Ma vie d’Expat en BD ! – les coulisses de l’édition du livre de Caroline Gaujour

couverture CaroCaroline vit à Istanbul depuis bientôt deux ans. Elle commence à être bien connue dans la blogosphère pour sa vie d’Expat en dessins.

Sur FemmExpat, vous la retrouvez régulièrement pour l’illustration d’articles. Elle a un dessin au style frais et pétillant. Une espèce de Margaux Motin de l’expatriation. Son dernier projet ? Passer du web au papier, du blog à l’album, publier sa propre BD !

 

Le livre, une envie de longue date

Déjà au Mexique, Caroline avait écrit quelques nouvelles qu’elle avait essayé de faire publier. Elle s’était heurtée aux refus à la chaîne des éditeurs. Aujourd’hui elle a son blog (Ma vie d’Expat’ en dessins), ses fans et de bonnes statistiques. Cet automne, elle s’est jetée à l’eau et a présenté son projet à une plateforme de crowdfunding spécialisée dans la bande-dessinée. De suite, elle a obtenu un peut-être plein d’espoir. Elle a renvoyé quelques vignettes supplémentaires pour étoffer sa candidature. Mais après presque un mois de silence, elle a bien cru que l’éditeur avait laissé tomber. Alors elle n’a pas bien réalisé quand elle a reçu le mail acceptant son projet la veille Noël. Un beau cadeau avant les fêtes et une super perspective pour 2016 !

 

Sandawe, le crowdfunding de la BD

Son projet de BD, Caroline l’a mûri en cherchant conseil auprès de ses pairs. Elle a contacté La Ptite Lu qui vit en Chine, tient également un blog et a publié une BD. Elle lui a conseillé d’essayer le crowdfunding. C’est ainsi que Caroline a trouvé le site de Sandawe. Cette plateforme de financement participatif dédiée à la BD et aux arts graphiques a été fondée par Patrick Pinchart, ancien rédac chef de Spirou Magazine.

Face à la profusion de la production BD (plus de 3 000 parutions par an), les petits auteurs ont souvent du mal à trouver un éditeur ou à vivre de leur art. Sandawe leur offre une possibilité de financer leur projet et trouver une audience. L’auteur a plus de boulot qu’avec un éditeur traditionnel, car il doit s’auto-promouvoir et motiver les gens à investir, ce qui demande beaucoup de temps. Mais à la fin, il bénéficie de bien meilleures conditions sur les ventes de ses albums que dans l’édition traditionnelle, si bien que des auteurs connus commencent eux-mêmes à s’intéresser à ce type de fonctionnement !

 

Se confronter au milieu de la BD

Une fois le projet accepté par la plateforme, Caroline a dû fournir du matériel pour donner envie aux gens de la financer. Dessins, textes, petit film de présentation, animation d’un nouveau blog…. Sur les conseils de l’éditeur, elle a choisi un budget modeste afin d’avoir une chance d’atteindre son objectif, plutôt que de voir trop grand et ne pas être publiée (il faut obtenir 100 % de financement de son budget pour être édité).

Aujourd’hui, elle a bien dépassé ses 5000 euros de budget et les 100 pré-acheteurs. Pourtant, elle a eu un doute au moment du lancement sur Sandawe. C’était la première fois qu’elle se confrontait au monde de la BD et à ses fans. Elle a reçu quelques commentaires très critiques. Mais ça l’a poussée à se dépasser et s’améliorer… et son budget a été atteint en un mois ! De quoi booster sa confiance en elle.

Aujourd’hui, elle continue à récolter des fonds afin d’améliorer la qualité de l’album : couverture rigide, aide d’un graphiste pour la couverture, plus grand tirage qu’initialement prévu…

 BD Caro

 

Une BD d’expat

La BD de Caroline traitera plus de la vie d’expat que de la Turquie. Le départ en expat, les affres des démarches administratives, les phases de découverte et d’adaptation, l’incompréhension de la famille… Avec en toile de fond quelques notes culturelles sur la Turquie. Ce pays qui l’a tant surprise sur sa place en tant que femme. Car c’est la seule expat où Caroline n’a pas pu avoir de visa de travail. Comme tous les conjoints d’expat. Qui étant à 90% des femmes, renvoient celles-ci à une condition de mère au foyer parfois difficile à accepter. Et quand ce n’est pas une question de visa, se pose la barrière de la langue.

Puis il y a la France, un peu idéalisée au fil des expats. Une parenthèse enchantée pour les enfants qui n’y vont que pour les vacances, couverts de cadeaux par les grands-parents. En France, ses filles sont les princesses de Turquie. Pour Caroline, la France c’est aussi les p’tits cafés, les potes, le système de santé et l’école gratuite… Même si elle n’oublie pas qu’en France, elle passerait plutôt son temps à bosser, faire le ménage et payer les factures.

Ces sentiments, ces tiraillements, Caroline leur donne forme dans ses dessins. Qu’on soit expat en Thaïlande ou en Argentine, tout le monde s’y retrouve. Sourires garantis !

 

Et aujourd’hui ?

En 2016, lorsque nous rédigions cet article, la campagne de crowdfunding de Caroline touchait à sa fin. Quelques mois plus tard, elle bouclait sa BD et commençait à envoyer les premiers exemplaires à tous ceux qui lui avaient fait confiance sur Sandawe (NDLR : malheureusement, depuis avril 2019, la maison d’édition a baissé le rideau).

Depuis, son livre continue sur la route du succès et Caroline continue sur sa lancée !

 

 Pour la suivre : rendez-vous sur www.carolinegaujour.com

 

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