Garder des liens familiaux forts en étant expatrié : un challenge

Comment renforcer les liens familiaux malgré la distance ? Pas toujours simple quand on vit en expatriation, loin de sa famille et de ses proches. Surtout quand les petits-enfants ne voient leurs grands-parents qu’une ou deux fois par an. Pas facile à gérer non plus, le retour dans sa famille. Les Expat Coachs d’Expat Communication nous livrent quelques astuces. 

 

Clarifier sa relation avec son départ face aux proches

Ce préalable facilitera bien des situations. Mais il s’agit d’un travail à faire avant son départ. L’annonce d’un départ à ses proches est un moment délicat, qu’il est important de prendre le temps d’analyser.

Le risque, rappelle Corinne Tucoulat, Expat Coach chez Expat Communication, « c’est de partir en expat avec un boulet qui ne fera que grossir avec le temps ». S’en suivent culpabilité, sentiments de tristesse, qui, à distance seront extrêmement difficiles à gérer. « Car si on culpabilise, on imagine des reproches, on ne pourra pas avoir une attitude juste » rappelle Alix Carnot, directrice associée d’Expat Communication.

Relisez à ce sujet le très bel article sur la pression des parents au moment du départ en expatriation.

Une fois loin de chez vous intégrez le reste de la famille à votre quotidien d’expat

Parlez aussi souvent que possible des membres de votre famille. Par exemple et citant de simples exemples : « Mamie fait toujours la salade comme ça' », « Tante Jeanne m’offrait toujours des cookies quand j’allais la voir » etc…

Mettre chez chez vous quelques photos des grands-parents/oncles et tantes/cousins est une façon aussi de les garder présents, surtout pour des jeunes enfants. En particulier des photos de vos enfants avec eux, ça leur rappellera qu’ils sont importants pour eux et les bons moments partagés.

Nathalie se rappelle :

« Je n’ai pas connu l’un de mes grands-pères à cause d’une expatriation au bout du monde, alors, encore aujourd’hui, l’image que j’ai de mon grand-père, c’est une photo de lui qui trônait dans le salon au Chili. Quand il est décédé, ma mère avait tout de suite pu nous dire, oui, c’est celui qui est sur la photo du salon! »

 

Au téléphone ou par écran : partagez des choses simples

Pour Béatrice Roby, Expat Coach chez Expat Communication, l’idéal, c’est de mettre en place « des petits rituels qui prennent peu de temps, mais qui font plaisir ». Alix Carnot rappelle :

« Pas besoin d’attendre d’avoir des choses extraordinaires pour appeler les grands-parents ou cousins ! Partagez simplement votre quotidien. Dites par exemple à vos enfants qu’ils peuvent appeler les grands-parents pour leur annoncer quelque chose d’important, la 1ère dent qui tombe, une performance sportive ou artistique, la 1ère fois qu’il va seul acheter le pain, etc… »

Et essayez de leur parler régulièrement… Réservez les grands zoom et autres rendez-vous en cercle familial agrandi pour des grandes occasions. On filme le gâteau, on fait vivre l’ambiance, mais on n’essaie pas d’avoir de conversation sur les partages familiaux à ce moment là. Emmanuelle Fallourd, Expat Coach chez Expat Communication basée à Perth insiste cependant :

« Oui, cela ennuie certains au départ, mais à la fin, tout le monde est content ! »

En expatriation, on évite le côté « chacun sa famille »

Vos enfants appartiennent à vos deux familles qui doivent compter autant pour eux. Alors évitez de tomber dans le « je contacte ma famille, et tu t’occupes de la tienne ».

Forcer, pas forcer ?

Après 18 mois de pandémie, il y a deux groupes d’enfants. Ceux qui ont intégré la communication par écrans dans leur quotidien, et qui n’ont plus aucun mal à se plier à l’exercice. Et puis il y a ceux qui en ont vraiment marre des écrans. Pas facile alors de forcer à participer. En revanche, n’hésitez pas à insister au moins pour qu’ils viennent saluer rapidement.

Pour les ados, les choses évoluent. Sandrine Gélin-Lamrani, Expat Coach chez Expat Communication conseille :

« Laissez les ados choisir l’outil digital qu’ils préfèrent pour maintenir le lien avec leurs grands-parents ».

Pour beaucoup de grands-parents, l’équipement de leurs petits-enfants ados a été une belle occasion de relancer les contacts. Les voilà directement en lien avec eux sans avoir à passer par nous !

Côté ado aussi, si par exemple tout n’est pas facile avec vous à la maison, ils apprécieront certainement cette possibilité de se confier aux grand-parents comme ils l’auraient fait s’ils habitaient dans le même pays.

Emmanuelle Falourd ajoute :

« Sans compter que cela leur fera travailler le français ! »

Des photos et des journaux par mail mais par la poste aussi !

Les possibilités ne manquent pas sur Internet. Blog, une newsletter régulière, groupe Facebook, journal familial de type Neveo… De nombreuses offres sont proposées pour les expatriés, n’hésitez pas. L’utilisation des applis n’est pas aisée pour tout le monde au départ, mais une fois le rythme pris, tout le monde est très content.

Béatrice de Carpentier, Conseillère conjugale et familiale, Expat Coach chez Expat Communication ajoute :

« Encouragez aussi les envois de lettres papier et cartes postales, dans un sens, comme dans l’autre ! Cela fait très plaisir, et reste… On peut afficher ensuite les cartes postales de Grand-Mère, c’est sympa. Mais on peut varier aussi les envois en rajoutant un dessin, un prospectus, une coupure de journal ou autre. Une ancienne voisine nous envoie encore des colis avec des oranges de son jardin ! »

La séquence délicate des retrouvailles

Emmanuelle Fallourd rappelle :

« N’essayez pas de rattraper 11 mois en 4 semaines. Cela veut dire aussi pour vous repenser vos relations sur un mode de qualité et non plus de quantité. »

Liesbeth Huysmans, Expat Coach chez Expat Communication conseille aussi d’exprimer ses besoins en amont :

« Ayez une communication la plus honnête possible. Il faut que les besoins, les envies, des uns et des autres, soient clairs en amont, pour tout le monde, pour que cela n’engendre pas de tensions. »

Sixtine Gontier, insiste de son côté sur sa propre posture au moment des retrouvailles :

« Essayez de ne pas prendre les remarques et critiques parfois acerbes trop à cœur ! C’est dur pour nous, mais c’est dur pour les grand-parents aussi. Quand vous rentrez, soyez vraiment là pour ceux qui en ont besoin. Vous saurez vite qui se contentera d’un déjeuner ou d’un café et qui sera frustré de n’avoir eu que 4 jours alors que l’autre grand-mère en a eu 7 ! Et surtout, pardonnez-vous vos maladresses, oublis, manque de tact, vous ferez mieux la prochaine fois. »

Si l’occasion de faire voyager vos plus grands se présente, ou encore, si laisser vos enfants aux grands-parents est possible, foncez. Ces séjours sont des moments précieux et permettent de bâtir et entretenir une relation solide entre les générations. Et pour vous, un moment pour souffler enfin !

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