rasade du Sauternes.

Nativité – 12 de la félicité Noëllique :

–      Valentin jure qu’un lutin maléfique a changé la date d’expiration de son passeport et c’est un peu un problème, dixit lui.

–      Emma demande si son copain Yanomamis de l’Orénoque peut aussi venir. Notre « non » stridule dans les suraigus.

–      Répondre au 37ème mail de notre maternelle qu’on se fout  de la marque du foie gras et dit que du Canigou fera bien l’affaire.

Recommander une caisse de Sauternes.

Nativité – 5 :

–      Changer les lits de chambre, les draps des lits, vider les placards, remplir les frigos, trouver des goodies. Nettoyer, ranger, préparer, cuisiner, anticiper, dooooooormir.

–      Expliquer en termes pesés au trébuchet à notre conjoint qui s’interroge sur l’utilité de cette agitation que s’il continue c’est lui qui va sentir le sapin et voir la grande lumière blanche. Target !

Tester la caisse de Sauternes 2

Nativité – 2 :

–      Ils sont venus, ils sont tous là pour la maman, le papa et le petit Jésus.

Voir ses parents arriver dans des tenues qu’ils pensent exotiques avec la majesté d’une goélette gagnant le large par vent arrière, sa fille en micro short de raphia rouge, Julien et ses attributs de geekries nippones, Valentin et sa parka inuit par 45°, ça fait quelque chose de bien, de très bien même.

Oubliés les tracas, oubliée la fatigue, cette grégarité familiale vous laisse l’âme équarrie de bonheur et pour fêter ça : Champagne !

Paquita

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